Politique (hors US)

Vous pensez qu’au Danemark Richard Ferrand pourrait se présenter à la présidence de l’assemblée nationale (ils en ont peut pas mais on s’en fou :sac:) ?

Poke @emmanuelmacron.
#gauloisrefractairesauchangement

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On prend que ce qui nous arrange de ces modèles. On veut la précarité allemande, le caractère danois, mais pas la transparence des nordiques ou les éventuels avantages présents chez les germains :macron5:

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Mais même le caractère danois il n’en voudrait pas Macron. Des gens heureux de payer beaucoup d’impôts, c’est incompréhensible pour lui.

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Eric Woerth étant actuellement le président de la commission des finances de cette même Assemblée nationale, je trouve que Ferrand serait un président parfaitement représentatif de cette magnifique institution. :fillon1:

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J’avais raté ça :hoho:

C’est magnifique :berlusconi2:

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Allez, rien que pour toi toto, du petit lait tout frais de chez Mediapart

Woerth aux juges: «Vous vous dites qu’il y a eu beaucoup d’argent liquide»

4 septembre 2018 Par Fabrice Arfi et Karl Laske

L’ancien ministre Éric Woerth, aujourd’hui président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a tenté de déminer devant les juges les accusations judiciaires qui le visent dans l’affaire des financements libyens. Il a expliqué avoir reçu des dons anonymes et en espèces sous enveloppes, mais ses explications, confuses, ont fragilisé sa défense, selon le compte-rendu de son audition.


C’est à peine s’il comprend pourquoi il se retrouve mêlé à ce scandale d’État. L’ancien ministre Éric Woerth (LR), aujourd’hui président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a tenté de déminer, devant les juges d’instruction, les accusations judiciaires qui le visent dans l’affaire des financements libyens. Le 29 mai dernier, il a expliqué avoir reçu des dons anonymes et en espèces sous enveloppes au QG de campagne de Nicolas Sarkozy, mais ses explications, souvent confuses, ont en réalité fragilisé sa défense, selon le compte-rendu d’audition dont Mediapart a pu prendre connaissance.

Éric Woerth, auquel l’actuelle majorité présidentielle a apporté son soutien en dépit de sa mise en examen pour « complicité de financement illégal de campagne électorale » , a dû se résoudre à résumer lui-même le soupçon judiciaire qui l’entoure lors de son interrogatoire de première comparution, devant les juges Serge Tournaire et Aude Buresi : « Je vois bien que vous vous dites qu’il y a eu beaucoup d’argent liquide dans cette campagne » – la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007.

Les magistrats instructeurs, qui ont déjà mis en examen l’ancien chef de l’État français pour trois délits ( « corruption » , « financement illicite de campagne » et « recel de détournements de fonds publics » ), convaincus qu’il avait été stipendié par la dictature de Mouammar Kadhafi à l’occasion de l’élection de 2007, ont difficilement pu contredire l’ex-trésorier de la campagne incriminée assis en face d’eux.

Éric Woerth, le 15 novembre 2017, à l'Assemblée nationale. © Reuters Éric Woerth, le 15 novembre 2017, à l’Assemblée nationale. © Reuters

Ouverte depuis 2013, l’enquête judiciaire a en effet identifié, en amont, différents flux de financements libyens – en espèces ou par virements bancaires – en faveur du clan de l’ancien président et, en aval, une circulation massive d’espèces non déclarées durant la campagne de 2007. C’est à ce titre qu’Éric Woerth, qui fut le garant de la sincérité des comptes du candidat Sarkozy en tant que trésorier, est officiellement mis en cause par la justice, même si son nom n’apparaît pas, selon l’enquête, dans la liste des sarkozystes soupçonnés d’avoir négocié dans l’ombre avec le régime de Tripoli.

Le président de la commission des finances de l’Assemblée, confronté aux découvertes des enquêteurs – un premier rapport de synthèse avait été rendu en septembre 2017 –, a reconnu les faits devant les juges, mais a tout fait pour les minimiser et les déconnecter à tout prix du grand soupçon libyen. « Je n’ai pas de rapport entre l’enquête libyenne et ces fonds versés » , a déclaré Éric Woerth dès l’entame de son audition.

Pour sa défense, le député LR a donc tout fait pour réduire les découvertes policières à peau de chagrin. Des fonds en espèces ? Oui, mais impossible d’en connaître l’origine puisqu’ils ont été envoyés anonymement par la poste par de généreux donateurs masqués. Des sommes importantes ? Absolument pas, quelques milliers d’euros, pas plus. Telle est, en résumé, la position d’Éric Woerth sur procès-verbal, qui a ainsi évoqué la réception, entre février et avril 2007, à l’UMP ou au siège de campagne de Nicolas Sarkozy, d’une petite trentaine de milliers d’euros répartis dans moins d’une dizaine d’enveloppes, dont certaines lui furent personnellement adressées. Il y avait, a-t-il assuré, entre 1 000 et 5 000 euros par enveloppe.

L’argent aurait ensuite été entreposé dans des coffres-forts avant d’être distribué de la main à la main comme un miraculeux complément de salaire offert à plusieurs membres de l’équipe de campagne.

Problème : une bonne partie de cette version des faits se heurte à un principe de réalité. Contrairement à ce qu’a affirmé Éric Woerth, aucun membre de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy, y compris le préposé au courrier, ne se souvient de la réception d’espèces anonymes par la poste.

Pire : de nombreux anciens salariés de la campagne ont évoqué devant les enquêteurs la circulation d’importantes sommes de cash durant la campagne qui ne cadrent pas avec la petite trentaine de milliers d’euros concédés par Woerth. Un témoin a même parlé de « centaines d’enveloppes » dormant dans les coffres de la trésorerie. Un autre a assuré que la certitude de toucher des primes en espèces était connue avant la signature du contrat de travail et ne constituait pas, par conséquent, une rémunération surprise de fin de campagne.

« Je suis un peu surpris par ces déclarations […] . Cela ne semble pas sérieux du tout. Je mets totalement en cause ce type de témoignages » , s’est contenté de dire Éric Woerth aux juges.

Éric Woerth : « Je suis un grand garçon »

Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi avec leurs interprètes. À l'arrière de Kadhafi, Moftah Missouri. © DR Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi avec leurs interprètes. À l’arrière de Kadhafi, Moftah Missouri. © DR

L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a par ailleurs avoué qu’il n’avait tenu aucune comptabilité permettant de confirmer le supposé faible montant des espèces reçues et il ne sait plus à qui l’argent avait été distribué. Il s’est montré en outre incapable d’expliquer selon quels critères les sommes en cash étaient versées à un tel ou un tel : « Il n’y a pas de critère scientifique […] Ce n’était pas une détermination rationalisée […] » , préférant parler de « critères que j’ai considérés comme justes. Je ne peux pas trouver de mot plus adapté ».

Quant à la fiscalisation des sommes, Éric Woerth est catégorique : « Ce n’était pas mon sujet, mais celui des personnes ayant touché ce don. » « Comment auraient-elles pu justifier un don en espèces parvenu dans ces conditions ? » , lui ont rétorqué les magistrats. Éric Woerth ne sait pas : « Je ne me suis pas posé la question. »

Et à la question des juges « Avez-vous conservé les enveloppes, l’écriture était-elle toujours identique ? » , il a répondu : « Non. J’ai jeté les enveloppes. Je ne me souviens pas des écritures. Je ne sais plus si c’était toujours la même ou pas. » Éric Woerth a aussi indiqué qu’ « aucun » mot d’accompagnement ne figurait dans les enveloppes de cash.

« Avez-vous réfléchi à la logique de ce comportement ? » , lui ont demandé les juges, manifestement interloqués par la situation décrite par le mis en examen. Arc-bouté sur sa théorie des dons anonymes envoyés par la poste, Éric Woerth a répondu : « Oui […] C’était une campagne extraordinairement enthousiasmante. Il y avait une attractivité de cette campagne comme il n’y en a jamais eu depuis. Il y avait une ferveur. Je pense qu’il y a des personnes qui voulaient donner, mais qui ne voulaient pas apparaître. Ça peut être des représentants de communautés, des personnes qui donnent à plusieurs candidats […] J’ai pensé qu’à un moment donné en fin de campagne, il pourrait y avoir une personne qui viendrait se signaler. Mais ça n’a pas été le cas. »

Selon ses propres déclarations, Éric Woerth n’a parlé de ces espèces anonymes, aussi inhabituelles qu’elles aient été, ni au directeur de la campagne, Claude Guéant, ni au candidat, Nicolas Sarkozy. « Je suis un grand garçon » , a-t-il tranché devant les juges, évoquant un « micro-sujet » qui ne méritait guère de publicité en interne, selon lui. Seul était au courant son adjoint, Vincent Talvas.

© Reuters © Reuters

Éric Woerth a ensuite tenté de faire la démonstration – acrobatique – que les espèces distribuées aux membres de la campagne n’avaient pas de lien avec la campagne présidentielle. Raison pour laquelle ces sommes n’ont pas été intégrées aux comptes de campagne et encore moins soumises à la curiosité de la commission de contrôle ad hoc . « Franchement, je n’y ai pas pensé. Vous pouvez me demander pourquoi je n’y ai pas pensé ? Je n’en sais rien. Dans mon esprit, il était clair que cet argent n’était pas lié à la campagne » , a-t-il expliqué.

Pourquoi ne pas en avoir parlé ?, insistent les juges. « Pratiquement, c’était difficile. Il s’agissait d’argent en espèces. Et j’avais la conviction qu’il ne s’agissait pas d’une dépense électorale. »

« Pensez-vous que dans l’esprit du donateur, il n’y a pas de lien entre son don et la campagne » , ont tenté les juges. Éric Woerth a bien dû reconnaître que « le donateur donne à l’occasion d’un contexte de campagne » , avant de s’embourber dans une justification alambiquée : l’argent partagé entre les membres de l’équipe de campagne l’a été après le second tour . Certes, ont concédé mais les magistrats, mais il l’a été avant le dépôt des comptes devant les autorités de contrôle…

Face aux explications d’Éric Woerth, que la police avait déjà qualifiées dans un rapport de « captieuses » (c’est-à-dire qui vise délibérément à tromper), une autre hypothèse semble émerger du dossier judiciaire quant à l’origine des espèces de la campagne de 2007. Ainsi que Mediapart l’a déjà raconté, Claude Guéant, directeur de campagne de Nicolas Sarkozy soupçonné d’avoir reçu plusieurs valises de cash libyen – en plus de l’achat d’un appartement lié à des fonds de Tripoli –, a loué le temps de la campagne présidentielle une chambre forte à l’agence Opéra de la BNP, à Paris, dans le plus grand secret. Il s’y est rendu discrètement à sept reprises entre mars et juillet 2007.

Claude Guéant, qui risque une aggravation de sa mise en examen dans le dossier libyen, avait assuré en garde à vue qu’il avait loué cette chambre forte – elle était si grande qu’un homme pouvait y entrer debout – pour y entreposer notamment… des discours de Nicolas Sarkozy. Une version qui a beaucoup amusé les anciens salariés de la campagne lors de leurs auditions. Mais beaucoup moins les juges.

Source : Mediapart

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:heart:

J’ai mis un signet, je lirai tout ça demain matin après avoir emmené les gones à l’école, il y a pas mal de liens en + :frogvin:

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Hésite pas si tu veux les contenus des autres articles :macron5:

Tous les articles de Laske et Arfi, c’est… :sarko3:

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Déjà ça :

Non, à peine, allons :hoho:

:sac:

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Best mesure pour l’écologie

Putain j’ai lu que c’était du Gorafi après avoir lu le titre.

J’ai manqué m’étouffer. :choke:


Cette défense, cette lâcheté, les “je m’en souviens pas” bien trop commodes.
Bref, il s’en sortira avec une tape sur les doigts je le crains :sadboy: :moquette:

Mais quand même un moment cocasse :

Questions des juges
Dans mon esprit, il était clair que cet argent n’était pas lié à la campagne
Questions des juges
j’avais la conviction qu’il ne s’agissait pas d’une dépense électorale
Questions des juges
le donateur donne à l’occasion d’un contexte de campagne

À lire tu sens bien qu’il devait transpirer quand même un peu le père Woerth :pasrire:

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C’est vomissant.

L’article, les extraits, les “explications” …

Il est resté en poste, et sa présence est visiblement toujours louée par le nouveau gouvernement.
Remercions les habitants de Chantilly d’avoir permis à ce type de se maintenir.

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Je me demande s’il est pas en train de faire aussi bien que Hollande a la même époque :hollande:

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Il fait pire d’après les sondages.

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J’ai qd même l’impression que désormais en France y’aura jamais de président avec une bonne opinion… Les Français sont trop dispersés

Ou alors Macron mène une politique pour 5% des français qui, de fait, ne sont pas très contents ?

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Pourquoi Hollande de gauche n’était pas aimé non plus alors ?

Faut choisir l’un ou l’autre.

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