🎬 Critiques de films

Vu « Les fils de l’homme » (2006)

Bordel si au dĂ©but on se dit « ouais ca va ĂȘtre intĂ©ressant », au final le scĂ©nario tient sur 3 lignes, y a des ficelles grosses comme pas possible, les personnages ont aucune profondeur, la fin est ridicule.
Pourtant ca paraissait pas trop mal cette histoire d’humanitĂ© qui est devenu stĂ©rile.

J’ai pas le temps de te contredire là, mais tu viens de toucher à un film dans mon top 10. Ça va chier :no:

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Alors ca m’intĂ©resse d’avoir un avis contraire.

Pour détailler :

Il y a une grande vague d’immigration en GB car c’est le seul pays Ă©pargnĂ©, mais par quoi ?
Pourquoi est on dans un monde qui est devenu super totalitaire ?
Pourquoi les gens sont ils devenus stérile ?
Pourquoi tout le monde veut aller en Angleterre si c’est pour finir parquĂ© comme un juif Ă  Varsovie (si ce n’est pire)
Pourquoi les gens ont ils tous la haine, pourquoi se détestent ils tous ?

Le moment le + WTF est ridicule du film :

Julian l’ex-femme de Theo Farron (le perso principal) qui fait partie d’un groupe terroriste (les Poissons) vient lui demander de l’aide malgrĂ© vingt ans sans se parler et elle confie mĂȘme qu’il est le seul en qui elle a confiance (j’ai explosĂ© de rire) ; Julian se fait ensuite tuer par l’un des membres du groupe terroriste dans une fausse-embuscade pour faire Ă©lire un nouveau reprĂ©sentant des Poissons (mmmmh oui pourquoi pas).

J’ai ensuite absolument rien compris quant aux motivations des poissons et leur projet pour ce bĂ©bĂ©.

Mention spĂ©ciale au flic facho Syd, qui aide Theo et la femme Ă  rentrer dans le camp parce que Jasper (Michael Caine) lui achetait de la weed en le traitant de sale fachos (parce que oui, pour sauver le bĂ©bĂ©, Theo et la femme doivent s’introduire dans une prison/camp super sĂ©curisĂ©, pour ensuite s’y Ă©chapper, ce qui est gĂ©nial pour le scĂ©nario mais complĂštement ridicule quand on y pense).

Y’a aussi ce personnage de l’étrange gitane.

En fait elle fait peur au dĂ©but, puis elle s’avĂšre qu’elle est gentille et veut protĂ©ger le bĂ©bĂ©, quelle surprise, quelle retournement de situation !!

On attend un nouveau moment de niaiserie incroyable quand le mĂ©chant black apprend que le bĂ©bĂ© est une fille et qu’il dit « j’avais une soeur Â»

Puis lĂ  c’est le moment ultime, le bĂ©bĂ© pleure, tout le monde entend le bĂ©bĂ© pleurer, les rebelles comme les militaires s’arrĂȘtent de combattre, tout le monde regarde Theo, la femme et le bĂ©bĂ© passer, comme Moise qui traverserait la mer.

Puis les combats reprennent et hop comme par hasard on retombe sur la gitane magique qui les mĂšne Ă  la barque (un peu comme Moise jeune encore une fois)

Et puis quand mĂȘme, le hĂ©ros qui s’appelle ThĂ©o, l’accouchement dans « l’etable Ă  la Bethleem Â» le bateau qui s’appelle Tomorrow (wooow puissant), c’est du symbolisme de pacotille :no:

AprĂšs c’est le gĂ©nĂ©rique finale avec des cris et des rires d’enfants.

Pourtant il y a plein de choses qui ne sont pas expliquĂ©es et qu’on ne peut pas comprendre.

C’est quoi le « Projet HumanitĂ© Â» ?
Il emmĂšne ou ce bateau « Tomorrow Â» ? (A Tomorrow Land voir jouer David Guetta j’imagine)

Je l’ai pas revu mais c’est Ă©galement un des films qui m’a le plus secouĂ© dans les annĂ©es 2000, je l’adore

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Aprùs je me demande si ce film sera perçu pareil aujourd’hui qu’à sa sortie en 2006.

Les effets spĂ©ciaux et 3D Ă©taient certainement ouf et dingues pour l’époque, mais aujourd’hui c’est pas aussi impressionnant.

Le film est intĂ©ressant dans son premier 1/3 mais aprĂšs ca devient un peu une course poursuite, voir une fuite en avant, un peu dĂ©jĂ  vu, ou ca explose dans tous les sens sans qu’on comprenne pourquoi.

AprĂšs ce film a Ă©tĂ© super bien reçu par la critique, c’est certainement moi qui ai un problĂšme :no:

Quelqu’un a dĂ©jĂ  vu The Last Girl - Celle qui a tous les dons ? Le synopsis a l’air cool et le casting (Glenn Close, Gemma Arterton
) aussi mais je me tĂąte.

J’ai vu Nope !

J’ai adorĂ©.

Et j’ai beaucoup de choses à dire dessus.

DĂ©jĂ  oui j’adore ce que fait Jordan Peele, son propos, ses choix esthĂ©tiques, la façon dont il se sert de ses multiples influences pour mettre en scĂšne des histoires qui lui tiennent Ă  cƓur.

Je vais rĂ©gler direct le sujet qui ressort toujours et bien trop souvent sur le choix de Jordan Peele de (je vais le dire poliment) « choisir trop d’acteurs racisĂ©s parce que blabla il est noir et que blabla ça reflĂšte pas la rĂ©alitĂ© » : grow up, c’est sa vision des choses, c’est comme ça qu’il dĂ©cide de raconter ses histoires, celleux qui voient un problĂšme, c’est vous le problĂšme, dĂ©construisez vous et vivez Ă  votre Ă©poque.

Bref, revenons au film. Il y a clairement deux parties qui constituent ce que j’ai trouvĂ© ĂȘtre un neo-western construit comme une mise en abĂźme des Ă©crans, de l’image, de la camĂ©ra. Un peu Ă  la façon de Rubber j’ai trouvĂ©, dans Ă©videmment un cadre moins abstrait et loufoque Ă©videmment, et encore.

La premiÚre partie est shiyamalanesque au possible, et avec brio, sombre, mystérieux, ça avance pas a pas, et les flashbacks je trouve, jalonnent une angoisse avec brio pour placer le spectateur dans un état voulu.

La deuxiĂšme partie avec la libĂ©ration visuelle, joue justement d’une sur le cĂŽtĂ© un peu chevaleresque de la confrontation finale et grandiose (ça m’a Ă©voquĂ© Cloverfield notamment) mais aussi de placer tout ça dans un contexte lumineux et colorĂ© qui rappellent la Midsommar ou un plus avant l’excellent It Follows.

Ça m’a mĂȘme Ă©voquĂ© Under The Skin par moment dans la narration, tant le dĂ©coupage est singulier.

CĂŽtĂ© rĂ©alisation j’ai vraiment aimĂ© le contraste entre les scĂšnes de nuit et de jour, les cadrages et plans sont vraiment rĂ©ussis, avec beaucoup de poĂ©sie, une vraie belle photo, et cĂŽtĂ© acteurs Daniel Kaluuya prend un gallon monstre.

Je me suis Ă©clatĂ©, c’est exactement ce que j’aime et ce que je cherche dans le cinĂ©ma de genre moderne, les interprĂ©tations sont nombreuses, le rythme tout en restant lent sait pousser au cul sur les passages dynamiques, je trouve ici qu’il y a une immense progression de Peele, bien plus grande qu’entre Get Out et Us d’ailleurs, que j’apprĂ©cie beaucoup aussi.

J’aurais dĂ» aller le voir au cinĂ©. Pour moi c’est 17/20, c’est ma claque de l’annĂ©e so far.

Oh non Hoshi je sais tu veux jouer avec ma tĂȘte en Ă©tant excessivement dithyrambique,

J’ai explosĂ© Ă  « La premiĂšre partie est shiyamalanesque »

Mais franchement mĂȘme si j’ai pas aimĂ© le film, j’aime bien ta critique.

HonnĂȘtement ça m’a pas conquis, un mĂ©lange de SF.Western.CritiqueDuDivertissement, pourquoi pas,

Mais pourquoi in fine ?

Le premier tiers shamyalesque est certes intéréssant, mais pour quelles réponses ?

Les personnages me paraissent trop peu dĂ©veloppĂ©s, ils s’imbriquent facilement, ils rĂ©pondent d’eux mĂȘme et pas des autres


Alors oui c’est sympa cette ritournelle cowboy black, ce soulier qui tient debout tout seul, cet ovni mĂ©duse fascinant, ce cĂŽtĂ© voyeur qui condamne, ce singe fou symbole du passĂ© de je ne sais quoi


Ca fait partie des films, comme Matrix (je veux me faire des ennemis), qui se justifient + par leur interprétation que par leur contenu.

Dans les thĂšmes critiques du divertissement, Network de Lumet me parait bien + fort,
En terme de film de cowboy a moitiĂ© film d’horreur, « L"homme des hautes plaines » de Clint Eastwood me parait bien au dessus,
Quand au cĂŽtĂ© SF/Ambiance je sais pas quoi citer pour trouver mieux tellement y’en a.

Ce film a dĂ©finitivement de bonnes intentions, mais elles me paraissent pas suffisantes pour justifier l’engouement qui en rĂ©sulte.

Si ton regret est de ne pas l’avoir vu au cinĂ©, le mien est de ne pas avoir achetĂ© de pop-corn pour la sĂ©ance, Ă  peu de choses prĂšs on Ă©tait pas loin de la perfection, et il en faut parfois peu, j’en conviens.

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Mouais, c’est tout juste un film moyen avec beaucoup de recyclage :no:

1 « J'aime »

Tu touches du doigt un truc, il se dĂ©marque effectivement + par son interprĂ©tation que son contenu (sans pour autant dire qu’il n’y en a pas), et ça n’en fait pas un mauvais film !

C’est le cas de pas mal de films de ces derniĂšres dĂ©cennies qui se dĂ©marquent aussi par d’autres points forts et qui je trouve rĂ©ussissent quand mĂȘme leur rĂŽle avec brio.

Je les ai citĂ©s plus haut d’ailleurs, Cloverfield, It Follows, Drive, mĂȘme Us en fait partie au final. J’aime aussi quand c’est prĂ©sentĂ© de la sorte, ça a des tripes, ça va chercher un truc spĂ©cial, et surtout j’ai l’impression que ça rĂ©ussit Ă  dĂ©passer le cinĂ©ma scolaire.

Je viens pas dire non plus que j’ai trouvĂ© ça meilleur qu’un Eastwood ou un Lumet, mon engouement separe quand mĂȘme les paliers, mais de la mĂȘme façon qu’on peut noter un kebab parmi les kebabs sans vouloir le comparer Ă  un tartare de saint jacques au sesame et combava qu’on pourra noter parmi les tartares de saint jacques, ici on est face Ă  un excellent Okonomiyaki parmi tout ceux que j’ai pu manger, et j’adore les okonomiyaki.

Pour terminer, je vais revenir sur ces films ou mĂȘme rĂ©alisateurs hein, qui travaillent + l’interprĂ©tation que le contenu, c’est pour ça que j’adorais les premiers Polanski (que je ne peux plus regarder), mais aussi Dupieux ou Lynch en gĂ©nĂ©ral. J’aime quand l’art va dĂ©jĂ  chercher une libertĂ© d’interprĂ©tation large parce que c’est comme ça que marche la fabrique des rĂȘves et de l’imagination, et que je trouve que ça encourage Ă  ĂȘtre rĂȘveur derriĂšre.
Mais c’est comme ça que je fonctionne aussi, et c’est pas pour autant que j’aime pas quand c’est frontal comme Heat, au contraire, mais j’ai pas envie d’aller au semi-gastro tout les 3 jours, j’ai beau ĂȘtre gourmet je suis aussi gourmand !

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Bon, finalement vu et c’est un super film. Je suis mĂȘme assez Ă©tonnĂ© de ne pas en avoir plus entendu parler.
Y’a une grosse vibe The Last Of Us, j’avais un peu peur d’un truc de zombies bourrin mais en fait, pas du tout.
Mention spéciale à la gamine qui tient le rÎle principal.

Oh ça me dit bien ça

Si ça peut convaincre, c’est Cristobal Tapia De Veer qui a fait la BO (il a fait entre autre celle de la sĂ©rie Utopia que je trouvais canon) dont voici le thĂšme principal :

Vu que Godard est mort.

La semaine passĂ©e je me suis refait quelques films français Ă  l’ancienne, dont de 2 de Jacques Becker.
Je commencerais par ceux de Jacques Becker, c’est sans doute 2 de ses meilleurs films

Le Trou (Jacques Becker)
Film d’évasion absolument gĂ©nial, on y croit du dĂ©but Ă  la fin.
Parmi les acteurs, on retiendra la performance, entre autre, de Michel Constantin, faut dire qu’avec une gueule pareil

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Goupi Mains Rouges (Jacques Becker)
Un Parisien dĂ©barque Ă  la campagne, afin de rencontrer sa famille, les Goupi, qu’il ne connait pas.
Tout va partir en couilles lorsque l’arriĂšre grand pĂšre est retrouvĂ© mort. Chacun des membres de la famille s’accusant mutuellement
Sacrée description du monde rural, cupidité, mensonge, trahison.
Comme ils disent si bien "« les affaires des Goupi se rĂšglent entre Goupi » et « 5 sous c’est un sous !»
Superbe performance de Fernand Ledoux et Robert Le Vigan.
C’est une des derniĂšres apparitions de Robert Le Vigan (c’était d’ailleurs un bon ami de Ferdinand Celine), condamnĂ© pour collaboration et qui s’exilera en Argentine, il faut dire que la France d’AprĂšs-Guerre ne pardonne pas

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L’Affaire Dominici (Claude Bernard Aubert)
L’affaire Dominici c’est avant un tout un sordide fait divers.
En 1952, un couple de touristes anglais et leur fille sont froidement assassinés en bord de route.
Les doutes se portent sur la Famille Dominici (pour ne pas dire clan), et c’est là que ca va partir dans tous les sens.
Chacun des membres de la famille s’accusent, puis se rĂ©tractent, avant de s’accuser de nouveau etc etc.
Comme dira le Juge « Tout le monde ment chez Les Dominici ».
Gabin trÚs solide dans son rÎle de patriarche « qui ne parle pas mais qui écoute ».
On a Ă©galement Depardieu dans un petit rĂŽle, ainsi que le pĂšre Castaldi

La Horse (Pierre Granier-Deferre)
Un film assez Ă©tonnant.
C’est un genre de western normand.
Gabin joue (encore) le rîle d’un vieux patriarche qui s’occupe de sa ferme, un genre de John Wayne à la française.
Un jour il découvre que son petit fils traficote de la drogue.
C’en est trop pour Gabin qui va essayer de dĂ©foncer tout le rĂ©seau, tout en dĂ©fendant sa ferme.
Gainsbourg fait la musique du film, et parfois ça ne colle pas du tout, mais pas du tout

Le gĂ©nĂ©rique de dĂ©but envoie du rĂȘve

Godard plutĂŽt que haĂŻr les juifs c’est pas plutĂŽt l’occupation de la Palestine qu’il dĂ©nonçais ou un truc du genre ?

Bon aprùs Darmon 
 :souffrir:

Polémique en carton.

Il faut que Darmon commence Ă  fermer sa gueule.
En plus on l’entend ouvrir sa bouche concernant « Godard » alors qu’il est mort, en le mettant dans la mĂȘme phrase que Hitler et CĂ©line.

Ce serait intĂ©ressant que Darmon condamne son ami de la communautĂ©, Ary Abittan, qui traine une sale affaire de viol, ce qui n’empeche pas Gerard Darmon de partager avec Ary l’affiche du film « L’amour c’est mieux que la vie » en 2022 (rĂ©alisĂ© par Claude Lelouch).

Encore une belle sortie d’un des membres de la mafia du cinĂ©ma français.

En tout cas je me rappelle que Darmon l’ouvrait moins en vrai alors qu’il sortait d’un resto (ou j’étais en terrasse) et que j’ai lachĂ© un Ă©norme « Haaaan il est encore + moche qu’à la tĂ©lé » en voyant son affreuse tĂȘte

Pour le coup on lui pose la question il semble n’avoir rien demandĂ©.

M’enfin on le lance pas sur Hitler et CĂ©line, c’est lui qui choisi de rĂ©pondre ce truc.