Un article dâAntoine Vayer sur lâutilisation des cĂ©tones.
On dirait moi en ce moment en regardant des sites pour choisir mon vélo
Jâai beaucoup de mal Ă y croire
Ăa date du 20 aoĂ»t mais je ne pense pas que ça ait beaucoup Ă©voluĂ© depuis :
Les contrĂŽles anti-dopage nâont pu sâeffectuer normalement au printemps en Europe durant la crise du COVID 19. Câest la conclusion dâune Ă©tude menĂ©e auprĂšs de 48 pays europĂ©ens. ComplexitĂ© pour effectuer les prĂ©lĂšvements, difficultĂ© Ă les acheminer dans les laboratoires, et fermetures des laboratoires, sont autant dâĂ©lĂ©ments qui ont ralenti la lutte anti-dopage. Cette situation trĂšs certainement identique Ă travers le monde entier explique-t-elle lâexplosion des chronos actuellement constatĂ©s en athlĂ©tisme ?
Une lutte anti-dopage Ă lâarrĂȘt quasi complet durant les deux mois de la crise sanitaire provoquĂ©e ce printemps par le COVID 19. Câest le bilan dressĂ© par une Ă©tude publiĂ©e en juillet sous lâĂ©gide du Conseil de lâEurope, et passĂ©e quelque peu inaperçue.
Paradoxalement, câest une publication dĂ©diĂ©e Ă lâUFC, Ultimate Fighting Championship, cette organisation amĂ©ricaine dâarts martiaux mixtes, qui a mis en Ă©vidence ce travail effectuĂ© par « lâAnti Doping Convention du Conseil de lâEurope », une structure mĂ©connue qui regroupe 48 pays europĂ©ens.
Ce sont ces 48 pays dâEurope qui ont Ă©tĂ© sollicitĂ©s pour expliciter comment la lutte anti-dopage a continuĂ© Ă sâorganiser dans leur pays respectif durant la pandĂ©mie de COVID 19. Et les rĂ©ponses collectĂ©es tĂ©moignent dâun vide sidĂ©ral !
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, « cour suprĂȘme » du sport mondial, a exclu la Russie des grandes compĂ©titions mondiales, pour deux ans, dont les Jeux olympiques dâĂ©tĂ© de Tokyo en 2021 et ceux dâhiver de PĂ©kin en 2022, pour avoir transgressĂ© les rĂšgles antidopage.
Dans leur dĂ©cision du jeudi 17 dĂ©cembre, les trois arbitres dĂ©signĂ©s par le TAS ont rĂ©duit de moitiĂ© la sanction proposĂ©e lâan dernier par lâAgence mondiale antidopage, qui devait ĂȘtre de quatre ans, tout en laissant aux athlĂštes russes jamais sanctionnĂ©s pour dopage la possibilitĂ© de sâaligner sous banniĂšre neutre.
Wow
« Je souhaite clarifier la situation et dire que tout est liĂ© Ă une erreur humaine. Jâai confondu un mĂ©dicament contenant un produit interdit par lâAgence mondiale anti-dopage pour une simple aspirine. Ce mĂ©dicament avait Ă©tĂ© prescrit Ă ma petite amie et je lâai pris par mĂ©garde pour de lâaspirine car lâemballage est presque identique et je le regrette. »
« En athlĂ©tisme, on a vu des choses hors normes, insiste-t-il. Eliud Kipchoge, mĂȘme si son record nâa pas Ă©tĂ© homologuĂ© car rĂ©alisĂ© dans des conditions particuliĂšres, est le premier homme Ă avoir couru le marathon en moins de deux heures (en 2019). En octobre, les records du 10 000 m et 5 000 m ont Ă©tĂ© pulvĂ©risĂ©s. MalgrĂ© la pluie et le froid, la NĂ©erlandaise Sifan Hassan a battu de 25 secondes le record dâEurope du 10 000 m de Paula Radcliffe. Enfin, dĂ©but dĂ©cembre, le Kenyan Kibiwott Kandie a amĂ©liorĂ© de 29 secondes le record du semi-marathon ». Un exploit bientĂŽt imitĂ© chez les femmes par lâĂthiopienne Abadel Yeshaneh, en fĂ©vrier aux Ămirats Arabes Unis. Or, Ă la date de ces exploits, aucun des deux athlĂštes ne faisait partie du programme du passeport sanguin.
Une Ă©trangetĂ© quand certains spĂ©cialistes prĂ©fĂšrent se raccrocher aux amĂ©liorations techniques : entraĂźnement plus pointu, liĂšvres de haut niveau (41 pour Kipchoge sur marathon !), guidage lumineux et autres chaussures magiques. Le mĂ©decin du sport y voit plutĂŽt le recours Ă de nouveaux mĂ©dicaments en cours dâessais cliniques (la fameuse phase 3 que les vaccins Ă la covid-19 ont passĂ©e avec succĂšs). De nouveaux mĂ©dicaments pas encore commercialisĂ©s. De nouvelles molĂ©cules, dites inhibiteurs de la prolyl-hydroxylase (HIF-PHI).
« LâAgence mondiale antidopage (AMA) a introduit les stabilisateurs du HIF sur la liste des substances interdites dĂšs 2011 et le premier cas de dopage, en avril 2015, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en France », dĂ©roule encore le mĂ©decin. HuitiĂšme du 20 km marche des Jeux de Londres 2012, Bertrand Moulinet Ă©tait alors tombĂ© pour usage de FG-4592, un mĂ©dicament stimulant la production endogĂšne dâEPO.
(âŠ)
« LâEPO est un produit excessivement difficile Ă manier. Il faut savoir quand se lâinjecter, il faut le conserver au frais. Et surtout, il ne peut ĂȘtre administrĂ© que par intraveineuse ou injection sous cutanĂ©e. Or lĂ , on parle de simples cachets Ă avaler ! ».
(âŠ)
Le danger est imminent. Il est dĂ©jĂ lĂ , en vĂ©ritĂ©, puisque lâon parle Ă©galement de produits trĂšs difficiles Ă dĂ©tecter. « En France, ceux qui ont Ă©tĂ© « chopĂ©s » lâont Ă©tĂ© parce que la sĂ©quence du produit Ă©tait connue du laboratoire de ChĂątenay-Malabry ». Or, ces stabilisateurs du HIF sont comme la Covid-19, ils possĂšdent des variants ou plus exactement certains laboratoires dĂ©veloppent leur propre molĂ©cule dont on ne connaĂźt pas le dĂ©tail prĂ©cis.
(âŠ)
Les records qui sont tombĂ©s câest pas liĂ© aux semelles « magiques » de Nike ?
Câest ce que beaucoup pensent, mais lui a une autre petite idĂ©e donc comme indiquĂ© dans le 2Ăš paragraphe ^^
Le juge y est pas allĂ© avec le dos de la fourchette envers lâAMA et la fĂ©dĂ© dâathlĂ©.
Yâa un article sur Mediapart sur le sujet (mais faut etre abonnĂ©).
Je serais curieux de connaitre les raisons qui auraient poussé ces 2 instances à agir comme ça.
SPORTS
LâathlĂšte Alex Schwazer innocentĂ©, lâAgence mondiale antidopage mise en cause
06 mars 2021 | Par Julien Beyle
LâathlĂšte Alex Schwazer, ce hĂ©raut de la lutte antidopage lourdement sanctionnĂ© par les instances sportives pour sâĂȘtre lui-mĂȘme dopĂ©, est en rĂ©alitĂ© innocent selon la justice italienne, qui soupçonne une manipulation de lâĂ©chantillon qui a conduit Ă sa suspension. LâAgence mondiale antidopage a-t-elle voulu briser la carriĂšre dâun sportif qui la gĂȘnait ?
Alex Schwazer, ancien champion olympique du 50 km marche, a Ă©tĂ© injustement accusĂ© de dopage en 2016. Câest la conclusion de lâordonnance de non-lieu qui blanchit lâathlĂšte aprĂšs cinq ans dâenquĂȘte. Schwazer est acquittĂ©, selon la formule du droit italien, « pour ne pas avoir commis le fait » , par le juge du tribunal de Bolzano Walter Pelino. Mediapart avait racontĂ© Ă lâautomne dernier cette affaire qui passionne lâItalie depuis plusieurs annĂ©es (vous pouvez retrouver lâenquĂȘte ci-dessous) .
Le choc avait Ă©tĂ© immense en Italie quand Alex Schwazer, dopĂ© repenti devenu hĂ©raut de la lutte antidopage, avait Ă nouveau Ă©tĂ© contrĂŽlĂ© positif. LâathlĂšte est aujourdâhui blanchi par la justice ordinaire. Mais pas encore par celle du sport.
Son avocat, Gerhard BrandstĂ€tter, travaille dâarrache-pied pour que son client, qui continue Ă sâentraĂźner, puisse participer aux JO de Tokyo lâĂ©tĂ© prochain. LâAMA (Agence mondiale antidopage) et World Athletics, qui Ă©taient parties civiles dans la procĂ©dure instaurĂ©e en 2016 contre Schwazer, sortent plus quâĂ©cornĂ©es de cette affaire. On savait que les autoritĂ©s de contrĂŽle exerçaient leur rĂŽle sans entrain. Le scĂ©nario qui se dessine Ă prĂ©sent est bien pire : elles auraient pu participer Ă un complot pour faire tomber un athlĂšte dont le combat les gĂȘnait.
Les deux organisations ont publiĂ© deux communiquĂ©s de presse assez agressifs, la premiĂšre sâen prenant Ă la magistrature italienne, la seconde en assurant que Schwazer nâa aucune possibilitĂ© de retourner Ă la compĂ©tition avant 2024, annĂ©e oĂč prend fin sa disqualification. En rĂ©sumĂ©, voici ce que dit lâordonnance de 87 pages du juge Walter Pelino.
Rupture de la chaĂźne de possession
Le prĂ©lĂšvement, nĂ©gatif Ă la premiĂšre analyse, mais positif Ă la testostĂ©rone exogĂšne Ă la deuxiĂšme, a Ă©tĂ© effectuĂ© au domicile de Schwazer le 1er janvier 2016 au petit matin. Cette date est une particularitĂ© en soi, car, souligne Pelino, câest la premiĂšre fois dans lâhistoire de lâantidopage quâon effectue un contrĂŽle le 1er janvier, un jour fĂ©riĂ©. Le laboratoire de Cologne est fermĂ© ce jour-lĂ .
Aussi le prĂ©leveur, employĂ© dâune entreprise de Stuttgart, rentre-t-il dans la capitale du Bade-Wurtemberg et laisse-t-il lâĂ©chantillon dans le frigo du bureau, avant de rentrer chez lui. Sauf que, aprĂšs avoir commis une grave irrĂ©gularitĂ© en ayant Ă©crit le lieu du prĂ©lĂšvement (Racines, le hameau de 200 habitants oĂč vit Schwazer), il a aussi fait une fausse dĂ©position en dĂ©clarant dâabord quâil avait remis lâĂ©chantillon au laboratoire de Cologne le jour du prĂ©lĂšvement, pour ensuite se rĂ©tracter et expliquer que la livraison nâavait eu lieu que le lendemain matin.
Pendant tout lâaprĂšs-midi du 1er janvier 2016, lâĂ©chantillon de Schwazer nâa donc pas Ă©tĂ© gardĂ© et six personnes avaient les clefs du bureau. Ce point constitue, Ă lui seul, une bonne raison pour invalider le contrĂŽle, selon le code mondial antidopage.
Un Ă©chantillon obtenu avec les dents
LâĂ©chantillon B, comme la FĂ©dĂ©ration internationale dâathlĂ©tisme le souligne, est un Ă©chantillon du mĂȘme prĂ©lĂšvement qui constitue une garantie pour lâathlĂšte. Mais cela nâa pas Ă©tĂ© le cas dans lâaffaire Schwazer, souligne le magistrat italien, qui fustige la gestion autorĂ©fĂ©rentielle des contrĂŽles antidopage.
Pour lâavenir, le magistrat prĂ©conise dâailleurs quâun Ă©chantillon soit laissĂ© Ă lâathlĂšte en guise de garantie. Ă charge pour ce dernier de le faire garder dans un laboratoire adĂ©quat. Pour obtenir 6 ml dâurine de lâĂ©chantillon B conservĂ© au laboratoire de Cologne, et les faire analyser par le colonel Lago, expert du tribunal, le magistrat italien a en effet dĂ» combattre deux ans contre World Athletics et lâAMA, ainsi que contre le laboratoire allemand, qui ne voulaient pas fournir cet Ă©chantillon sous prĂ©texte dâune rupture de la chaĂźne de possession.
Les trois institutions, en faisant une fausse dĂ©claration sur la quantitĂ© dâurine prĂ©sente dans lâĂ©chantillon B, ont ainsi induit en erreur la cour dâappel de Cologne afin quâelle rĂ©ponde nĂ©gativement Ă la commission rogatoire internationale du tribunal de Bolzano. Le 7 fĂ©vrier 2018, quand Lago se rend au laboratoire de Cologne accompagnĂ© par les avocats qui reprĂ©sentent les diffĂ©rentes parties, le directeur du laboratoire, Hans Geyer, lui sort un Ă©chantillon dans une fiole non scellĂ©e. Le colonel Lago refuse de repartir de Cologne avec un Ă©chantillon de ce type. Il appelle le juge Pelino, qui parle directement avec le directeur du laboratoire de Cologne et lui rappelle lâordre finalement Ă©mis par la cour dâappel de Cologne de fournir lâĂ©chantillon B.
Lago rentrera en Italie avec quelque 6 ml dâurine, dose suffisante, donc, pour les analyses, mais pas avec le conteneur de tout lâĂ©chantillon, un Berlinger. « On voulait lâexpertiser car ces conteneurs de la marque suisse, cela avait Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© dans le rapport McLaren aprĂšs les JO de Sotchi, peuvent ĂȘtre manipulĂ©s plusieurs fois sans que cela se voie » , Ă©crit le magistrat italien.
Une concentration anormale dâADN dans lâĂ©chantillon B
LâĂ©chantillon de 6 ml que lâexpert du tribunal est parvenu à « arracher » Ă Hans Geyer a livrĂ© sa vĂ©ritĂ© aprĂšs deux ans dâanalyses et dâĂ©tudes statistiques, menĂ©es par le colonel Lago et son Ă©quipe, et par le professeur Corradi, statisticien de la facultĂ© de Florence. Une donnĂ©e apparaĂźt tout de suite inhabituelle : la concentration dâADN. Sur un liquide biologique comme lâurine, la concentration dâADN a une dĂ©croissance naturelle autour de 90 % au bout de deux ans, dit la premiĂšre expertise de Lago, alors que lâurine analysĂ©e, qui a dĂ©jĂ deux ans, rĂ©vĂšle une concentration entre 20 et 50 fois supĂ©rieure Ă la moyenne de lâathlĂšte.
Le juge italien ordonne une Ă©tude statistique qui parvient Ă la mĂȘme conclusion : le taux dâADN dans lâurine de Schwazer ne peut pas correspondre Ă un taux normal pour un humain. Le juge Pelino esquisse donc quatre hypothĂšses :
1° Schwazer souffre dâune pathologie ;
2° lâabsorption de testostĂ©rone exogĂšne (quâil aurait faite) fait augmenter le taux dâADN ;
3° lâĂ©chantillon B a Ă©tĂ© manipulĂ© de façon Ă le faire devenir positif ;
4° lâactivitĂ© physique intense fait monter le taux dâADN.
Cette derniĂšre possibilitĂ© est Ă©cartĂ©e grĂące Ă une Ă©tude menĂ©e spĂ©cialement sur des athlĂštes de longue distance de la FĂ©dĂ©ration italienne dâathlĂ©tisme, dont le rĂ©sultat est que le taux dâADN tend Ă baisser et non pas Ă monter Ă cause de lâentraĂźnement intensif. LâhypothĂšse de la pathologie est Ă©cartĂ©e Ă©galement, car Schwazer ne signale aucune pathologie et un contrĂŽle antidopage datĂ© du 24 janvier 2016 est parfaitement dans la norme, comme tous ceux qui suivront.
Pour vĂ©rifier lâhypothĂšse que la prise du dopage puisse augmenter de façon spectaculaire le taux dâADN dans lâurine, Walter Pelino demande leur collaboration Ă lâAMA et World Athletics : il faudrait livrer des Ă©chantillons dâurine (anonymes) dopĂ©s Ă la testostĂ©rone exogĂšne. LâAgence mondiale, aprĂšs avoir garanti sa pleine collaboration Ă lâenquĂȘte par le truchement de son directeur de dĂ©partement lĂ©gal, Julien Sieveking, refusera finalement⊠World Athletics aura la mĂȘme rĂ©ponse nĂ©gative.
Ces comportements agacent de plus en plus le juge Pelino, qui se convainc davantage que lâurine de Schwazer a Ă©tĂ© manipulĂ©e et que les attitudes de World Athletics et de lâAMA « ne sont pas juridiquement neutres » . En dĂ©douanant Schwazer, Pelino nâoublie pas de lister quatre dĂ©lits que les deux institutions ont, selon lui, commis dans cette procĂ©dure : du faux idĂ©ologique Ă la fraude procĂ©durale, en passant par la diffamation. Tous imputĂ©s, donc, Ă deux organismes censĂ©s garantir le respect des rĂšgles.
Le retour de Fuentes.
Parme 99, Valence 2004, on a du bol avec nos adversaires en finale de coupe dâEurope