UCI World Tour - UAE Tour
R. Porte M. Moschetti G. Brambilla N. Eg F. Felline K. Reijnen J. Bernard
Résultat de la fusion du Tour d’Abou Dhabi et du Tour du Dubaï, la course émiratie connait en quelques sortes son dépucelage en cette saison 2019. Proposant un parcours varié comprenant un contre-la-montre par équipes, trois étapes pour sprinteurs et deux étapes pour les hommes forts, il y en aura pour tout le monde tout au long des sept étapes ! Véritable répétition avant les courses importantes du mois de mars, Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, elle a encouragée les gros noms du peloton à s’engager.
C’est par un effort collectif donc que commence cette nouvelle mouture du UAE Tour et, pour inaugurer également le premier maillot de leader de la compétition, c’est Nicolas Maes qui est chargé de le porter fièrement, résultat d’une performance d’équipe remarquable et des aides précieuses de Tim Wellens, Victor Campenaerts et Thomas De Gendt. Derrière, c’est la Sunweb qui limite la casse à deux secondes et la Deceuninck Quick-Step de Julian Alaphilippe, qui complète le podium à quatre secondes. Pour nous, Trek-Segafredo, nous terminons en huitième position à vingt-huit secondes, une performance assez bonne. La première explication entre sprinteurs, avec un plateau assez pauvre, arrive sur la seconde étape, une étape en ligne classique avec beaucoup de vent et une issue qui semble inéluctable. Comme prévu, c’est la formation UAE Team Emirates, à domicile, qui fait le forcing pour revenir sur les fuyards et favoriser un emballage massif. Emmené idéalement, le norvégien Alexander Kristoff ne laisse pas passer l’occasion et concrétise l’omniprésente présence de son équipe en tête de peloton toute la journée, en devançant sur la ligne Jasper Philipsen et Matteo Moschetti. Il est déjà temps, sur la troisième étape, de se coltiner le Jebel Hafeet, cette montée assez courte mais pentue et qui peut présenter au final des écarts déjà importants pour la suite. Les coureurs sont frileux et aucune véritable échappée ne se dessine jusqu’au pied, ou les équipes se livrent bataille pour placer les différents leaders. Comme à son habitude et afin de surfer sur l’euphorie de la veille, c’est Dan Martin qui lance les hostilités et prend quelques longueurs d’avance sur un groupe d’hommes forts avant de stagner et de ne pas creuser. Les tentatives sont nombreuses, Alessandro De Marchi ou Egan Bernal mais, alors que certains cadors lâchent comme Vincenzo Nibali, Steven Kuijswijk ou Mikel Landa, devant c’est Julian Alaphilippe qui surprend son monde et porte une banderille que personne ne peut suivre ! Le coureur français creuse rapidement et s’impose au sommet en gardant vingt secondes sur Dan Martin et trente-cinq secondes sur un trio composé de Egan Bernal, Alessandro De Marchi et Richie Porte. Derrière, les dégâts sont importants et tous les autres concèdent au minimum une minute et trente secondes, de quoi faire une croix sur le classement général.
Vétu du maillot de leader, le coureur français compte bien faire honneur à son statut. Sur les pentes de la montée difficile de Hatta Dam, il ne laisse aucune chance à qui que ce soit de lui voler la victoire ! Sorti en costaud dés le bas de la bosse, il surprend de nouveau son monde et emmène dans sa roue Sam Oomen et Davide Formolo, les deux coureurs étant déjà contents d’être ici ne relaient pas et ne peuvent pas concurrencer le français lors du sprint final, quelle performance… Au soir de la quatrième étape, il est difficile de penser autre chose qu’un sacre de Julian Alaphilippe lors de cet UAE Tour. Un peu de calme ne fait pas de mal et la cinquième étape présente un tracé plat et une arrivée propice aux sprinteurs, ce qui n’est pas pour déplaire au peloton qui a besoin de souffler après deux étapes fatigantes. Sur un scénario assez monotone pour tout vous dire, c’est le néerlandais de la Jumbo-Visma, Dylan Groenewegen, qui tire son épingle du jeu et sauve l’honneur de sa formation puisque ses deux leaders ont rapidement perdu pied dans cette course à étapes. Il devance sur la ligne Pascal Ackermann et un surprenant Reinardt Janse Van Rensburg ! Le juge de paix de cette avant-dernière étape, Jebel Jais, est présent pour permettre aux coureurs distancés de rattraper le retard accumulé sur Julian Alaphilippe. Une course de côte on ne peut plus classique et une grosse bagarre entre les favoris dans le final : Egan Bernal fait d’abord sauter les favoris grâce au gros train de son équipe avant de porter une grosse accélération. Dans sa roue, le leader de la course facile, qui se contente de suivre le rythme du colombien avant de le contrer dans les derniers mètres pour asseoir définitivement sa supériorité. Le coureur de la Team Sky échoue à treize secondes et derrière, Mikel Landa a tenté de limiter les écarts en roulant et en emmenant avec lui un groupe composé de Vincenzo Nibali, Nairo Quintana et Richie Porte. Le coureur australien, qui reconnait volontiers que les sensations ne sont pas si bonnes que ça, grimpe donc sur le podium final, de bonne augure pour son objectif du Tirreno-Adriatico ! L’ultime étape, une sortes de parade, se termine également par un sprint massif et c’est un doublé pour Dylan Groenewegen qui bat Fernando Gaviria et Michael Matthews pour conclure cet UAE Tour.
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Étape 1 : Lotto-Soudal
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Étape 2 : Alexander Kristoff (UAE Team Emirates)
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Étape 3 : Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick-Step)
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Étape 4 : Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick-Step)
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Étape 5 : Dylan Groenewegen (Team Jumbo-Visma)
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Étape 6 : Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick-Step)
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Étape 7 : Dylan Groenewegen (Team Jumbo-Visma)
: 1. Julian Alaphilippe (DQT) | 2. Egan Bernal (SKY) à 2’13’’ | 3. Richie Porte (TFS) à 2’48’’
: Julian Alaphilippe (DQT)
: Julian Alaphilippe (DQT)
: Egan Bernal (SKY)