Étranger

Chapitre 1 : Premiers Souvenirs

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Je ne sais pas qui trouvera ce journal, peut-être un ami un inconnu un proche je sais pas, juste sachez que j’ai continué à lutter contre mes démons non sans effort. Je me devais d’écrire pour me libérer définitivement pour expliquer mon attitude mon comportement face aux autres face à vous, ceux qui liront ce texte.

Je ne savais pas par où commencer, beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête, beaucoup de souvenir à coucher sur le papier. Puis petit à petit un souvenir est revenu en particulier, mon premier souvenir, le commencement de tout ça, en y repensant à ce moment j’ai su que je serais différent de vous tous. Ce jour-là j’ai eu pour la première fois l’impression d’être étrange. Je me souviens encore de ce jour de juin 1989, j’allais avoir 4 ans, alors oui à cet âge-là on a normalement peu de souvenir mais bizarrement j’ai énormément de flash et de choses bien ancré dans ma mémoire et ce n’est pas par plaisir comme beaucoup de choses qui vont suivre ici.

Je me souviens de ces journées presque comme si je les vivais en ce moment, quand je repense à ces moments un seul mot me revient en tête, blanc. Je me souviens du bien de la pièce, du blanc des draps, des murs et du sol, du blanc des blouses des infirmières, des masques. Seul le gris du métal du lit tranchait ce blanc presque immaculé, et flippant aussi on ne va pas se mentir. Je me souviens encore du masque à gaz pour m’endormir qui faisait suite à la piqure de l’anesthésiste. Je me souviens des semaines de nausées qui ont précédées cette opération totalement banale pour la plupart des gens, l’appendicite. Ce qui l’est moins ce sont mes sensations au réveil je me sentais différent, bizarre comme une autre personne, j’ai commencé à me poser des questions existentielles comme savoir pourquoi j’avais ce corps plutôt qu’un autre ? Que vivait les autres quand je ne les avais pas dans mon visu ? Leur vie s’arrêtait elle ? Déjà à l’époque j’avais l’impression d’être différent je ne me sentais pas à l’aise avec les autres, sûrement les prémisses de mon côté associable. J’avais ce que je pensais être des amis à ce moment-là Manuel, Emilien, François. Je me disperse comme souvent je vais essayer de me remettre les idées en place avec le verre de whisky posé à côté de moi.

Déjà à cet âge-là je me sentais pas à ma place, avec les autres avec ma famille, je me demandais à quoi tout ça rimait. Bien qu’entouré je me sentais seul, toujours concentré sur plusieurs choses et donc considéré comme rêveur tout ça parce que mon cerveau était en ébulition et donc peu concentré sur ce qu’on me disait. J’ai commencé aussi à voir les choses différemment comme si je n’étais que spectateur, un peu à l’extérieur de mon corps, j’étais là sans être là ce qui n’ai pas arrangé l’impression que les gens avaient de moi comme d’un rêveur.

J’ai mis longtemps à écrire ceci surement un peu effrayé de fouiller dans ce passé qui fait de moi ce qui je suis mais aussi qui me fait peur et me détruis, me fait un peu mal quand j’y repense.

Je sais pas quand sera la suite, ceci est une autofiction certains élément seront vrai d’autres pas

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Chapitre 2 : Relation sociale

Ce récit est complètement décousu je le conçois mais mes mots s’écrivent au fil de mes pensées de mes souvenirs de ce que mon cerveau me dicte. J’ai comme l’impression de n’être qu’un automate que mon cerveau contrôle à son bon vouloir, d’être transparent. De n’avoir aucune existence propre.

Pour être sincère j’ai toujours eu cette sensation, j’ai toujours pensé que je n’avais pas ma place dans la société, que j’étais trop différent des autres, et quand je dis différent c’est pas pour me vanter mais plutôt l’inverse, je me suis toujours senti nul. J’ai toujours été asocial, on me disait réservé ou timide. En fait je n’ai jamais su me comporter avec les autres, autant dire que pour les relations ce n’est pas le plus simple, pour se faire des amis ou dévoiler ce que je ressentais aux filles c’est pas le plus simple, surtout quand tu te prends des râteaux (très violent parfois) et que tu ne sais pas gérer tes sentiments. Le fait que je me sois détester physiquement et psychologiquement toute ma vie n’aide pas non plus. Vous voulez savoir le plus drôle ? Quand il n’y a aucun enjeu privé, je m’en sors plutôt bien, j’arrive très bien à me mêler aux autres à ce moment, car je sais que les personnes que je croise à ce moment-là ça n’entre aucunement dans la sphère privée. Pour ce qui est de ma famille j’ai toujours porté un masque, j’ai toujours caché mes sentiments à ma famille proche. Pour la famille moins proche ? Les peu de fois où je les aie vu j’étais clairement un fantôme ils ont pas dû entendre avant mes 10 ans je pense, je me suis toujours senti mal à l’aise. Le décès de ma grand-mère quand j’étais très jeune n’a pas aidé, je le comprend aujourd’hui c’est bien tard. Je comprends qu’en plus de mon cerveau trop casse couille, j’avais inconsciemment pas envie de m’attacher aux autres pour ne pas souffrir de la perte et de l’abandon. Le seul problème c’est que ça a aggravé les choses. Cela m’a enfermé dans une bulle avec celle qui m’accompagne encore aujourd’hui, celle qui me rassure et m’effraye à la fois. La solitude, même si aujourd’hui je vis avec, pendant longtemps j’en ai souffert, elle m’a poussé a penser à des choses terribles.

Autre chose, je vais confier quelque chose que j’ai confié à personne. J’ai pendant longtemps eu ce qu’on appelle communément des phobies d’impulsions. Qu’est-ce que c’est ? C’est le fait d’avoir peur de faire mal aux autres ou à soit même. C’est cocasse avec ce que je vais raconter plus tard, mais très jeune j’ai eu ces peurs j’avais peur de moi, j’ai pensé que j’étais fou, que je n’étais pas une personne bien, tout ça parce que mon cerveau me jouait des tours. Le pire a été quand j’ai eu des enfants dans mon entourage, j’avais vraiment peur de leur faire du mal. Au niveau estime de soi c’est pas la meilleure chose.

J’ai aussi toujours eu du mal avec le second degré, pour moi ce n’était bien qu’une température comme certains disent aujourd’hui, j’ai mis longtemps à comprendre le concept d’humour et de blague et je ne parle d’autodérision. Je me demandais ce qui pouvais être drôle dans le fait de se moquer de soi-même. Je suis peut-être un extra-terrestre finalement. Pour être un peu plus sérieux, afin d’être accepté dans les groupes j’ai fini par mentir j’étais devenu un pro du mensonge, je me mentais même à moi-même, je croyais à toutes les conneries que je racontais, je m’en veux encore aujourd’hui pour ça.

Même si je sais que je ne peux pas changer ce qui s’est passé, et que j’aurais toujours du mal à me sentir totalement bien dans mon corps et ma tête, j’ai réussi à m’y faire et à vivre mieux avec. J’ai juste l’impression d’avoir perdu plus de 30 ans de ma vie. J’ai réussi à m’intégrer à une petite communauté sur internet (via un forum), on est pas toujours d’accord mais j’ai quand même l’impression qu’on s’apprécie tous plus ou moins. Autre point j’ai fait de la radio, le stream aussi m’a permis de sortir de ma coquille et de m’ouvrir aux autres, même si certaines fissures sont toujours là et d’autres aussi que je n’ai pas racontées.

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Chapitre 3 : Dépression et autodestruction

Il faut savoir que même aujourd’hui j’ai un besoin quasi constant d’être rassuré dans mes relations aux autres, je ne suis jamais sûr que les gens autour de moi m’apprécie vraiment, c’est pour ça que parfois je peux spammer les gens de message et que j’attends les réponses avec impatience mais le problème de ça c’est que je fini par avoir peur que les autres finissent par me détester et donc je fini par ne plus envoyer de message. Pourquoi me direz-vous ? J’ai toujours eu cette sensation bizarre que je ne méritais pas d’être aimé ni apprécié, on me dit souvent que c’est n’importe quoi, on m’a même dit parfois que j’étais un mec bien et que ça se voyait, le souci c’est que je n’y crois pas, en tout cas je n’ose pas y croire, on me l’a même dit il y a peu de temps j’ai fait bonne figure mais sans y croire vraiment. Alors je cache bien mes sentiments maintenant mais ça me bouffe de l’intérieur, je suis touché par ce que les gens disent mais je n’ose pas y croire.

Il y a plusieurs raisons qui m’ont amené à ce constat ou ce sentiment, appelé le comme vous le souhaitez, déjà comme évoqué au chapitre précédent il y à la peur de l’abandon, la peur que les gens que j’aime ou que j’apprécie partent ou décèdent, oui je sais ça peut paraitre glauque mais c’est mon ressentis. Il y a aussi le harcèlement scolaire que j’ai subi et bien sûr la dépression qui a suivie, et là vient le début des soucis. Très vite à l’âge de 15 ou 16 ans j’ai eu des envies suicidaires, je ne voulais plus de cette vie qui me tuais de l’intérieur à petit feu, je me sentais inutile au possible et surtout je souffrais terriblement. Je ne comprenais à quoi ça servait de continuer et de m’enfoncer dans ce calvaire. Me lever était un enfer, aller en cours était un enfer, en fait ma vie était un enfer. Je n’avais plus envie de rien et encore moins de vivre. J’étais tiraillé entre le fait de faire du mal au peu de gens qui m’aimait et le fait de continuer à souffrir sans aucun espoir de m’en sortir un jour. J’ai choisi de penser aux autres à ce moment-là, était-ce le bon choix ? Aujourd’hui j’aurais envie de dire oui. Si j’avais fait l’autre choix, je n’aurais pas pu aller sur le forum dont j’ai parlé précédemment, de parler avec certaines personnes et même d’en rencontrer plusieurs hors du forum et de vivre un évènement exceptionnel avec l’un d’entre eux.

Pour continuer à parler de la maladie qu’est la dépression, j’ai beaucoup de mal à dire que j’en suis sorti. D’ailleurs j’ai toujours des hauts et des bas et mes bas c’est pas une petit déprime c’est beaucoup plus bas et terrible, mais contrairement à une dépression ça ne dure pas si longtemps, au pire 2-3 jours et ensuite ça va mieux. Tout ça est décousu mais je crois que c’est le chapitre le plus dur que j’ai eu à écrire, déjà parce que je me dévoile un peu mais aussi parce que les souvenirs qui apparaissent au fil de l’écriture ne sont pas des plus joyeux.

On repart donc dans la dépression, comme je l’ai dit, c’est un période sombre de ma vie, mais je pense que pour les dépressifs, la maladie est là, présente depuis le début, en tout cas c’est ce que je ressens personnellement. Cette dépression aura été présente pendant au moins 15 ans chez moi, 15 ans ou tous les jours ont été un enfer, 15 ans ou tous les jours je me demandais si j’allais pas finalement passer à l’acte et en finir avec cette vie de merde. Et puis en 2020 arriva le COVID, le confinement, et donc encore plus de solitude. Bien qu’ayant repris le travail, l’ambiance générale est pas la plus heureuse, un jour de novembre je craque je suis en larmes, en pause à midi, je vois un cutter et des ciseaux proche de moi dans ma voiture, je sais pas si ça va marcher mais là c’est un aller sans retour. Je me dis que si ça fonctionne pas le soir même je me mets dans le décor. Et puis d’un coup alors que j’ai le cutter sur le poignet, je reçois un appel d’une personne très proche et là j’ai une décision à prendre en quelques millisecondes, soit aller au bout soit répondre. J’ai une énorme envie d’aller au bout mais j’ai aussi une énorme envie de répondre. Je décide finalement de répondre, encore une bonne décision par rapport à ce qui se passera ensuite. Ce n’est pas la première fois que je pensais au suicide, déjà au collège pendant mon harcèlement scolaire j’y ai pensé, mais c’est la seule fois où j’étais aussi proche de passer à l’acte.

Après la dépression on va parler d’autodestruction, deux choses qui vont souvent ensemble, on va commencer par rappeler que je suis diabétique de type 2 déclaré il y a plusieurs années et dans le cadre de cette maladie, oui encore une, je suis sous traitement, pour éviter de faire progresser la maladie. Sauf qu’étant toujours dans mon mal être j’ai pris consciemment ou pas la décision de ne pas me soigner parce qu’à l’époque je m’en foutais de guérir ou pas, je préférais limite la deuxième solution. Et donc je n’ai pas pris mon traitement pendant plusieurs années, ce qui n’a pas aidé mon corps à guérir on va pas se mentir, ce qui va me causer des problèmes un jour ou l’autre. Mais l’autodestruction n’est pas que médicamenteuse, elle est aussi psychologique. Et de ce côté-là j’ai été bien servi aussi, je me suis perpétuellement dit que j’étais nul, que je méritais pas de vivre, comme je l’ai dit je pensais et je pense toujours que je ne mérite pas d’être aimé ou apprécié. Je suis pas encore guéri de ce côté-là et peut-être que je ne le serais jamais, c’est le plus dur dans la vie.

Pour finir sur une note un peu plus positive, je pense qu’on peut s’en sortir, c’est difficile le chemin est long mais au bout, on peut finalement se dire que plusieurs rencontre (moi j’en compte 4 ou 5) peuvent finir par changer une vie, mais le plus important c’est que même si on pense qu’on peut plus rien faire pour s’en sortir, il faut toujours faire attention aux mains tendues. Et même si elles ne sont pas tendues, un simple évènement peut changer la vision de voir les choses .

Le chapitre le plus dure et le plus intense à écrire pour moi vraiment. Je ne sais pas si ce post sera lu ou compris mais ça m’a fait du bien de l’écrire.

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C’est con mais juste le fait d’écrire ça me fait du bien. J’ai dit sur le premier post qu’une partie allait être romancer je me rend compte que très peu de choses le sont et sur le dernier post je me suis livré totalement. C’est sûrement que certaines choses vont mieux.

Édit: vous savez pas a quel point juste une simple réaction a mes posts me fait du bien. Je sais pas si ce que je vous écris vous touche ou pas mais les réactions me touche beaucoup.

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Je ne sais pas trop si on peut ou pas commenter sur ce post, j’ai l’impression que ça va faire tâche :no:
Du coup ne pas hésiter à me le dire, je suppr.
Je trouve que tout ce que tu dis est touchant oui, mais en même temps quel humain avec un minimum d’empathie ne serait pas touché par ces lignes ?
Je trouve ça super que tu termines par une touche positive, on en a déjà parlé entre nous mais voir la lumière quand on pense être dans l’obscurité c’est déjà un premier pas vers un monde meilleur, le signe que les choses peuvent évoluer positivement.

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Toutes les réactions sont les bienvenues ici pas de soucis. Pour le positif su on en avait pas parlé je pense qu’il n’y en aurait pas eu dans le dernier post

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Heureux d’avoir pu participer à ça, meme si cest pas grand chose!

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Pour toi c’est pas grand chose mais pour moi ça veut dire beaucoup, surtout quand comme je l’ai dit on a pas l’impression de mérité de l’affection

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Chapitre 4 La confiance en soi

La confiance en soi s’est compliqué à comprendre quand tu n’en as pas. Pour les fans des Simpson, vous vous souvenez du la scène où ils sont sur l’eau et ont le choix entre deux chemins, un avec un arc-en-ciel et l’autre sombre avec des branches sans feuilles ?

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Pour moi c’est un peu ça sauf que j’ai pris le mauvais chemin, mais je n’arrive pas à sortir de ce chemin, vraiment du mal à trouver l’autre chemin, je suis bloqué dans le chemin sombre sans voir de lumière et c’est le gros problème de ma vie. J’ai toujours l’impression que mes projets n’iront jamais au bout que je suis voué à l’échec donc ça me pousse à ne rien entreprendre et à me laisser vivre sans jamais rien espérer, c’est pour ça que j’ai craqué lors du téléthon gaming, je me voyais pas recevoir autant de soutien, je crois pas le mériter clairement, comme je l’ai dit je pense pas mériter l’amitié ou l’amour des gens, pour moi est inconcevable. Tout ça vient du fait que ma confiance en moi est en dessous de zéro.

Le harcèlement et la dépression qui a suivie n’a pas aidé, mais même avant ça je n’avais pas confiance en moi. Surement trop immature quand que je suis arrivé au collège je n’étais pas prêt à ce monde terrible. Et à l’époque j’ai préféré me renfermer que de confier mes doutes aux gens autour de moi, donc je demandais jamais aux gens de me rassurer et donc j’ai perdu le peu de confiance que j’avais en moi, et au fil des années je me suis dit que je n’étais pas quelqu’un de bien, je me suis même que je serais plus utile mort que vivant, alors oui c’est dur d’écrire ce genre de choses, et peut être de le lire pour vous. Je me suis aussi dit que j’étais une merde, et comme on me le disait au collège c’est ancré en moi depuis plus de 20 ans, je ressens encore ce sentiment aujourd’hui et comme je me sens jamais à ma place en société, difficile de prendre confiance en moi.

Le manque de confiance en moi m’a fait rater des opportunités j’en suis conscient mais je me dis que c’est mieux car je sais que j’aurais forcément gâché tout ça. Que ce soit niveau, niveau entourage et je parle pas de couple, je pense que cette partie aurait été trop longue à écrire et à lire pour vous. J’en viens donc à une partie qui suit directement la confiance en soi, la solitude, alors attention j’ai mon côté solitaire et je l’aime bien mais la solitude c’est que j’ai très peu de proche hors de ma famille, et surtout peu voire pas d’amis dans la vie de tous les jours. Il est difficile de se confier au gens surtout pour moi, alors j’ai beaucoup craqué sur ce forum mais j’ai jamais tout dit même sur ce topic je pense que j’aurais du mal à tout dire, des blessures qui saignent encore et toujours, qui me tourmentent encore et toujours.

Alors que la confiance en moi est toujours absente depuis toujours il vient se rajouter une chose qui va me détruire intérieurement, bien que ça va mieux maintenant j’en ai beaucoup, mon grand-père alors déjà très âgé commence à perdre la mémoire et je suis le seul à en faire les frais, il ne se souvient plus de moi, il me prend pour mon beau-frère. A ce moment-là je suis dévasté, alors comme souvent je le cache, je craque quand je suis seul comme toujours. Ca renforce mon sentiment de ma nullité va augmenter de manière vertigineuse. Un autre sentiment était présent pour moi, le fait que personne ne m’aimait et je pensais que c’était logique, vu que pour moi je ne méritais pas d’être aimé. Ce sentiment est toujours présent aujourd’hui, alors moins présent mais toujours dans un coin de ma tête, comme un virus qui attend la moindre faiblesse pour venir. C’est une fragilité que j’ai toujours en moi et je l’aurais toujours en moi c’est sûr.

Alors pour retenir du positif je suis finalement je pense plutôt bien entourer, notamment sur le forum, j’ai souvent eu des preuves de soutien. Tout ça m’a vraiment touché, continue vraiment de me toucher. J’ai souvent eu une carapace pour me protéger, je comprends maintenant que c’était une mauvaise chose et que s’ouvrir aux autres comme avec ce topic pouvait faire du bien. J’ai donc décider de m’ouvrir a certains ici peut être que je m’ouvrirai aussi à d’autres. Ils sont peut-être 2 ou 3 sur ce forum et peut-être 5 en tout, ils se reconnaitront s’ils lisent le topic et peut être que vous arrivez a trouvé qui c’est, mais il est possible que je me confits aussi à d’autres forumeurs. Etre ici me fait beaucoup de bien.

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Chapitre 5 : La solitude

La solitude pour un dépressif ou un solitaire c’est à la fois la meilleure amie qui vous rassure mais aussi la pire ennemie qui vous descend. J’ai toujours été seul, j’ai fini solitaire et j’ai fini par m’y plaire, j’ai besoin de mes moments seuls. Mais la solitude c’est différent d’être solitaire, la solitude c’est vicieux. Quand tu es pas bien la solitude, c’est une bulle qui te rassure, une sorte de cocon ou tu sens bien, quelques jours ça marche tu as l’impression que tu es à l’abri à la fois de la dépression (t’es bien con) et surtout des attaques des autres, d’ailleurs le regard des autres faudra en parler un jour. Donc la solitude vous réconforte, puis petit à petit sournoisement vous enferme sur vous même jusqu’à vous mettre des idées assez terribles comme le fait que si vous êtes seuls c’est que vous êtes une merde, que vous méritez ce qui vous arrive, que vous finirez seul avec cette solitude qui vous ronge petit à petit.

Persuadé qu’elle a raison vous ne faites même plus l’effort d’aller vers les autres, vos seuls moments de répit se passent souvent sur internet et les réseaux sociaux et sur internet, c’est ce qui m’a sauvé personnellement sans ça je serais surement retourné vers la solitude comme une ex toxique qui même si tu veux l’oublier te harcèle constamment pour que tu retournes vers elle. La solitude fait partie des choses qui peuvent te pousser à faire des choses terribles, qui te donnent envie de passer à l’acte, d’en finir avec tout ça. Pour vraiment expliquer la différence un solitaire, c’est souvent une personne entourée mais qui aime bien avoir ses moments seuls, sa permet de recharger les batteries sociales, allez regarder ce que c’est, c’est ultra intéressant, la solitude c’est souvent une personne seule ou qui pensent l’être, et qui se renferme petit à petit dans une bulle et qui donc se retrouve de plus en plus seul et cela épuise souvent ses batteries sociales. Je suis passé de l’un à l’autre et je peux vous assurer qu’il y a une énorme différence.

Pour parler un peu plus de mon cas personnel, la solitude m’a fait énormément de mal, parce que la bulle protectrice explosait assez rapidement et je me retrouvais souvent dans un bad mood, à me dévalorisé constamment, à me rabaisser. Je pensais réellement que personne ne m’aimait et que personne ne m’aimerait, et donc plus le temps avançait et plus je m’enfonçais dans mon mal être et mon désespoir. Je pensais que je finirais seul sans personne autour de moi. Au bout de 20 ans de solitude je pensais vraiment ne pas pouvoir m’en sortir. Ce qui m’a fait mal aussi c’est le regard des autres même virtuel, j’étais en surpoids sans confiance et tous mes projets foiraient, et j’avais l’impression que les gens me jugeaient dans la rue, ça me faisait du mal mais je pouvais pas m’empêcher de me sentir mal et se sentir juger à longueur de journée c’est épuisant, même quand j’ai rencontré certains membres du forum je me sentais juger, je vais pas donner leur pseudo ils se reconnaitront, et d’ailleurs je m’excuse, si certains vont se sentir blessé par rapport à ça ce n’est absolument pas mon intention.

Point positif, maintenant je me sens mieux et plus entouré, notamment par des personnes du forum qui se reconnaitront aussi, je sens que je peux me confier à ces personnes et ça fait du bien et surtout bien que solitaire, je ne ressens plus la solitude. J’ai aussi décidé de prendre soin de moi, alors tout n’est pas parfait et peut-être que ça ne le sera jamais mais je sens vraiment un peu mieux et ça me soulage mentalement, je sens que je suis sur la bonne voie et ça fait du bien.

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Encore merci à ceux qui réagissent, ça fait du bien, ça doit faire parti de la guérison.

Nouveau chapitre d’ici ce WE j’espère

Chapitre 6 : Espoir

Après ces chapitres pas forcément joyeux j’ai envie de mettre un peu plus d’espoir dans mon récit même si beaucoup de choses ne sont pas réglés, je pense que je suis prêt à changer mais oui ça devrait aller mieux dans les prochains mois. Ce chapitre sera surement moins long que les autres voir beaucoup moins long, mais ce n’est pas parce que je n’ai pas d’espoir ou que je bâcle ce sujet, j’ai juste moins de vécu là-dessus (ça va venir) et moins d’expérience aussi, donc moins de choses à raconter évidemment.

On va commencer par la base, la dépression, bien que j’ai dit que je pensais pas pouvoir dire que j’en étais sorti, je pense que j’en suis pas loin à deux doigts de ne plus sentir cette peur que ça revienne. Alors je sais que ça peut revenir et même quand j’en serais officiellement selon moi sorti, ça pourrait revenir. Mais j’ai hâte d’être plus serein sur ce point-là ça fera provoquera plein de choses pour le reste, ça sera une vraie libération pour moi. Je pourrais enfin évoluer comme tout le monde et me sentir presque à ma place. Cette maladie m’a bouffé et me bouffe encore la vie je veux en finir avec ça. D’ailleurs j’ai un deal avec l’un d’entre vous, je dois aller le voir dans l’année et je me dois d’être plus optimiste à ce moment-là. Essayé de voir le verre à moitié plein et pas à moitié vide, ce sera pas une chose simple mais on va de tout faire pour progresser à ce niveau, j’aimerais aussi vous promettre qu’en fin d’année je serais optimiste et pas pessimiste mais on va pas promettre des choses qu’on est pas sûr de réaliser.

Je vais passer à ma dépendance affective dont je souffre, car oui j’en souffre, j’en souffre même énormément. Et je sais que les gens autour de moi peuvent en souffrir, car parfois je suis limite un harceleur quand j’envoie des messages. Ce n’est jamais dans l’intention de lasser, j’essaye juste de me rassurer, pas de la bonne manière mais c’est pour ça que parfois j’envoie des messages de manière frénétique. Mais pour moi c’est pas une bonne chose, ça me détruit de l’intérieur, j’ai peur de deux choses, de souler les gens avec mes messages ce qui arrivent souvent on va pas se mentir et que donc ces personne me déteste au final, mais j’ai aussi peur que si la personne ne répond pas c’est qu’elle me déteste. Alors oui ça revient au même finalement, je suis d’accord, mais bon que voulez-vous mon cerveau est bizarre. Je sais d’où vient cette dépendance affective, c’est ma peur de l’abandon qui me joue des tours, il faut que je bosse dessus et vite pour plus que ça m’angoisse. Mais j’ai vraiment bon espoir, alors ça se fera pas en un jour mais déjà je m’efforce à plus stresser quand les gens me répondent pas, je me dis qu’ils le feront quand ils auront le temps. Et si ça marche pas tout le temps, j’essaie de plus en plus de ne pas y penser, de faire autre chose comme écrire ce chapitre, alors je dis pas que ça me sort de la tête mais je fais autre chose donc j’y pense moins. Ca va être le plus gros chantier pour moi, mais il est important, ça va améliorer ma confiance en moi.

La solitude c’est encore compliqué du fait de ma dépendance affective je me sens pas encore prêt à me détacher totalement. Vous allez me dire que c’est contradictoire vous avez raison, mais en fait je m’attache beaucoup et puis ayant peur de souler les autres je finis par m’enfermer sur moi-même et dans ma solitude. Et il y a toujours ce truc de qui prendra des nouvelles en premier, et j’ai l’impression terrible que si je ne le fais pas, l’autre ne le fera pas, je me sens trop insignifiant pour ça. Et comme j’ai peur d’embêter les gens je prends plus de nouvelles (les autres non plus d’ailleurs, j’ai peut-être raison finalement) voir je supprime des messages (une personne se reconnaitra si elle lit ce topic). Alors il y a du positif quand même j’essaie d’être solitaire sans être dans la solitude, la barrière parait mince mais elle est énorme en vrai. Ce début de changement je le dois notamment à vous, à ce forum sans qui je me serais encore plus enfermé dans la solitude.

Au niveau des relations sociales ça va mieux je parle beaucoup au gens je me sens plus facilement en confiance, d’ailleurs je me confie beaucoup à certains ici, c’est les mêmes depuis quelques semaines et franchement ça me fait du bien, ils m’aident vraiment à relativiser ce que je ressens et surtout à penser différemment et ça c’est important ils le savent je leur ai déjà dit. Dans la même veine l’un d’entre eux m’a poussé à aller sur une appli de rencontre et de vraiment m’y investir et même si cela me stresse un peu, j’ai toujours peu confiance en moi, je me suis dit qu’il fallait quand même se faire confiance et se bouger le cul, j’ai donc passé le pas on verra s’il y a des résultats. Mais je me dis que c’est un premier pas en avant, ce qui est déjà une bonne chose.

Pour l’autodestruction, on va déjà parler de la médicamenteuse, alors je suis pas parfait là-dessus, notamment pour le diabète, j’ai une autre maladie (certains sont au courant mais j’en ai un peu honte) ou j’ai pas le choix sinon ça peut être extrêmement dangereux pour moi et pour les autres mais surtout pour moi. Pour ce qui est de la psychologique c’est beaucoup plus compliqué je dirais même si j’ai envie de m’en sortir c’est dur parfois, j’ai encore ces moments de doute, de peur de retombé dans mes travers et de pas m’en sortir, j’essaye de pas trop y penser mais c’est dur et parfois impossible. Alors je suis jamais retomber aussi bas mais ça m’inquiète quand même par moment. J’ai peur que si je retombe je me relève pas ce coup-ci.

Maintenant je vais parler de ma dépendance affective, je bosse beaucoup dessus mais je sais que je n’y arriverai pas seul, je suis pas encore assez solide mentalement, j’ai donc décider sur les conseils de plusieurs et avec le soutien de plusieurs personnes ici d’aller voir un psy pour arranger tout ça, que je puisse prendre confiance en moi et ne plus avoir besoin des autres pour me sentir bien et rassuré. Comme je l’ai souvent dit je dois vivre pour moi-même et pas pour les autres, je continuerai à être empathique mais je dois aussi prendre soin de moi, je me suis trop longtemps négligé. Pour ma santé mentale je dois faire ce chemin long et difficile mais nécessaire. Alors je vais sûrement continuer à envoyer des messages à bcp ici voire encore plus qu’actuellement, mais je serais pas en stress en attendant les réponses.

Voilà c’est finalement le chapitre le plus long, ça veut surement dire que je veux m’en sortir en je crois. Il y a encore du travail mais je sens déjà que ça va mieux. Beaucoup me l’ont confirmé donc ça veut surement dire que c’est vrai.

Détails

Si certains veulent savoir pour ma 2ème maladie passer par mp

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Je mets ce topic pour être en :pls: une semaine après :hoho:

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