Quand ton smartphone ne résiste pas à une grosse averse et ressuscite une fois rentré 4 jours plus tard :
Une maniĂšre comme une autre dâatteindre ses objectifs annuels
Quand ton smartphone ne résiste pas à une grosse averse et ressuscite une fois rentré 4 jours plus tard :
Une maniĂšre comme une autre dâatteindre ses objectifs annuels
Effectivement, toi tu peux te passer de lâavion
Ivre, son téléphone invente le Corse-Paris zéro carbone
Je vois que vous ĂȘtes toujours chaud sur le dĂ©bat des dĂ©placements en avion
Modes de transport utilisĂ©s lors de ce voyage, dans lâordre :
Vélib, TGV, TER, Marche, TER, Marche, Ferry, Marche, TER, Marche, Covoiturage, Marche, TER, Marche, Ferry, Marche, TGV, Vélib
Ah mais moi câĂ©tait juste pour la vanne de ton tĂ©lĂ©phone hein !
Alors lĂ , dĂšs que ça se fait, obligĂ© jâen suis, câest chez moi, et je voudrais le faire une fois dans ma vie
Certains ont déjà testé la Nimbus 25 ?
Mais le Ferry câest pas super polluant ? Tu aurais pu le faire en Kayak.
non mais ce sont mes prochaines cet Ă©tĂ© au moment des soldes (jâai les 24 et eu les 23)
Jâai enfin un peu de temps devant moi alors câest parti pour un petit rĂ©sumĂ© de ma course du week-end dernier !
42 km de bonheur au sein des vallées perdues du Tarn pour le Brassacatrail :
2500 de D+ au programme, autant dire ma plus grosse course jusquâĂ prĂ©sent (mon relais du GTVO faisait 38 km pour le mĂȘme D+ Ă lâĂ©poque).
Lâavant :
A la base, câĂ©tait une course Ă laquelle jâĂ©tais inscrit en 2020 car un pote lâavait fait lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente et lâavait trouvĂ© gĂ©nial mĂȘme si affreusement dure mais le Covid est passĂ© par là ⊠Et du coup en 2023 pour fĂȘter les 30 ans de la course, il propose un marathon au lieu des habituels 30 bornes. Tant quâĂ faire autant y aller Ă fond ! Inscrit quasiment dĂšs le jour 1, ça va ĂȘtre le gros morceau de ce dĂ©but dâannĂ©e 2023 !
Mon pote qui est en rĂ©gion parisienne sâoccupe de tout niveau logistique. La semaine dâavant-course est une catastrophe niveau prĂ©pa, je dors trĂšs mal, jâai un annif surprise le vendredi soir oĂč je me couche vers 3-4h pour me rĂ©veiller ensuite Ă 9h. Le temps de rĂ©cupĂ©rer ma voiture en vĂ©lo (idĂ©al pour remplacer le footing prĂ©-course !), de faire mon sac et de manger un bout, on dĂ©colle aux alentours de 13h30 vers lâAirBnB. Mon pote tape le bled sur son GPS et me sort « câest prĂšs de Foix ».
« Attends, Foix câest dans lâAriĂšge nous notre course câest dans le Tarn, câest bizarre quand mĂȘme ».
Effectivement, il avait bien réservé prÚs de Brassac, le Brassac en AriÚge, pas celui du Tarn. 2h de route entre les deux.
AprĂšs de longs dĂ©bats, on dĂ©cide (jâĂ©tais plus chaud que lui) de finalement rester chez moi ce soir, partir le lendemain matin Ă 4h (2h15 de route, dĂ©part Ă 7h) et de rentrer tranquillement le soir, tant pis pour la rĂ©sa et les sous perdus du AirBnBâŠ
Coucher tant bien que mal Ă 21h30, rĂ©veil Ă 3h30 le temps de prendre une douche rapide pour bien se rĂ©veiller et dâavaler un petit truc et câest parti. Le trajet se dĂ©roule sans encombres et je dis Ă mon pote que vu la prĂ©pa, la course ne pourra ĂȘtre que gĂ©niale en comparaison. Bref lâoptimisme est de mise !
On arrive comme prĂ©vu vers 6h15, il fait assez froid, on va retirer direct notre dossard, on part se changer puis un tour aux chiottes et au petit dĂ©j dâavant-course pour ĂȘtre au chaud et finalement, le dĂ©part arrive super vite.
Dâhabitude je cogite souvent avant les courses, mĂȘme plusieurs jours Ă lâavance, je me projette pas mal, lĂ pour celle la, rien du tout et assez bizarrement aucun stress ! Encore une fois, je me rĂ©pĂšte que ça augure quelque chose de bon !
Le pendant :
Mon pote avait pour objectif autour des 6h30-7h car il connait bien le terrain et que câest ultra casse-pattes. Vu lâĂ©cart de niveau entre nous deux, je me dis que je suis parti pour 8h de courses environ.
Lâambiance avant le dĂ©part est gĂ©niale, et ça se confirmera tout au long de la journĂ©e, le village vit vraiment Ă 100% pour la course, jamais vu une ambiance comme ça, surtout sur lâaprĂšs-course avec des food trucks, un plat dâaligot saucisse monstrueux, des buvettes, une banda et ça va jusquâĂ un petit concert le soir !
Bref ça part, transcendĂ© comme jamais, mais pas dâenflammade ! Mon pote fait le 1e kilo avec moi puis ça commence Ă grimper et il file devant. Je gĂšre bien mon effort, jâessaie de trouver un groupe avec un rythme qui me convient bien et câest assez vite le cas. Je dĂ©passe un peu dans les rares descentes et je mâarrĂȘte, quasiment tout seul, remplir une gourde au premier ravito donc je me retrouve Ă peu prĂšs dans le mĂȘme groupe quâau dĂ©but. Les kilos passent bien et arrivĂ© vers le 10e, ça commence Ă ĂȘtre un peu plus roulant donc jâaugmente un poil le rythme. Surtout quâau loin jâai lâimpression dâapercevoir mon pote.
Je me dis que câest ma chance ou jamais de partager quelques mĂštres avec lui donc jâaccĂ©lĂšre un peu et ouais, câĂ©tait bien lui ! Tellement improbable (mon pote, au top de sa forme ça doit ĂȘtre du 35-36â au 10, bref un autre niveau que moi). Il me dit quâil est parti tranquille car la 2e partie de course (la partie 2 du relais, 15 k - 1000 de D+) sera bien plus dure que la 1e. Le rythme est lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ© que ce que jâaurais aimĂ© mais je suis son petit groupe, tellement content dâĂȘtre lĂ . Les kilos passent et il mâavoue quâil galĂšre dans les descentes et en effet, il se fait souvent un peu distancer dedans mais recolle ensuite sur le plat et les montĂ©es. Sauf quâon tombe sur une descente un peu plus raide que les autres et il me dit de passer devant. Genre on est au 18e kilo dâune course en gros et je suis devant mon pote ?? Impossible !
LâĂ©cart se creuse peu Ă peu et on arrive sur un ravito. Je mâarrĂȘte, rempli mes 2 gourdes, mange un peu et mon pote arrive Ă ce moment-lĂ . Etant prĂȘt Ă repartir je lui dis que je vais y aller et que de toute façon, il me rattrapera surement dans la montĂ©e qui suit.
Donc câest parti pour une longue montĂ©e, assez roulante par rapport Ă ce quâon a vĂ©cu jusque lĂ mais pas suffisamment pour trottiner non plus. Jâai des gens en point de mire devant et jâessaie de les rattraper progressivement et ce sera chose faite avant la fin. Longue descente vers le 25e oĂč un gros ravito est prĂ©vu (passage de relais) et toujours pas de pote derriĂšre.
Au ravito, classique, on remplit les gourdes, une dâeau plate et lâautre dâeau gazeuse, je bouffe un petit truc et on repart en marchant tranquillement vers la grosse difficultĂ© du jour et lĂ , je peux le dire officiellement : je commence Ă en chier grave.
Mais jâavance petit pas par petit pas. Je commence Ă passer les endroits avec les cordes dont mâavait parlĂ© mon pote. Jâentends parfois des pas derriĂšre, avec de lâespoir que ce soit lui mais non toujours pas. Cette montĂ©e est longue, fait mal et une fois arrivĂ© en haut, jâarrive Ă relancer. Quand je repense Ă ma course fin novembre oĂč jâavais fini les 20 derniers kilos sur le plat en marchant, je me dis que câest beau ce que je fais lĂ !
Puis arrive le mur du 32e. Des passages horribles avec du plus de 30% sur 400m (jâai des segments Strava aux alentours de 30 min au kilo je crois ). Surtout que le soleil commence Ă bien se lever et que les gourdes sont quasiment vides ; le prochain ravito Ă©tant aprĂšs cette affrositĂ©. LĂ je suis rĂ©ellement dans le dur mais je mâaccroche, aprĂšs ça il reste juste un gros coup de cul au 40e, sinon câest du plat ou de la descente. Au terme dâune longue souffrance, jâarrive enfin au ravito oĂč je mâassois une bonne minute.
Je repars en marchant mĂȘme si câest plat, jâarrive Ă me motiver pour trottiner un peu mais les cuisses commencent Ă ĂȘtre lourdes. La bosse du 40e est affreuse, je me fais passer par 4-5 personnes Ă ce moment-lĂ que je nâarrive pas Ă accrocher. Une fois en haut, soulagement, on entend mĂȘme le speaker de lâarrivĂ©e ! 2 kilos Ă faire en gros, je peux faire moins de 6h30 bordel ! Câest parti pour la descente finale.
Durant 500m seulement, car on part sur la gauche pour reprendre un espĂšce de mur de 500m bien affreux. Les enflures.
Enfin la vraie descente de la fin et je reconnais la route quâon a empruntĂ© au dĂ©part, soulagement Ă©norme, petite Ă©motion en passant la ligne, 6h24 au final ! Mon pote arrivera un quart dâheure aprĂšs avec des crampes aux deux jambes et une coupure Ă la main.
Le bilan :
CâĂ©tait la meilleure course de ma vie que ce soit au niveau chrono/rĂ©sultat mais aussi point de vue ambiance, paysage. Tout le parcours est en forĂȘt, sous-bois, on longe et passe des ruisseaux, câĂ©tait vraiment magnifique, jâai bien kiffĂ©.
Une fois passĂ© la ligne je me suis dit (comme dâhab) plus jamais je ne lâa fait (surtout le mur du 32) mais jâai envie de faire dĂ©couvrir cette course Ă du monde et donc forcĂ©ment je ne vais pas laisser les gens y aller seul alors peut-ĂȘtre quâun jour, jây retournerais.
Mais en attendant 4 jours aprĂšs jâai toujours mal aux cuisses. On va essayer de faire du vĂ©lo ce week pour reprendre en douceur !
Ănorme.
JâenchaĂźne plutĂŽt les foot et les sorties marche/rando mais je me remets Ă la course de temps en temps, je viens de repasser sous les 100kgs, et lĂ diff entre le 23/03 et ce soir est assez Ă©difiante
Je retrouve bien les sensations câest vraiment agrĂ©able
Yâa @Amara qui fait un marathon dans 1 an si ça tâintĂ©resse
Je viens de les choper à 140⏠si jamais (au lieu de 200⏠chez Asics).
Ah oui intéressant
3h25
Le salopiaud
Ăa me fait penser Ă un Ă©pisode de The Dollop sur un mec qui avait voulu faire un tour du monde en marchant Ă lâenvers. CâĂ©tait devenu une star partout oĂč il passait,mais Ă force de marcher Ă lâenvers, son corps avait changĂ© et il nâarrivait plus Ă marcher normalement pendant un moment