Rectify
Genre : Drama
Diffuseur : Sundance (US), Arte (FR)
Date de sortie : 2013
Série créée par Ray McKinnon
Genre : Drama
Diffuseur : Sundance (US), Arte (FR)
Date de sortie : 2013
Série créée par Ray McKinnon
Alors que la série reprend jeudi soir aux US, SundanceTV a annoncé le renouvellement de la série pour une 4ème saison.
La saison 4 sera la dernière de la série.
Il semble que ce soit la volonté de Ray McKinnon donc ça me va. Mais ça va me manquer.
Le début est un peu déroutant, on voit Daniel et sa nouvelle vie, sur un rythme très Rectifien. Mais sans sa famille pour l’équilibre de la série on se sent un peu perdu dans ce rythme. On est rassuré dans sa dernière ligne droite quand Daniel doit faire un choix et s’ouvre aux autres. La bouffée d’oxygène de la fin de saison 3 pourrait se confirmer ici, avec la reconstruction de la vie de Daniel.
Après Daniel, on a la situation à Paulie. Plus que jamais, on a une famille brisée qui elle aussi doit se reconstruire. L’épisode n’en est pas que sombre, les scènes Amantha/Teddy sont un grand bonheur et la scène finale avec Janet qui se venge à sa façon termine l’épisode sur une note moins triste. Car Janet est très touchante ici, déprimée, en attente d’un signe de Daniel, avec un mariage devenu très froid, elle ne respire pas la joie de vivre. Il manquait une grosse scène pour le quota de larmes et pour en faire un grand épisode, mais on y vient.
La saison a quelques difficultés à trouver son ton pour l’instant, sans ce sentiment d’urgence (si ce n’est celui qui nous approche de la fin de la série) il y a un petit manque. L’émotion est moins présente, même si la science du dialogue et du rythme est toujours là, dans cette saison qui amorce la reconstruction totale de leurs vies. On a tout de même de très belles scènes comme Janet et son vin, ou Daniel et Chloe qui nous font une danse avec les mots très agréable.
« Wait. I just like to bitch a little before daylight. » Pourquoi on ne peut pas nous laisser un instant de bonheur ? Cette fin est terrifiante… Quelque chose me gêne, avec le recul je trouverai ce qui a manqué à cette première partie de saison. C’est moins éblouissant, prenant. Comme toujours, on ressort des scènes très réussies, qui concernent Daniel, Teddy, Amantha ou Janet. Mais, si j’aime beaucoup Jon et le revoir est toujours un plaisir, voir l’affaire se compliquer me semble pas approprié.
« So much yelling. So butt-ass early. » Un simple “Hello Mother” avec la voix d’Aden Young suffit à te faire craquer. Je retrouve toute la force de Rectify, construire ses scènes pour t’amener à des émotions pures, c’est beau ou tragique, intense ou reposant, mais tu regardes avec fascination, à chialer comme une merde devant les scènes les plus simples du monde. Cet épisode est une réussite totale, amenant les personnages à des moments charnière, que ce soit Daniel qui s’ouvre, Teddy qui prend les choses en main ou Janet qui détruit son couple.
« You’re a good girl. You say your prayers, you’ll be all right. » Bon épisode, qui m’a moins porté que le précédent mais qui dégage une même énergie. On a de la profondeur, des moments intimistes, et même de l’humour avec big ol’ Teddy. La sincérité de Daniel apporte une nouvelle dynamique bénéfique avec sa mère. Les scènes avec Chloe ont un poil moins marché (mais restent bonnes) car il a sans doute manqué un peu de temps pour construire cette relation là. Mais c’est un micro-détail dans un épisode bien ficelé, prenant de bout en bout. Rectify a trouvé son tempo cette saison, il a juste fallu digérer le bannissement de Paulie.
« and then… darkness » Trois craquages, pas loin de quatre avec la scène Daniel/Pickle. Rectify a un mélange de mélancolie, d’espoir, et de bonheurs simples qui est absolument remarquable. La scène Teddy/Ted m’a ému aux larmes, Clayne Crawford est tellement sous-estimé, la danse est somptueuse, Amantha et Jenny ont une courte mais belle scène aussi… Cet épisode a tout l’essence de Rectify, de belles scènes, calmes et des pointes dans l’émotion qui t’achèvent, un avant-dernier épisode magnifique.
« Life is good today » J’ai tenu deux minutes, avant le générique on m’avait déjà achevé. Beaucoup de très belles scènes au début d’épisode. On a droit ensuite à des évolutions, clins d’oeil avant les derniers au revoir. Cette fin est moins déchirante que je le pensais, mais l’idée est là, c’est plus ou moins ce que j’espérais. La saison était assez claire sur les intentions, et le fait qu’il n’y ait presque pas de surprises rend ça plus satisfaisant dans un sens. Un petit mot sur Daniel qui affronte ses traumatismes. Comme un clin d’oeil à nous, on affronte l’un des plus marquants dans Rectify, l’adieu de Kerwin, un bon moment. C’était simple, touchant, beau à mourir. C’était Rectify.