🇫🇷 Olympique de Marseille (2015-2016)

EN AVANT GUINGAMP 2 - 0 OLYMPIQUE DE MARSEILLE

72’ Privat (Briand)
89’ Benezet (Jacobsen)

L’OM débute son match comme contre Caen, avec suffisance et sans concentration. Nkoulou commet deux erreurs dès le début de match, il y a une mésentente et un pénalty, le tout en moins de 3 minutes. L’OM peut juste compter sur son capitaine pour repousser cette tentative.

Ce début a secoué l’équipe, gênée par le pressing guingampais et peine à construire en phase offensive, et panique en phase défensive.

Après 25 minutes poussives, ça va mieux, l’OM perce un peu plus souvent les rideaux, en particulier avec Barrada et trouve quelques espaces. Mais le dernier geste n’est pas très juste et Guingamp reste menaçant sur quelques offensives.

Et alors qu’on comptait sur une baisse de régime guingampaise, leur reprise est bonne et ils mettent régulièrement la pression sur l’OM. Briand fait un concours avec Alessandrini pour savoir qui gâchera le plus d’opportunités.

Du côté de l’OM, c’est encore trop timide et maladroit mais on détecte une espèce de montée en puissance après la 65ème. Mais les lacunes défensives doivent se payer, et elles le sont à la 72ème. Briand presse Manquillo, passe Nkoulou d’un petit pont et glisse pour Privat qui marque dans le but vide (1-0, 72ème).

Ce but rend l’OM plus impatient, on joue plus haut aussi mais c’est toujours aussi brouillon, peu coordonné. Les occasions peuvent venir des CPA mais ils sont peu dangereux. Et Guingamp continue à amener le danger en contre. Sur l’un d’eux, Benezet trouve le ras du poteau, Mandanda ne peut que dévier le tir (2-0, 89ème).

Nouvelle défaite. Une claque après la victoire 6-0 contre Troyes. Qu’est-ce qui a merdé ?

Tout d’abord, il faut se rappeler que la fébrilité défensive avait inquiété contre Troyes, on avait été heureux dans le match mais on a vite été remis à notre place. Le pressing guingampais du début de match nous a déstabilisé pour le reste du match, même quand ils ont reculé. On n’a pas pu entrer dans le rythme, prendre confiance dans le jeu et on a surtout trop joué à la baballe. Mendy et Manquillo ont été trop peu utilisés, Michy est sevré de ballons cette saison.

L’OM doit retrouver de la simplicité dans la construction, recadrer les joueurs pour qu’ils cessent de jouer les héros et surtout trouver une sérénité défensive.


Joueurs


MANDANDA (5) : Il repousse un pénalty mais semble fautif sur le second but guingampais. Jeu au pied utile par moment, mais il traîne un peu trop pour dégager parfois.

MANQUILLO (5) : Avec une préparation réduite, il a montré des qualités physiques encourageantes. Dommage qu’il ait été boycotté par Alessandrini pendant 70 minutes, quand on a commencé à le servir il n’avait plus les jambes. Défensivement pas génial dans les duels, de bonnes anticipations par contre.
NKOULOU (2) : Dès le début on l’a senti ailleurs. Le tirage au sort des lyonnais devait trotter dans sa tête. Ensuite il a eu des moments plus simples mais à chaque attaque on serrait les fesses. Briand a fini de l’humilier sur l’ouverture du score.
REKIK (4) : Malgré les maladresses, il a sauvé un peu les meubles en première MT, mais à l’image de sa mauvaise lecture d’une longue passe et le but, il a eu plus de mal en seconde.
MENDY (4) : Des soucis dans son dos, il n’est jamais parvenu à trouver le tempo dans le match. Son couloir a été coupé et ça l’a clairement destabilisé. Des montées réduites, peu de ballons, et un placement compliqué à trouver.

DIARRA (3) : Fautif sur le pénalty, il a eu des soucis à trouver les réglages en début de match, le gros pressing guingampais l’a gêné. Plus à l’aise au fil des minutes il n’a toutefois jamais réussi à imprimer le tempo.
LEMINA (4) : On le sait, il est irrégulier. Il l’a été dans le match. Parfois de bonnes combinaisons, simples. A la récup, il a montré de belles choses aussi. Et côté face, des pertes de balles surprenante, des absences dans son placement pour récupérer. Pas le plus à blâmer, mais pas un grand match.
BARRADA (5) : S’il a eu du déchet comme chaque olympien, il a longtemps été celui qui arrivait à créer le petit décalage nécessaire pour lancer les attaques. Toutefois, il n’a jamais pu créer d’occasion majeure et a baissé un peu le pied en seconde. Mais comme pour souligner son importance, l’équipe a eu encore plus de mal à construire après sa sortie.

ALESSANDRINI (1) : Il veut tant être le héros qu’il oublie de jouer au football. Avec ses partenaires. Cela donne un match d’un égoïsme effarant et navrant techniquement. Tous ses CPA ont été foireux, ses centres aussi. Ses copains journalistes mettront en avant son bon retour dans les pieds guingampais, mais il n’y a que ça à sauver. Ses passes médiocres. Qu’il se taise un peu et bosse.
CABELLA (4) : Ce n’est pas un ailier de débordement, et comme Mendy a été bien bloqué, il a eu plus de mal à s’exprimer. L’OM démarrait ses actions de très bas et son rôle de relais offensif (plus que de perforateur) n’a pas été très efficace. Cela dit, c’est le plus collectif et il a créé de bons décalages en seconde période, malgré la fatigue.

BATSHUAYI (4) : On connait son jeu, il peut être frustrant en faisant le dribble de trop. Mais ce style lui permet d’avoir des occasions franches malgré des ballons moyens. Il a perdu ses duels et a été trop souvent HJ pour mériter plus. Aussi, son manque d’efforts au pressing est un peu agaçant.

Remplaçants : OCAMPOS a eu du mal à trouver sa place. Mais ça jouait surtout côté droit. SARR dans cette médiocrité collective, il n’a pas pu amener sa percussion. SPARAGNA a reçu un carton après quelques secondes de jeu. Un hommage à Aloé parti en prêt.


Match


Adversaire (7) : Ils ont été maladroit dans le dernier geste, mais c’était une équipe bien préparée. Un pressing collectif pour gêner la relance, malgré les réajustements de Michel par rapport à Bielsa. Mendy a été bien bloqué pendant la majorité du match. Infériorité au milieu ? Pas un soucis, c’était resserré et ils n’ont pas tremblé. Cet OM aurait pu jouer 2h de plus sans revenir au score.

Arbitrage (8) : On pourrait grogner un peu sur une éventuelle faute sur Ceballa avant le 1-0, ou encore le carton sévère pour Mendy. Mais pour le premier, c’était cohérent dans son match, il a souvent laissé passer des contacts rugueux. C’était agréable d’ailleurs pour le rythme, il fallait bien ça vu le déchet technique des deux côtés. Pour Mendy, le geste est spectaculaire et à vitesse réelle, on peut pas trop lui en vouloir. Match bien géré dans l’ensemble !


Statistiques


Buts : Batshuayi (2), Alessandrini (1), Barrada (1), Diarra (1), Ocampos (1)

Passes décisives : Alessandrini (2), Barrada (1)