Informations générales
Nom : BMC Racing Team
Code UCI : BMC
Pays : États-Unis | Suisse
Création : 2007
Budget : 18 millions d’Euros
Statut : UCI ProTeam
Marque de cycles : BMC
Manager général : Jim Ochowicz
Directeur technique : Gavin Chilcott
Manager sportif : Allan Peiper
Directeurs sportifs : Fabio Baldato | Yvon Ledanois | Valerio Piva | Maximilian Sciandri | Jackson Stewart
Historique de l’équipe
En 2005, l’équipe BMC Racing débute son activité lorsque l’ancien coureur professionnel de route et de montagne Gavin Chilcott met sur pied une équipe dédiée aux coureurs de moins de 23 ans. Après une saison passée sur le circuit élite américain, elle accède en 2007 au niveau continental avec le soutien financier du fabricant de cycles BMC dirigé par Andy Rihs, qui vient de dissoudre l’équipe Phonak. L’équipe dispose alors d’un effectif de 14 coureurs comprenant cinq néo-professionnels. Des coureurs expérimentés ont été recrutés, tels que Alexandre Moos, en provenance de Phonak ou Scott Moninger et Mike Sayers, venant de la formation Health Net-Maxxis. La première grosse compétition de l’équipe est le Tour de Californie.
En avril 2007, l’ancien directeur sportif de Phonak John Lelangue est chargé par Andy Rihs de détecter des espoirs suisses et américains. Ce repérage débouche sur le recrutement pour 2008 des Suisses Martin Kohler, Steve Bovay et Danilo Wyss, et des Américains Brent Bookwalter et Taylor Tolleson. Antonio Cruz arrive également en provenance de la Discovery Channel, qui disparaît. BMC Racing aborde l’année 2010 en visant des victoires sur les classiques de printemps et une participation aux trois Grands Tours nationaux. Elle recrute dans ces buts Alessandro Ballan, George Hincapie, Karsten Kroon, Steve Morabito, Marcus Burghardt, Mauro Santambrogio et Cadel Evans. L’équipe obtient une licence World Tour en 2011. C’est cette année là qu’intervient le résultat le plus marquant de l’équipe puisque Cadel Evans remporte le Tour de France, devenant le premier vainqueur du Tour de France venu de l’hémisphère sud, et du VTT. Cette victoire a rempli de joie le financier de BMC Racing Team, Andy Rihs, milliardaire suisse passionné de cyclisme et de vin.
Fin 2011, l’équipe fait signer Thör Hushovd et Philippe Gilbert. Lors de la saison 2012, la BMC enregistre vingt-et-une victoires, avec notamment deux victoires d’étape au Giro d’Italie. Tejay van Garderen se classe également cinquième du Tour de France et Cadel Evans septième. Le jeune américain remporte au passage le maillot blanc de meilleur jeune. En fin d’année, Philippe Gilbert sauve une saison décevante en décrochant le titre de Champion du Monde sur route à Valkenburg. Dans le contre-la-montre individuel, Taylor Phinney est bien proche de l’emporter mais il termine finalement deuxième à 5 secondes de Tony Martin.
L’équipe semble franchir un pallier en 2013 en enlevant trente victoires ainsi que sept classements par équipe. Mais au final, la BMC termine l’année 2013 au dixième rang du classement par équipes du WorldTour, une performance bien terne pour une équipe qui possède dans ses rangs quatre anciens champions du monde et un ancien vainqueur du Tour.
La saison dernière
En 2014, BMC Racing a probablement réalisé sa saison la plus intéressante depuis 2011 et la victoire de Cadel Evans sur le Tour de France. Et pour cause, l’équipe américaine a récolté 30 bouquets cette saison avec notamment les succès sur l’Amstel et sur le Tour de Beijing de Philippe Gilbert qui rapportent le plus de points cette année. Le succès de la BMC sur le contre-la-montre par équipes aux mondiaux est aussi une réelle satisfaction qui vient récompenser tout le collectif de l’équipe. Une année qui se termine avec une deuxième place au classement World tour derrière l’intouchable Movistar.
Une saison intéressante donc mais pas totalement aboutie. En effet, le bilan aurait pu être bien plus juteux encore si la réussite avait été là . Avec un Cadel Evans vieillissant qui n’a pas réussi à conserver son maillot rose sur le Giro après l’avoir pourtant porté une semaine, et qui a également échoué à la seconde place sur le Tour Down Under, et Greg Van Avermaet qui a lui aussi loupé de peu la victoire sur le Tour des Flandres, l’équipe BMC peut avoir quelques regrets. L’équipe peut aussi regretter l’absence de Taylor Phinney sur une grande partie de la saison après sa grave blessure sur les championnats nationaux.
- Les tauliers : Philippe Gilbert et Greg van Avermaet
BMC est une équipe moitié suisse, moitié américaine, mais la saison dernière, ses deux principaux fers de lance auront été belges. Hyper réguliers sur la plupart des classiques de l’année, Philippe Gilbert et Greg van Avermaet n’ont connu aucun temps mort. Si le premier n’est pas revenu à son niveau stratosphérique de 2011, il a quand même glané sept victoires, la plus marquante ayant bien sûr été l’Amstel Gold Race, quatre jours après la Flèche brabançonne. Huitième de Liège-Bastogne-Liège et septième du Tour de Lombardie, Gilbert a aussi fait briller BMC sur les courses par étapes, ce qui est plus surprenant, en remportant le Ster ZLM Toer et surtout le Tour de Pékin en fin de saison. Van Avermaet, lui, s’est contenté des courses d’un jour, mais aussi des accessits : trois succès seulement, dont le GP de Wallonie et l’étape des bergs de l’Eneco Tour, et un paquet de places d’honneur, du Nieuwsblad (deuxième) aux Mondiaux (cinquième, sous le maillot belge) en passant par le Tour des Flandres (deuxième), les classiques canadiennes (cinquième et septième) ou la Clasica San Sebastian (huitième).
- La bonne pioche : Samuel Sanchez
Recruté alors que la saison avant déjà démarré, Samuel Sanchez n’aura fait qu’une pige d’un an au sein de l’équipe étasunienne. Mais celle-ci aura eu le nez creux, car l’Espagnol de 36 ans, qui avait passé tout le reste de sa carrière chez Euskaltel, s’est parfaitement adapté à son nouvel environnement et s’est avéré être un élément important du collectif. D’abord utilisé comme un équipier de luxe, il s’est avéré précieux sur les Ardennaises, puis sur le Tour d’Italie, aux côtés de Cadel Evans. Puis, après avoir mis son expérience au service des autres, il l’a utilisé pour lui-même l’été venu : un bon Tour de Pologne (douzième) et surtout une Vuelta achevée à la sixième place, venue confirmer qu’il n’était pas encore tout à fait retraité. Encore cinquième du Tour de Lombardie et même treizième du Tour de Pékin, Sanchez a finalement reçu une prolongation de contrat d’un an qu’il compte bien honorer de la meilleure des manières.
- Le travers : les classements généraux
Samuel Sanchez sixième de la Vuelta, donc, mais aussi Cadel Evans huitième du Giro, Tejay van Garderen cinquième du Tour de France, … La BMC a des armes pour les classements généraux, où elle est rarement absente. Mais il lui a manqué cette saison une arme fatale capable de jouer la gagne sur les plus grandes courses par étapes de la saison. Evans a bien remporté le Tour du Trentin, Gilbert le Tour de Pékin et le Ster ZLM Toer, Van Garderen le Tour du Colorado, Stephen Cummings le Tour Med et Taylor Phinney le Tour de Dubaï, mais ce sont autant de courses par étapes de deuxième rideau. Sur les grands tours et sur les courses par étapes d’une semaine les plus relevées, les coureurs de la BMC ont plutôt joué placé, sans jamais faire illusion pour la victoire ou même le podium final. Tejay van Garderen en est l’illustration parfaite : troisième du Tour de Catalogne, sixième du Tour du Pays basque, treizième du Dauphiné, et donc cinquième du Tour de France et vainqueur du Tour du Colorado, le coureur américain n’a pas franchi le palier espéré. Et son équipe avec.
- Le hic : des paliers infranchissables ?
L’autre mauvaise note de l’année pour l’équipe américaine, c’est cette propension de certains de ces coureurs à ne pas réussir à hausser leur niveau. Et ce, à tous les âges. Âgé de 24 ans depuis juin, Taylor Phinney peine ainsi à devenir le cador attendu. Bien sûr, sa saison s’est arrêtée fin mai, lorsqu’il s’est multifracturé la jambe gauche aux Championnats des Etats-Unis, mais il n’avait pas flambé jusque là , notamment sur Paris-Roubaix, où l’on attend toujours son premier top 10… Darwin Atapuma, 26 ans, n’a lui pas du tout confirmé une année 2013 prometteuse (18e du Giro, vainqueur d’étape au Tour de Pologne) : passé de Colombia à BMC à l’intersaison, il a pas mal roulé pour ses coéquipiers mais n’a aussi pas su saisir les quelques occasions qu’il a eu de briller. Enfin, Ben Hermans va sur ses 29 ans mais il n’a pas répété chez BMC ses bonnes saisons de feu Radio Shack ; heureusement même qu’il y avait le mois d’août (quatrième du Tour d’Utah, septième du GP de Plouay, neuvième du Tour de Colorado) pour sauver sa saison… Ce phénomène est d’autant plus problématique que BMC voit partir en retraite, cet hiver, deux de ses leaders charismatiques : Cadel Evans et Thor Hushovd qui, malgré le poids des années, continuaient de briller. Leur absence va se faire sentir.
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