AprÚs la branlée à Lille, et compte tenu des petites mises au repos (Mandanda, essoufflé aprÚs avoir été cherché trois fois le ballon dans ses buts, et Thauvin qui boudait) et des retours de suspension (Amavi, Caleta-Car), la base de la compo était connue. Restait à savoir dans quel systÚme.
Visiblement Garcia a doutĂ© jusquâau match, car on a dĂ©butĂ© 5-10 minutes dans un 4231 (Lopez Ă droite, Payet dans lâaxe) avant de faire un 442 (Payet en pointe) puis un 433 (Lopez au milieu, Payet Ă droite, mais libre). Bref câĂ©tait illisible et surtout lâOM a eu un plan de jeu inefficace : voulant sans doute ĂȘtre trĂšs prudent dĂ©fensivement, le repli Ă©tait impeccable, on avait les deux lignes trĂšs basses. Ok, sauf que Limassol joue bas et lentement, donc il faut presser. Les mecs qui ont donc fait un repli trĂšs rapide, doivent venir presser 30m plus haut pour forcer les chypriotes Ă le relance pour rĂ©cupĂ©rer la balle derriĂšre. Le pressing se voyant venir de loin, on nâa jamais rĂ©cupĂ©rĂ© le ballon trĂšs haut.
Les joueurs se sont usĂ©s inutilement dans un plan de jeu inadaptĂ© et la transition vers lâattaque Ă©tait mou. Car il fallait rĂ©cupĂ©rer. En combinant ce physique asthmatique Ă un schĂ©ma offensif assez peu lisible, lâOM nâa plus rien produit aprĂšs le quart dâheure de jeu.
On arrive donc Ă la pause aprĂšs une nouvelle prestation affligeante. Garcia corrige le tir : cette fois on reste en 4231 et on joue plus haut. Sarr et Germain entrent sans que ça bouleverse la façon de jouer. La seule diffĂ©rence câest que pendant 15 minutes, Germain a pressĂ© plus rapidement que ce quâaurait fait Mitroglou.
LâOM marque. A 1-0, il y a une grosse frayeur derriĂšre, mais on double la mise derriĂšre. Le coup parfait.
Garcia qui prĂ©voyait de faire entrer Ocampos change dâavis, et prĂ©pare son taulier pour tenir le score. Juste avant, Limassol marque. Juste aprĂšs le changement, lâOM ne produira plus rien (si ce nâest deux contres bouffĂ©s), et va prier pour que ça tienne.
Et comme contre Lille, on a une alerte, un coup de bol, une autre alerte⊠Et puis le but. Sans que personne nâagisse, ne sache stopper lâhĂ©morragie.
LâOM a mis quasiment lâĂ©quipe type sur les deux matchs dâEuropa, les joueurs lâont payĂ© physiquement, pour un rĂ©sultat lamentable, tant en Europa (1 nul, 1 dĂ©faite) quâen Ligue 1 (2 dĂ©faites en 3 matchs).
Tactiquement, techniquement, physiquement, dans le coaching, dans lâĂ©tat dâesprit, lâOM est Ă la peine. Et le coach ne trouve pas la solutionâŠ