Oui
Et bien moi j’ai bien aimé cette saison !
Effectivement y’a moins de « technologie », à part pour le 1 et 3 mais j’ai bien aimé de manière générale.
Avec un peu de recul de quelques jours (j’ai bien aimé le 5, aussi bien que le 2 je dirais) on est clairement tombé dans un sous-Black Mirror, qui est un peu le summum de la Netflixisation du show.
Le fait que les 2 premiers soient clairement des « autocritiques » côté média de diffusion aurait pu être vraiment interessant si ça ne se caressait pas en même temps dans le sens du poil.
Les épisodes sont LONGS, sur le 3 et le 5 t’as 20mn en trop facile, c’est joli et bien filmé, c’est bien joué et c’est soigné, mais c’est lisse et fade au final, bien loin de ce qu’est le postulat de la série.
Je me demandais si on en penserait pareil dans le cas ou ça n’aurait pas été estampillé Black Mirror et plutôt une nouvelle série du genre, et peut-être qu’on aurait été plus souple, ou alors plus dur. En tout cas c’est une déception pour moi, c’est « meh » et j’attends bien plus de cette série qui a su me foutre un cafard monstre par le passé, vu que hein c’est le but.
Je viens de voir le premier épisode, en fait on dirait une fan fiction de Black Mirror. L’histoire est sympa mais les ficelles sont grosses, les dialogues minables et ça prend le spectateur pour un con en surexpliquant.
Mais y’a Salma Hayek.
EDIT : et puis la critique de Netflix en mode autodérision, ça marcherait si c’était pas vraiment ce qu’ils faisaient. Ça me fait un peu penser à Jurassic World Dominion où Malcolm passe son temps à pointer ce qui ne va pas dans le scénario… Bah ça ne rend pas le film meilleur, corrigez votre scénario
7.01 - Common People
Un peu comme Kripke sur Amazon qui chie indirectement sur Bezos, on a Charlie Brooker qui fait un fuck you à Netflix sur sa propre plateforme avec une exagération de leur système d’abonnement. C’est assez jouissif… mais pas très subtil non plus. On a un épisode qui part sur une bonne idée, l’exécution est bonne si bien que malgré des côtés prévisibles on se prend au jeu et on ne s’ennuie pas. L’émotion est là aussi à la fin. Bonne reprise.
7.02 - Bête Noire
L’épisode est intéressant mais va vraiment loin sur la fin. Ça démarre tranquillement mais à partir du moment où il y a le coup de Bernie/Barnie, ça monte vraiment en tension. L’épisode n’est pas parfaitement construit car on a vu la tentative un peu trop grossière de faire de Maria une femme hystérique et douteuse au début, et ça ne tient pas très longtemps. Malgré ça, quand le jeu de Verity se dévoile un peu plus on a une vingtaine d’excellentes minutes, Rosy McEwen est très bonne je trouve dans ce rôle, on sent son plaisir malsain à torturer Maria, on sent aussi la haine dans le regard.
Reste la fin, l’explication un peu légère sur toute cette vengeance et la résolution avec Maria qui vrille dès qu’elle a ce pouvoir immense entre les mains.
Pas mal ces deux premiers épisodes
7.03 - Hotel Reverie
C’était… particulier. Emma Corrin brille dans cet épisode qui nous fait un recasting en live d’un film d’époque, l’idée est intéressante. Je pense que l’aspect comédie est un peu assumé car Issa Rae semble vraiment un choix de casting bizarre. L’alchimie ne fonctionne pas vraiment, ce qui est normal au début de l’épisode, ce qui ne devrait pas être le cas sur la fin. L’exploration de l’actrice Dorothy est le plus réussi au final, même si on devine assez vite sa sexualité. La façon dont c’est montré est néanmoins bonne. Bref l’idée est bien mais l’exécution laisse un peu trop mitigé je trouve.
7.04 - Plaything
C’est le genre de Black Mirror que tu vois, tu apprécies, sans vraiment pouvoir réagir après. Peter Capaldi et Lewis Gribben jouent un Cameron Walker perturbé, difficile à cerner de bout en bout qui va dédier sa vie à un jeu vidéo mélange de Tamagochi et Populous et qui se révèle être… bien plus une fois sous acide.
La forme est excellente, entre le film moderne et 90’, l’ambiance est captivante et la conclusion très abrupte nous impose une petite phase de digestion. C’est souvent signe d’un bon Black Mirror, même si on ne sait pas trop quoi en penser.
7.05 - Eulogy
L’épisode est un des favoris de la saison de beaucoup de monde, je comprends pourquoi mais j’ai pas été autant pris par l’émotion que je l’aurais voulu. Pourtant les idées sont là. La tech est sympa, le personnage aigri change un peu de ce qu’on voit d’habitude, l’idée d’avoir des souvenirs orientés, imparfaits est pas mal aussi, la résolution douloureuse et l’émotion pour finir, tout était là. Mais le rythme lent et le personnage un peu trop désagréable par moments m’ont pas permis d’entrer à fond dedans.
7.06 - USS Callister: Into Infinity
Mes souvenirs du premier Callister sont vagues mais on se remet assez bien dans l’ambiance, néanmoins il a fallu que les enjeux évoluent un peu plus pour que l’épisode passe un cap. En gros quand le vrai Walton commence à être mêlé à tout ça, je n’ai plus décroché une seule seconde, les dernières minutes sont bonnes, et le possible arc de rédemption de Daly tourne vite au fiasco. La conclusion, en semi-victoire une nouvelle fois est une réussie. Brooker n’a pas fermé la porte à un autre sequel, je sais pas si c’est faisable mais en tout cas finir avec Nanette qui a son crew dans sa tête est assez cool.
Je n’ai pas de souvenirs de la saison 6, mais celle-ci est réussie je trouve, pas mal de bonnes idées et des moments marquants