Match europĂ©en Ă la maison, avec un retard Ă rattraper, il y avait un petit frisson avant le dĂ©but du match. LâOM, avec Sampaoli est fait pour renverser cette confrontation non ?
Sampaoli avait donnĂ© le ton en confĂ©rence de presse, il ne faudra pas trahir le plan de jeu et rester patient. Ok. Mais bon on va attaquer quand mĂȘme, non ?
Ehhhhhhhhhhhhh. Bah pas vraiment. LâOM tient la balle, mais pas trĂšs bien, il y a des petites imprĂ©cisions (qui se multiplient ces derniĂšres semaines) qui empĂȘchent de passer plus facilement chaque rideau. Et comme chaque rideau est de plus en plus dur Ă passer, et que la prĂ©cision doit ĂȘtre plus importante encore, câest compliquĂ©.
Les minutes dĂ©filent et lâOM peine Ă se montrer dangereux. La blessure de Payet, le meilleur (le seul ?) pour faire cette passe clĂ© nâest plus lĂ , ça complique forcĂ©ment les choses. Mais lâentrĂ©e de Milik offre une idĂ©e diffĂ©rente. Une menace dans la surface, un jeu de tĂȘte plus dangereux. Ăa va venir, non ?
Ăa ne viendra pas, finalement. Cela ne veut pas dire que lâOM nâa pas des occasions, ou plein de possibilitĂ©s intĂ©ressantes, mais il y a toujours un mauvais geste de nos joueurs pour gĂącher ça ou un pied pour contrer.
Puisquâon Ă©voque cette vigilance nĂ©erlandaise, parlons de lâagressivitĂ©. Comme au match aller ils ne privent pas de faire une succession de petites fautes pour casser le rythme, et les couilles. Et ça marche. On comprend que lâarbitre ne sanctionne pas comme un bourrin mais quand ils ont ajoutĂ© à ça les gestes dâantijeu pour gagner du temps et provoquer, on aurait aimĂ© voir un arbitre moins complaisant.
Mais cela est anecdotique au final, lâOM nâavait mĂȘme plus la force de trop sâĂ©nerver. On sent les jambes lourdes. Si on regarde les images on voit les types bouger comme il faut, mais câest toujours avec un temps de retard ou Ă contre-temps, et surtout il nây a plus cette finesse collective qui permet de ressortir vite et bien le ballon en brisant un rideau, les combinaisons sont plus poussives et lâOM nâest pas assez dangereux pour passer une demi-finale europĂ©enne.
Sampaoli a Ă©tĂ© pragmatique contre lâOL, contre Feneyoord, ça aboutit Ă deux echecs. On comprend que la folie est sans doute impossible Ă amener avec cette fatigue, mais on ne vibre plus car on est dans le calcul permanent. LâOM ne peut plus gagner de titre Ă prĂ©sent, mais la rĂ©ussite passera par lâobtention de la deuxiĂšme place du classement, et pour ça, il ne faut plus rien calculer Ă prĂ©sent et donner absolument tout.
Adversaire (6) : LâĂ©quipe a Ă©tĂ© bien en place, agressive et sait sâadapter Ă la situation. Ils ont tentĂ© de piquer en fin de premiĂšre MT sans succĂšs mais a bien fait tourner le chrono par la suite. Ce nâĂ©tait pas trĂšs beau, mais efficace.
Arbitrage (3) : En terme de jeu, il a Ă©tĂ© plutĂŽt bon, il nây a pas de dĂ©cision scandaleuse. Mais sa psychologie et sa patience a fini par gaver tout le monde, aucune sanction pour lâantijeu grossier de Feyenoord, les fautes multiples, le gain de temps. Il les a bien aidĂ© Ă plomber le rythme.