A Quiet Place (2018) - 8/10
Ce n’est pas surprenant que ce film en ait inspiré d’autres. Le concept est tellement simple qu’il fallait y penser. Pour poser une ambiance d’horreur c’est parfait, mais l’autre réussi du film selon moi c’est d’arriver à faire passer des émotions avec ce silence. Millicent Simmonds dans son duo avec John Krasinski est excellente.
Le film manque un poil de rythme dans sa première partie, la succession de scènes de tension par la suite fait que le temps passe bien plus vite. Mais l’ambiance était tout de même bien posée et les personnages, en peu de dialogues, réussissent aussi à s’imposer.
Les dernières scènes sont excellentes avec, enfin, cette possibilité de revanche.
Le seul vrai reproche que je ferai c’est que les personnages font parfois des choses trop stupides après plus de 400 jours dans ce monde là .
Get Out (2017) - 7/10
« I mean, I told you not to go in that house. I mean… »
Je n’ai pas d’avis tranché sur le film. L’idée de base est excellente, la façon dont est posée l’ambiance malsaine est très habile et les dialogues pas-racistes-qui-sont-racistes est un joli taquet aux gens aux “libs” actuels.
Mais j’ai quand même eu du mal pendant une bonne demi-heure et le film m’a paru un poil long par moments. Ces longueurs permettent de maintenir l’ambiance pesante sans donner l’impression d’en faire trop néanmoins, je comprends l’intention.
Niveau humour c’était bien distillé du côté de Chris. Rod, lui, assure pendant tout le film.
Searching (2018) - 8/10
Excellente surprise, j’aime bien les films à concept, là on est sur un film qu’on ne voit qu’à travers des écrans. Faire 1h40 comme ça, ça peut être tendu, mais c’est très réussi.
On démarre avec la présentation de la famille, via des vidéo. Et arriver à raconter ça aussi rapidement via un ordinateur et internet est une belle perf, encore plus quand c’est aussi touchant. La mort de la mère n’est pas spécialement une surprise mais la façon dont c’est montré, c’est très fort.
On part ensuite dans le thriller/enquête, et là aussi, c’est bien foutu. La difficulté était de justifier que ce père de famille dont sa fille a disparu reste chez lui à enquêter. Mais Vick choisit de l’occuper en aidant à l’enquête, pour qu’il puisse lui envoyer des indices. Quand sa présence devient plus dure à justifier, il est “banni” de l’enquête après avoir frappé Derek et doit rester à distance, et donc sur son ordi.
(SPOILER) Cette première partie où Vick lui demande d’aider à l’enquête est la seule éventuelle incohérence que je vois, car c’était prendre un risque qu’il se rapproche trop de la vérité. Mais elle avait tout de même des moyens et l’expérience notamment, et avoir un père qui presse la police pour l’enquête au lieu de l’avoir sous la main en le surveillant était peut-être plus utile pour elle.
On a des petites touches d’humour avec le type qui la joue gangsta qui a un alibi à base de concert de Justin Bieber ou la question de David à un streamer : “can you see me?”, c’est un mec qu’on devine très bon en tech, mais il reste largué sur des trucs plus modernes.
Une part de commentaire sur la médiatisation de cette affaire. Les “non amis” qui font des vidéos en pleurant leur “meilleure amie”, les haters sur twitter, les gens qui accusent le père sans raison, les théories sur reddit. Ce qui est cool, c’est qu’on insiste pas lourdement dessus, on survole ça, entre deux clics de souris de David.
Sinon, niveau indices, il y a pas mal de trucs distillés intelligemment, on a de quoi se faire des théories. Des twists très cool aussi comme celui sur Peter qui était glaçant (il restait du temps… j’aurais du sentir la fausse piste énorme venir, mais j’étais à fond dans le film à ce moment-là ) et même la fin qui pourrait sembler tirée par les cheveux n’est pas conne du tout quand on repense au film.
Niveau reproche, on pourrait regretter que des passages sonnent plus faux, comme le live télévisé du repêchage de la voiture, c’était un poil trop sans doute. Mais bon, ça ne m’a pas gêné.
Bref, j’ai bien aimé, niveau tension, scenario et émotion ça m’a parlé de bout en bout.