Sur lâidĂ©e câest gĂ©nial et la Sainte-Barbe câest vraiment lâidentitĂ© de la rĂ©gion pour le coup
@Saintetixx PostĂ© dans le topic des maillots, tu mâas snobĂ© donc tâas pas le droit de critiquer.
NâempĂȘche jâavais vu juste. PortĂ© je le trouve trĂšs beau.
Jâai pas vu surtout âŠ
Bonne recrue pour vous si ça se fait
Visite médicale pour demain normalement.
TrĂšs sympa lâannonce du club.
4M⏠? SĂ©rieux ? Putain mais Cheyrou se touche le chibre en attendantâŠ
Il peut se toucher le chibre nâimporte quâelle europĂ©en Ă Lyon devient un tocard avec la sinistrose actuelle. Vous avez quand mĂȘme saloper Faivre
Il a pas eu besoin de nous pour se saloper tout seul. Tout comme Mendes, JRA et Toko
TrĂšs bonne nouvelle !
Des infos sur Arial Mendy @Virushbk @Julian ?
Il vient de signer a grenoble. Vous en avez pensé quoi?
A Servette câĂ©tait une catastrophe.
En gros il est rapide et puissant, mais il centre de nâimporte oĂč sur le terrain, nâimporte comment. Hormis son superbe but pour sa premiĂšre, il a vraiment pas laissĂ© un grand souvenir Ă GenĂšve.
Pas assez vu jouer en L2 pour donner un avis concret.
Câetait un peu le chaud et le froid.
Le dĂ©fenseur argentin du RC Lens raconte son enfance difficile Ă Villa Fiorito, le quartier de Diego Maradona, en banlieue de Buenos Aires. OĂč il a connu la faim et les tentations.
Il maĂźtrise plutĂŽt bien le français mais Facundo Medina, 23 ans, est surtout un expert dans le maniement des gros mots de notre langue. ArrivĂ© Ă Lens en 2020 en provenance du Talleres de Cordoba, le dĂ©fenseur argentin semble sâĂȘtre parfaitement adaptĂ© Ă sa nouvelle vie. Sur le terrain, il est un titulaire indiscutable de la dĂ©fense la plus impermĂ©able de L1 et figurait mĂȘme en novembre dans une prĂ©liste de 32 joueurs de lâAlbiceleste susceptibles dâaller au Qatar.
Celui qui vient de prolonger dans lâArtois jusquâen 2026 est aussi lâun des DJ du vestiaire, avec Brice Samba. Câest peu dire que le joueur formĂ© Ă River Plate a lâart de prendre la vie du bon cĂŽtĂ©. Sans doute parce que la sienne a commencĂ© du mauvais. Pendant quarante-cinq minutes, il sâest livrĂ©, cette fois en espagnol, sur cette enfance qui a forgĂ© son caractĂšre.
« Parlez-nous de vos tatouages, qui semblent raconter une histoireâŠ
Jâen ai un de Carlos Gardel (figure du tango du XXe siĂšcle) sur le mollet. Je dois le continuer. Ici va venir Che Guevara (il montre une autre partie de mollet) et ici Maradona (sur sa cuisse). Pour Maradona, câest par rapport Ă lâendroit dâoĂč je viens (le quartier de Villa Fiorito). Gardel, mon grand-pĂšre lâadorait. Il mâemmenait au cimetiĂšre de la Chacarita, oĂč il y a sa statue (devant son tombeau). Il aimait venir lui rendre hommage. Ăa me permet aussi un peu de me rappeler de lui, des valeurs quâil mâa transmises.
Le vestiaire cĂ©lĂšbre la prolongation de Medina jusquâen 2026
Quelles sont ces valeurs ?
Le respect, le travail, lâeffort, lâĂ©ducation. Câest grĂące Ă ces valeurs, et grĂące Ă ma mĂšre, qui mâa appris la vie, que je suis devenu ce que je suis aujourdâhui : quelquâun qui respecte tout le monde, quel quâil soit. Câest primordial. Le respect, lâhumilitĂ©, le sens du sacrifice et le travail influent beaucoup dans ce sport. Et au-delĂ des titres, de la cĂ©lĂ©britĂ©, ce que jâaimerais, plus que tout, câest ĂȘtre une bonne personne.
« Si aujourdâhui tu mâoffres un alfajor, je suis lâhomme le plus heureux du monde. Parce que je mesure ton effort, ton temps »
Comment sâest dĂ©roulĂ©e votre enfance ?
Jâai eu une enfance de fou. Ăa a Ă©tĂ© un peu difficile mais jâai toujours essayĂ© de ressortir les choses positives et jâai toujours senti le soutien de ma famille. Gamin, je ne comprenais pas ce quâĂ©tait le monde. Et Ă mesure que lâon grandit, on regarde et on commence Ă se poser des questions. Pourquoi dois-je passer par ce dĂ©nuement ? Pourquoi dois-je avoir faim ? Pourquoi je dois sortir travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour avoir Ă manger, mĂȘme pas pour avoir des choses dont jâai envie ? Ma famille a su me protĂ©ger, on a luttĂ©, on sâest bagarrĂ©. Et un jour, quand tu as enfin un peu plus, ça te permet de donner beaucoup plus de valeur Ă des choses simples, comme un plat de nourriture. Si aujourdâhui tu mâoffres un alfajor(biscuit rond souvent fourrĂ© Ă la confiture de lait), je suis lâhomme le plus heureux du monde. Parce que je mesure ton effort, ton temps. Les gens pourraient dire : « Câest un simple alfajor », mais ça dit quelque chose de la personne que tu es.
Câest un miracle, votre parcours ?
Non, ce sont des dĂ©cisions. La vie est faite de moments oĂč tu dois ĂȘtre conscient de ce que tu veux rĂ©ellement, aussi bien pour toi que pour ceux que tu aimes. Dans mon cas, ma mĂšre, qui Ă©tait une battante, une guerriĂšre, qui a toujours tout donnĂ©, laissĂ© de cĂŽtĂ© tout ce quâelle aimait faire pour me donner le meilleur. Câest quelque chose quâil faut apprĂ©cier. Je ne voulais pas tomber dans la drogue, je ne voulais pas me perdre dans la nuit, je savais trĂšs bien oĂč il fallait que je concentre mes efforts, mon Ă©nergie, ma jeunesse : avec le ballon.
Parfois, avec ma mĂšre, nous nous asseyons Ă discuter de ces choses-lĂ . Et elle se sent mal, se met Ă pleurer. Et moi aussi, il y a certaines nuits oĂč je me mets Ă pleurer. Mais de joie, dans le sens oĂč, grĂące Ă Dieu, je ne passe plus par ce genre de moments. Ăa me permet dâapprĂ©cier ce plat que je suis en train de manger, le fait que mes frĂšres puissent Ă©tudier. Quand je vivais seul avec ma maman, nous sommes passĂ©s par des choses que dâautres ne vivront jamais, mais que je vais garder pour moi. Beaucoup de mes amis ont mal fini, peu sâen sont sortis.
« Parfois, la rue est bonne mais en mĂȘme temps dangereuse car il y a les tentations⊠Jâai Ă©tĂ© trĂšs intelligent dans le sens oĂč je ne me suis jamais mis dans les mauvaises choses »
Vous avez, dans votre enfance, été « cartonero », un « travail » apparu aprÚs la crise argentine de 2001.
Câest, en gros, recycler les ordures, pour lâexpliquer simplement. On les rĂ©cupĂ©rait et on les revendait pour avoir quelque chose Ă manger. JâĂ©tais tout petit, entre 7 et 10 ans. On marchait dans les rues de la capitale, dans un secteur de quelques pĂątĂ©s de maisons. Les gardiens dâimmeuble nous connaissaient, les mecs de la sĂ©curitĂ© aussi. On sortait de la maison Ă 16 h 30-17 heures et on rentrait vers minuit. Et le lendemain matin, on se levait tĂŽt pour recycler dans le patio de la maison et aller le midi vendre et avoir de quoi manger. Et ainsi de suite, tous les jours. CâĂ©tait dur, il y a des gens qui continuent de le faire⊠La vie, câest une lutte permanente. Parfois dâailleurs, les gens ne racontent pas ce genre de choses car ils ont un peu honte. Moi, je le dis avec une totale simplicitĂ©, avec fiertĂ© mĂȘme parce que ces choses que jâai vĂ©cues me permettent dâapprĂ©cier beaucoup plus les petites choses de la vie.
5,79
La note moyenne de Facundo Medina, cette saison, dans les colonnes de LâĂquipe : la 19e meilleure pour un joueur de champ, avant le dĂ©but de la 22e journĂ©e.
Ă 11 ans, vous vous retrouvez Ă River Plate. Le changement de vie est brutal.
River a su mâoffrir un refuge. Ils ont vu des choses en moi que je nâavais jamais imaginĂ©es. JâĂ©tais alors quelquâun dâun peu fou, jâavais beaucoup traĂźnĂ© dans la rue. Parfois, la rue est bonne mais en mĂȘme temps dangereuse car il y a les tentations⊠Jâai Ă©tĂ© trĂšs intelligent dans le sens oĂč je ne me suis jamais mis dans les mauvaises choses. Ă River, jâai commencĂ© Ă connaĂźtre ce quâĂ©tait tout simplement le fait de vivre au centre. On faisait quatre repas par jour, petit-dĂ©jeuner, dĂ©jeuner, collation, dĂźner⊠Chez moi, je faisais juste le dĂźner⊠Rien de plus, peut-ĂȘtre un thĂ© le matin⊠On vit et on sâadapte. Câest Ă River que jâai commencĂ© Ă ĂȘtre un peu plus ordonnĂ©, Ă faire attention Ă mes affaires, Ă lâhygiĂšne, Ă essayer de communiquer avec des gens que je ne connaissais pas⊠Jâai appris Ă me libĂ©rer, Ă ne pas ĂȘtre une personne timide qui ne sache pas tenir une conversation. Et jâai pu me consacrer Ă 100 % au foot.
Ăa vous a donnĂ© de la tranquillitĂ© ?
De la tranquillitĂ©, non. Car quand je rentrais le week-end Ă la maison pour passer du temps avec ma famille, je voyais la rĂ©alitĂ©. Quelle diffĂ©rence ! On commence Ă se dire, mais pourquoi je dois en passer par lĂ ? Pourquoi je ne peux pas avoir ça, pourquoi je nâai pas pu manger quelque chose ? Pourquoi je ne peux pas faire un cadeau⊠Je me suis battu, battu, battu. Jâai travaillĂ©, travaillĂ©. Mes proches mâont accompagnĂ©. Jâai fait des erreurs, comme tout le monde. Et je me suis consacrĂ© au foot et grĂące Ă Dieu, le football mâa beaucoup donnĂ©, le football mâa sauvĂ©. »
Le club lâa mauvaise