On refait la TV

Pour le coup on va pas être d’accord copain :sac:

Enfin si, c’est un pédophile qui a fuit la justice.

Non.

Il faut aussi savoir que ce film, réalisé par un pédophile qui a fui la justice, sera présenté en amont par un homme qui a dit qu’il « aimerait gifler » la féministe Caroline de Haas.

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Est ce qu’il faut ne plus jamais regarder Reservoir Dogs et Pulp Fiction parce que c’est produit par Miramax ?

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Je fais lire Voyage au bout de la Nuit à mes élèves, c’est pas vraiment mieux.

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Le rôle artistique du réalisateur et du producteur n’est pas le même, le réalisateur met en général toute sa capacité artistique dans son œuvre, alors que le producteur a un rôle plus détaché.
C’est ce qui me gêne quand on veut séparer l’artiste de l’homme, ce qui distingue une création intellectuelle, c’est la touche personnelle qu’on y met.

Et je dirais que la partie qui me scandalise le plus, c’est le fait que quelqu’un qui fuit les autorités judiciaires compétentes bénéficie d’un soutien quasi-unanime du milieu de la culture et d’une bonne partie de la classe politique.
Si le pékin moyen faisait ça, je pense que les mêmes politiciens s’indigneraient du laxisme de la justice.

Polanski n’a pas purgé sa peine, le pardon est donc bien plus difficile, et continuer à le traiter en grand artiste avant tout, c’est conforter le milieu de la culture dans son attitude odieuse vis à vis de la pédophilie en validant son attitude.

Même si je comprends des gens qui voudraient boycotter Miramax, vu qu’il y a sur le plan économique un argument intéressant, pour moi la situation n’est juste pas pareille.

Ce qu’il a (probablement) fait est dégueulasse et sans nom.

Que la Justice fasse son taff et le condamne, c’est son rôle.

En attendant ca m’empechera pas de re-regarder ce film.

Après je réciterais peut être 3 ou 4 « Notre Père » histoire de me donner bonne conscience si je me sens mal…

Mais on peut très bien traiter l’oeuvre sans glorifier l’artiste, ni même sans l’évoquer (même si dans le cas de Polanski, il vaut mieux en parler justement).

Pour reprendre mon exemple, Voyage au bout de la Nuit est probablement un de mes romans préférés et sans doute un des plus beaux romans écrits en français. Céline est une raclure antisémite qui n’a même pas les circonstances d’un Polanski (car, même si ça ne l’excuse en rien, je rappelle que retrouver sa femme enceinte de huit mois poignardée et éventrée, c’est pas cool pour la santé mentale).

Qu’on ne lui autorise plus à tourner, qu’on ne l’invite plus nulle part, je suis parfaitement d’accord. Mais qu’on s’interdise de regarder des films, non. Je vais citer aproximativement Roland Barthes : une oeuvre n’appartient plus à celui qui l’a créée, elle appartient à celui qui la regarde.

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Après on peut certainement regarder le film et déplorer tout ce que tu déplores aussi.

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Justement, il ne la laisse pas accomplir son rôle.

Et c’est la différence avec un Cantat qui a purgé sa peine, ou les auteurs du passé, qui sont juste des produits de leur époque.

Juste pour souligner que tu as raison de mettre ça en avant.
Encore une fois, ce qui me scandalise le plus c’est le combo fuite + soutien du milieu, s’il avait payé le prix pour son acte, même s’il est infâme, ça aurait été convenable, et un juge aurait parfaitement été fondé de le punir moins durement qu’à l’ordinaire du fait de ce qu’il a subi.

Je comprends ton point de vue dans l’absolu.
C’est juste que je pense que le public devrait, en traitant durement Polanski, montrer au milieu de la culture que son corporatisme est inefficace.

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Pour moi ça passe davantage par boycotter ses potentiels nouveaux films, pour faire comprendre aux studios qu’on ne veut plus de lui ou au moins qu’il soit jugé, que par jeter ce qui a été fait avant. Mais j’insiste, c’est pas pour ça que je ne suis pas scandalisé par l’affaire.

Je ne sépare pas l’homme de l’artiste (ça c’est idiot), par contre je sépare l’oeuvre de l’artiste, que ça soit pour les enfoirés comme pour les bons. Je n’aime pas les romans de Vian parce que j’aime bien le personnage (même si c’est le cas), pareil pour Polanski et d’autres.

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Je vais pas contredire, « le milieu » dont tu parles, ca fait très longtemps que je le trouve nauséabond pour 10 000 raisons, avec ou sans Polanski, et j’attends rien d’eux.

La Justice par contre je lui en veux + de pas faire son travail encore une fois… Et dans le fond ça, c’est pas la faute au « milieu » ou à Polanski… Aucune raison pour que toutes ces t*tes de cons y échappent.

On peut critiquer la justice sur plein d’aspects, mais sur ce qu’à fait Polanski dans les années 1970, la compétence revient à la justice californienne.

A partir du moment où il a fui, tout ce qui peut être fait c’est soit de l’envoyer là bas, soit de transférer le dossier à un autre pays.

Or, les traités entre la France et les Etats-Unis ne permettent pas d’envoyer un citoyen français aux Etats-Unis (et ces traités sont négociés par les politiciens et non par les juges).

Reste aux Etats-Unis à transférer le dossier en France (complexe comme le processus avait déjà été initié et où les deux droits sont très différents) ou attendre le séjour de Polanski dans un pays permettant l’extradition, chose qu’ils ont tentée lors de son séjour en Suisse, sans succès.

Du coup sur ce dossier, la justice française n’y est pour rien, et la justice californienne a fait ce qu’elle pouvait, par contre les traités négociés par les politiciens français et la justice suisse ont une part de responsabilité, même si la plus grande reste celle de Polanski, puisque nul ne l’a forcé à fuir.

Ceci étant dit, l’attitude de la justice française sur les infractions sexuelles laisse souvent à désirer, même s’ils n’y peuvent rien sur ce cas (par contre sur le reste, je trouve souvent les critiques à son endroit très excessives).

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Je comprends mieux ton point de vue et la situation.

Après j’arrive pas à passer à côte de Nicholson et son sparadrap débile sur le nez

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Après je pense que le débat se résume en 2 avis :

Ceux qui peuvent regarder ses films sans se soucier de l’homme derrière la caméra. Et ceux qui ne le peuvent pas, car il n’arrive qu’à retenir ça de l’auteur.

C’est pareil dans tout les domaines, on peut aimer un sportif pour le jeu qu’il pratique mais ne pas supporter l’homme et vis versa.

Après j’ai lu plus haut un (probablement) coupable. C’est pas probablement, c’est coupable tout court. Il a était jugé comme tel donc pas de présomption d’innocence.
Pis bon, droguer et sodomiser une fille de 13ans, mannequin à ses heures, c’est impardonnables pour moi.

Je sais très bien. Après honnêtement, sans faire le lache et fuir, je peux pas me battre partout.

Je pense que regarder la CDM 2022 qui se déroulera au Qatar est une honte sans nom.

Pourtant, comme Nicholson avec son sparadrap dans Chinatown, je suis prêt à parier qu’on sera tous devant notre TV à attendre que Pavard ou Mbappé nous fasse vibrer, rire, pleurer ou s’enerver.

On mate sans sourciller, des matchs d’équipes de foot, aux financements louches et j’en passe…

Mais oui c’est impardonnable.

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Je pense que personne ne le pardonne de toute façon. Quand je précise que ce qu’il a vécu quand il avait une vingtaine d’années est une horreur, c’est pas pour excuser la suite, c’est juste que psychologiquement il a forcément vrillé.

Le problème que j’ai avec le cas de Polanski, c’est que même s’il est jugé un jour, tout le monde jugera que sa peine est trop faible et qu’il mérite qu’on efface jusqu’à son existence. Mais si je peux vivre dans un monde sans Roman Polanski, je ne veux pas vivre dans un monde sans Rosemary’s Baby.

J’avais zappé que c’était ce soir ! Je remets tout ça du début via MyCanal.

Je pense sortir les popcorns surtout sur les services civiques. :popcorn:

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Je comprends pas l’article, ils parlent de quotas de gauche, et introduisent l’article avec Jadot :thinking:

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