Rekik (Barrada)
25’ Lacazette (pén.)
L’entame olympienne est encourageante, tout en restant prudents et patient, l’équipe construit bien et se procure des opportunités, à l’image du tir d’Alessandrini après un bon travail de Michy. Mais au fil des minutes, l’OM sort du match, en se perdant dans l’agressivité et des gestes trop compliqués on permet à Lyon de revenir. Sur chaque offensive de leur part on sent des frissons.
Lacazette lancé en profondeur profite de la sortie de Mandanda pour faire son meilleur geste technique, le plongeon et obtient un pénalty, il le prend à contre-pied (0-1, 25’).
Ce but assome l’OM, et Lacazette trouve le poteau sur un nouveau ballon en profondeur. Cette action semble réveiller un peu l’OM mais sans vraiment en profiter, trop de déchet technique dans la dernière passe. Après une faute non sifflée sur un olympien, Alessandrini tacle Valbuena qui fait son cinéma au sol. Craignant la deuxième fracture du match de Valbuena, l’arbitre sort le rouge avec plaisir. La tension est forte et permet de vivre une fin de MT sans véritable occasion. L’OM file au vestiaire dans une situation très compliquée…
Après la pause, l’OM revient dans un 432 avec Nkoudou qui tourne autour de Michy. Michel choisit ce schéma car le losange lyonnais leur permet de réduire la présence sur les côtés. Nkoudou décroche sur l’aile pour aérer le jeu et amener de la vitesse, les relayeurs sont chargés d’aider à bloquer les côtés quand Lyon écarte le jeu.
Le carton jaune envers Mendy coupable d’une ‹ Lacazette › comme on dit dans le milieu va le priver du match contre Paris. Cela embrase un peu plus les tribunes, les supporters balancent des bouteilles et le match sera arrêté plus de 20 minutes.
L’OM semble mieux après cette pause, les latéraux jouent plus haut, on prend des risques. On aura une occasion avec Nkoudou mais il bute sur Lopes qui lève le pied pour taper son tibia. Sur le corner, Barrada trouve la tête de Rekik (1-1, 69’).
Beauvue marque un but, refusé pour HJ, avant de tenter une Lacazette sans succès. L’OM répond avec Michy mais il enlève trop son tir. Jallet a le ballon du 2-1 également mais bute sur Mandanda. Valbuena dévisse deux volées en fin de rencontre.
Ce match a été aussi éprouvant pour nous que pour les joueurs. Difficilement nerveusement, avec des retournements de situation. Dur physiquement avec l’OM réduit à 10, une coupure qui a coupé les jambes des lyonnais.
Concernant l’OM, que dire ? Des promesses au début puis ça a bloqué, l’OM a reculé, s’est laissé dicter le rythme. La malchance contre Lyon a encore pointé son nez avec un pénalty généreux et ça a fait disjoncté l’équipe. Mais miraculeusement, l’équipe a retrouvé du coeur en seconde période, et un nul qui fera du bien au final…
Joueurs
MANDANDA (6) : Jeu au pied pas très au point, mais il sort quelques parades importantes, dont celle contre Jallet à 1-1. Par contre sa sortie sur Lacazette est pas très maîtrisée… (édité, de 7 à 6)
MANQUILLO (5) : C’est la petite déception du soir. Après des matchs où il a bouffé les kilomètres, pour animer au mieux le couloir, on l’a trop peu vu pendant une heure. Certes, Alessandrini a été plus individualiste mais il n’a pas assez offert de solution. Plus présent après la deuxième pause, il a été plus en difficulté physiquement pour vraiment apporter. Pas vraiment de soucis en défense cela dit.
NKOULOU (3) : Tsss. Le « leader » de la défense a failli. Certes il n’est pas aidé par Rekik qui n’a visiblement jamais joué le HJ de sa vie, mais il se fait bouffer dans les duels, s’efface quand il faut prendre ses responsabilités à la relance. Il est faible.
REKIK (2) : Il aura tout connu. Il aura surtout fait de la merde, s’alignant mal 4 ou 5 fois minimum, il aura même offert une dernière relance brillante en direction d’un lyonnais. Mais il a marqué. Un but important, qui sauve un match dégueulasse.
MENDY (6) : L’un des meilleurs olympiens, mais sa prestation est ternie par son carton jaune qui va le priver du match contre Paris. Et ça, c’est vraiment la merde et nous condamne presque. Mais passons, des petits soucis dans son couloir, le système lyonnais l’a un peu gêné, mais grâce à de bonnes interceptions, des montées rageuses et des centres dangereux, son match est pas mal.
DIARRA (7) : J’ai envie de mettre plus, car il y a eu des actions de classe. Notamment à 10 contre 11, il s’est battu et a fait lever tout un stade pour des actions défensives. Mais, c’est aussi le joueur qui devait contenir Valbuena, et on a vu Valbuena très souvent malheureusement. (Édité, de 6 à 7)
LUCAS SILVA (5) : J’ai aimé son début de match, malgré le pressing il assurait les transmissions, aérait bien le jeu. Par contre il a eu plus de mal ensuite, et c’est lui qui perd le ballon sur l’action du pénalty. Il a ensuite payé la succession de matchs depuis son arrivée, et a eu du mal jusqu’à sa sortie.
BARRADA (4) : Passeur pour Rekik sur le corner, il a été intéressant sur les CPA et dans le jeu en début de match mais il s’est dispersé ensuite. En retard dans les duels, placé trop bas, il a peiné et il n’a pas les qualités pour aider l’OM à résister dans ces moments là .
ALESSANDRINI (0) : On a retrouvé le mauvais Alessandrini, celui qui fait le dribble de trop, fait la passe dans le mauvais tempo. Il a une réaction « compréhensible » mais stupide qui flingue le match de l’OM. Sur son occasion ratée, pas grand chose à dire par contre, il est gêné par les défenseurs et ne peut la prendre que de cette façon.
CABELLA (3) : Le seul offensif à avoir tenté quelque chose, il n’est pas le plus à blâmer de la décevante première période. Mais trop loin du but et pas dans le sens du jeu, il n’a pas vraiment pesé.
BATSHUAYI (3) : Que se passe-t-il Michy ? Il a l’air nerveux et déjoue son football. Une belle action avec ce crochet dans la surface qui profitera à Alessandrini mais en dehors de ça, il s’est distingué par des HJ, un manque d’agressivité et un tir en pivot envoyé en tribune (il fallait bien rendre les bières et bouteilles d’eau offertes). Il doit simplifier son jeu et surtout, surtout, surveiller son placement quand on a le ballon, constamment HJ, il prive systématiquement l’OM de jeu direct (c’est moche, mais ça peut aider de temps en temps).
Remplaçants : NKOUDOU (6) a fait ce qu’on attendait. Il a provoqué. ZAMBO ANGUISSA a été un peu brouillon mais a coupé quelques ballons potentiellement dangereux. ISLA est venu couvrir l’axe et le côté droit pour soutenir l’équipe, il s’est forcément dispersé mais a été agressif.
Match
Adversaire (5) : A l’OM, Valbuena était un gros simulateur qui cherchait à pourrir le match avec ses roulades, aujourd’hui à Lyon il est irréprochable et victime de la brutalité des vilains, son changement de club plus que d’attitude lui est profitable car il peut enfin faire exclure les joueurs adverses sur les coups qu’il reçoit. L’homme du match, sans être brillant. Il a su gérer la pression et il est dans les gros coups, bons ou mauvais. Passeur pour Lacazette sur l’action du péno, il provoque l’exclusion d’Alessandrini et est tout proche de donner la victoire sur une très belle volée. L’OL avait tout pour gagner, mais il manque vraiment un truc pour être aussi performant que la saison dernière. L’absence de Fékir justifie ce manque d’esprit de tueur ?
Arbitrage (3) : Le match a été tendu, dès le début du match. Il a joué la diplomatie, permettant à Cabella de rester sur le terrain, Barrada ou Rekik d’être moins stressés quant à leur sanction, ou à Darder de finir sans carton. Le pénalty a aggravé les choses. S’il y a contact, il est clairement recherché par Lacazette et évité par Mandanda, mais il s’est fait avoir. Une faute lyonnaise oubliée juste avant le tacle d’Alessandrini n’a pas aidé les olympiens qui ont eu un sentiment d’injustice sur le match. Le jaune pour Mendy, sanctionnant une simulation a mis le feu aux poudres. Pas question de le blâmer ici, les supporters sont fautifs, mais le contexte a été très chaud et l’arbitre a longtemps semblé dépassé. Au niveau des HJ ou de la gestion du match après la coupure, c’était mieux.
Statistiques
Buts : Alessandrini (3), Batshuayi (3), Barrada (1), Diarra (1), Mendy (1), Ocampos (1), Rekik (1)
Passes décisives : Alessandrini (2), Barrada (2), Batshuayi (1), Diarra (1), Mendy (1)