Into the Badlands, une série et des bagarres.

Dans un monde post-apocalyptique, des barons se livrent une guerre de territoire à l’aide de leur armée entraînée aux arts martiaux et aux sabres dans une zone qu’on appelle les Badlands. Into the Badlands, une série diffusée sur AMC entre 2015 et 2019 (32 épisodes) nous plonge dans cet univers remplit de BAGARRES. De la belle bagarre, sanglante, un peu idiote, mais fun.


:notebook: Temps de lecture estimé : 5 minutes


Into the Badlands, c’est beau


La première chose qui marque en découvrant la série c’est la beauté des décors, des costumes et le soin dans la réalisation. Les décors de la Nouvelle-Orléans en mettent plein les yeux. L’Evergreen Plantation, domaine du Baron Quinn, a une terrible histoire dans la réalité, mais le lieu offre, une ambiance visuelle unique. Chaque camp a d’ailleurs sa propre identité et c’est accentué par des costumes exceptionnels.

Le monde post-apocalyptique a inspiré les costume designers, qui ont fait des paris osés, avec des couleurs vives notamment mais c’est une réussite totale. Le camp de Quinn utilise la couleur rouge, et particulièrement des vêtements en cuir. Risqué, mais jamais kitch. Si la veuve The Widow s’habille toujours en noir, ses combattantes sont toutes vêtues de bleu, ça flashe, mais ça passe. L’autre camp bien mis en valeur est le clan Chau, leurs tenues blanches sont magnifiques, même si elles finissent souvent tâchées de sang.

Les décors de la Louisiane que j’ai évoqué plus haut ont été abandonné après la première saison. La production manquait d’espace et de variété et ils ont choisi de déménager en Irlande. Si les décors intérieurs sont un poil moins impressionnants, la série respire plus avec des superbes cascades et de grands décors naturels.

Mais comment parler de la beauté de la série sans évoquer les combats ? Ils demandent un petit temps d’adaptation car la série ne vise pas le réalisme (particulièrement dans les sauts périlleux physiquement impossibles) et la chorégraphie se voit un peu trop das la première saison (ça s’estompe ensuite) mais ils éblouissent grâce aux effets visuels, des ralentis inspirés et l’utilisation des décors. Sous la pluie, dans un bâtiment destructible, on en prend plein les yeux, les acteurs donnent de leur personne, traversent les murs, finissent trempés d’eau et de sang.

Avant toute chose, Into the Badlands est une série très belle, avec des costumes inimitables, c’est un régal pour nos petits yeux.


Into the Badlands, c’est un peu con


Sunny est un clipper, un homme qui tue pour son Baron, Quinn. Mais il a un grand cœur, il forme MK, un jeune combattant prometteur qui possède un pouvoir terrible qui peut briser l’équilibre du pouvoir dans les Badlands.

Le plus déroutant dans la série c’est le scenario. Il faut plusieurs épisodes pour s’adapter à cette succession de clichés, aux personnages qui sont, dans un premier temps, terriblement prévisibles.

Il y a des méchants très méchants qu’on va tuer sans vergogne ou qui offrent une menace régulière sur la vie des personnages. Les ennemis de Sunny, les autres barons sont méchants, mais pas trop. Cela va offrir une série de twists et trahisons prévisibles. Mais qui à force deviennent fun.

Si la série se prend au sérieux, et elle aurait parfois du s’en passer, on finit par accepter le contrat et ce délire. Les changements d’alliances à chaque épisode ou presque seraient ridicules ailleurs, mais se transforment en plaisir ici. Les ennemis d’hier deviennent des alliés selon l’humeur du moment et cela donne un petit frisson quand ces grands combattants unissent leur force pour une baston.

L’arrivée de Nick Frost (Bajie) à partir de la deuxième saison a aussi aidé le personnage assez plat de Sunny. Le duo se montre bien plus efficace et intéressant que celui de maître/élève de Sunny et MK bien mis en valeur dans la première saison.

Into the Badlands va demander un petit effort, un temps d’adaptation, ou du moins une bonne tolérance aux séries B, pour vous plaire. Mais on s’y fait. La série ne brille jamais par son intrigue générale, mais ça n’est jamais chiant.


Into the Badlands, c’est quand même cool


Au final, malgré des imperfections, Into the Badlands a beaucoup de charme. Sunny n’est pas le personnage principal le plus marquant du monde télévisuel, mais Quinn fait un très bon méchant, The Widow campée par Emily Beecham est une alliée/ennemie géniale. Et les BAGARRES sont cool.

Je n’ai aucune passion pour la mode et les vêtements, mais les tenues de Into the Badlands m’ont marqué et j’irai me replonger dans les fiches de personnages pour revoir ces créations incroyables. Je repenserai aussi à The Widow combattant en talon aiguille, à Sunny coupant une demi-douzaines de jambes en faisant de la capoeira un sabre à la main, entraînant une explosion de sang à l’écran. Ces moments sous la pluie où le ralenti nous permet de profiter de l’implication des personnages et acteurs.

Si vous êtes nostalgiques des films d’arts martiaux et d’armes blanches des années 90, Into the Badlands pourrait vous plaire. Ce n’était clairement pas ma série favorite de ces dernières années, mais j’ai passé un bon moment, et mes yeux se sont régalés.



Bonus - Les décors de la série : Where was Into the Badlands filmed? Updated & Complete Filming Locations Guide
Bonus - Les costumes de la saison 3, du sketch au résultat final : Into the Badlands Season 3 Costumes, From Sketch to Screen — Exclusive – IndieWire
Bonus - Into the Badlands Wikia | Fandom

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Tu m’as convaincu. :laporte:

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pErDUSA avait fait un article qui a quelques points communs avec mon ressenti. Par contre ils spoilent la fin de saison 2 : "Into the Badlands" : présentation de la série

Un article sur critictoo également :

https://www.critictoo.com/critiques-serie-tv/into-the-badlands-serie/