Bill Belichick sâest livrĂ© un peu sur la façon de drafter et ce quâil se passe autour. Câest, comme souvent quand il dĂ©cide de parler un peu, trĂšs intĂ©ressant.
« Je nâessaie pas dâĂȘtre Ă©vasif sur le classement et tout ça, mais je dirais juste que nous ne notons pas les joueurs comme 1, 2, 3, 4, 5. Ce nâest tout simplement pas la façon dont nous faisons les choses. Nous utilisons une combinaison de chiffres, de lettres, de couleurs et toutes ces choses ont des significations diffĂ©rentes, en fonction de ce quâelles indiquent sur les circonstances ou la situation du joueur ou tout ce qui lâimplique. Et tous les joueurs sont diffĂ©rents et beaucoup dâentre eux, vous savez, en fin de compte, il nây en a pas beaucoup qui viennent Ă lâĂ©cole, y font leur carriĂšre et partent. Il y a des choses qui se passent entre les deux et une variĂ©tĂ© de circonstances et nous avons donc des moyens de les identifier. Parfois, la couleur lâemporte sur le numĂ©ro, parfois la lettre lâemporte sur les numĂ©ros ou les couleurs, etc. »
Je crois savoir/comprendre que câest ce que fait Gruden et les Raiders Ă©galement. Je me souviens dâavoir vu ses « boards » il y a quelques saisons. Il y avait au moins 5 tableaux diffĂ©rents et câĂ©tait (flou) bourrĂ© de couleurs, de lettres etc.
Donc je pense que câest similaire pour beaucoup dâĂ©quipes. Ils doivent analyser tellement de choses. Talent, athlĂ©tisme, technique, personnalitĂ©, fragilitĂ©, compatibilitĂ© avec le schĂ©ma de jeu, intelligence etcâŠ
Et câest lĂ quâon voit les limites des notes de drafts et des rankings. DĂ©jĂ que les analystes sont, pour la plupart, pas du tout au niveau de ceux qui bossent en NFL, ils nâont pas en mains toutes les cartes et pensent bien souvent Ă court terme. Et la plupart du temps, ils ne pensent pas du tout Ă la compatibilitĂ© du joueur aux Ă©quipes.
« Et donc ce nâest pas, vous savez, ce type est Ă 85 et ce type est Ă 83, ça ne fonctionne pas comme ça. Il y a un numĂ©ro, une couleur, peut-ĂȘtre une ou plusieurs lettres qui vont avec ces joueurs et ces choses peuvent toutes, selon ce quâelles reprĂ©sentent, remplacer quelque chose dâautre qui fait partie de la note. Câest donc la façon dont nous identifions le joueur et dont nous le marquons qui nous aide Ă le classer. »
« Câest trop difficile de gĂ©nĂ©raliser et de donner Ă un joueur une note de 85 ou autre, mais quâest-ce que cela signifie ? Mais si vous pouvez Ă©tiqueter cette note, cette note numĂ©rique, quelle quâelle soit, avec quelque chose qui indiquerait dâautres choses concernant les blessures ou le nombre dâĂ©coles quâil a frĂ©quentĂ©es ou sâil a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© ou sâil est sorti plus tĂŽt ou sâil a changĂ© de position ou ainsi de suite, sâil a jouĂ© Ă un niveau de compĂ©tition infĂ©rieur, je veux dire, il y a des dizaines de choses dont nous pourrions parler. Cela devient une Ă©chelle assez complexe. »
« Donc, je nâessaie pas dâignorer avec lui ce que câest, mais il me serait impossible de mâasseoir ici et dâexpliquer lâĂ©chelle des notations et comment elle fonctionne et interagit et tout ça. Cela prend, honnĂȘtement, des mois, je dirais, de comprĂ©hension entre le dĂ©partement de scouting et de travail Ă travers beaucoup de situations diffĂ©rentes pour vraiment ĂȘtre capable de lâutiliser efficacement afin que nous puissions catĂ©goriser les joueurs de ce que nous pensons ĂȘtre la bonne façon. Je ne dis pas que câest juste, mais nous le faisons pour pouvoir identifier des choses et avoir des moyens de travailler sur les joueurs et leurs situations pour essayer dâavoir une Ă©valuation aussi juste et aussi bonne que possible. »
Ăa doit ĂȘtre absolument dingue de prĂ©parer une draft⊠la tension, le limite de temps, lâurgence de devoir monter, descendre, rester lĂ , prendre un joueur au lieu dâun autre, comprendre lâimportance de lâĂ©quilibre de lâĂ©quipe⊠je pense que les nuits sont trĂšs courtes pour beaucoup de monde dans lâorganisation. 
« Je dirais que je nâai jamais abordĂ© une draft en me disant que je devais recruter quelquâun Ă tel ou tel poste ou Ă tel ou tel groupe de postes. Parfois, ces joueurs sont lĂ et parfois non. Parfois, ils sont lĂ et vous pouvez vraiment les utiliser et parfois ils sont lĂ et peut-ĂȘtre que vous ne sentez pas que câest nĂ©cessaire, mais quand vous avez de bons joueurs dans votre Ă©quipe, vous les utilisez inĂ©vitablement. »
« Jâai dĂ©jĂ entendu ça : Pourquoi vous avez sĂ©lectionnĂ© James White alors quâil est inactif toute lâannĂ©e ? Et pourquoi avez-vous recrutĂ© Damien Harris alors quâil est restĂ© inactif toute lâannĂ©e ? Et puis plus tard, lâannĂ©e suivante et au cours de leur carriĂšre, ces gars sont des exemples de gars qui sont devenus trĂšs prĂ©cieux. Donc, je pense que vous essayez dâacquĂ©rir de bons joueurs de football et nous trouverons comment les utiliser par la suite. »