Genre : Drama, Comedie
Diffuseur : USA Network
Diffuseur : USA Network
Suits, c’est quoi ?
Mike Ross est un jeune homme brillant dont le rêve d’enfant était de devenir avocat, rêve brisé après que des imprévus l’ont poussé à abandonner ses études. Intelligent et doté d’une mémoire eidétique, Mike subvient à ses besoins en passant des examens à la place d’autres personnes, en particulier des examens en droit. Harvey Specter, un des meilleurs avocats de New York, vient d’obtenir une promotion au sein du cabinet d’avocats Pearson Hardman : il est alors tenu d’engager un assistant. Sur la base d’un quiproquo, Harvey fait passer un entretien d’embauche à Mike. Il est particulièrement impressionné par les qualités du jeune homme et l’engage. Comme Mike n’a pas de diplôme en droit et que la société Pearson Hardman embauche exclusivement des diplômés de Harvard, tous deux prétendent que Mike est un ancien de l’école.
Suits, c’est bien ?
Comme souvent chez USA Network, le point de départ de Suits (« costards », le surnom des avocats outre-Atlantique) est artificiel. Le personnage de Mike Ross, immédiatement sympathique, est une pure fiction, bien trop intelligent, bien trop gentil pour être vrai – il s’occupe aussi de sa grand-mère, mourante. Son partenaire et patron, Harvey, est à l’inverse une caricature de vainqueur, quelque part entre Patrick Bateman, le héros d’American Psycho, et une composition digne de Tom Cruise. On s’en doute, ces deux là vont avoir un impact majeur l’un sur l’autre, Mike apprenant à jouer avec la loi et à faire preuve d’un peu de cynisme, Harvey à se laisser aller à compatir avec ses clients.
Cette bromance («amour viril») en gestation n’est pas sans rappeler celle de White Collar, d’autant que Suits se déroule dans le même New York ultra stylisé, où tout le monde est incroyablement élégant. Sans atteindre le charme de sa cousine de USA Network, Suits s’en sort plutôt bien. Ses enquêtes, sans être passionnantes, assurent le minimum. Ce sont ses personnages – et, encore une fois, la classe globale de sa mise en scène et de son casting – qui finissent le travail de séduction. On sent en effet rapidement que même Harvey peut faire preuve de profondeur, et apporter la petite dose d’humanité qui fera la différence.
Au final, un pur plaisir d’été. Et une nouvelle illustration de la remarquable constance de USA Network, qui sans lancer une seule série réellement bluffante mais en enchaînant les divertissements classieux, rythmés, soignés et bien interprétés, a su trouver un ton et une atmosphère à part, à l’heure où toutes les chaînes cherchent désespérément leur identité.
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« I don’t pave the way for people… People pave the way for me »
– HARVEY SPECTER
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