Jâai vu Nope !
Jâai adorĂ©.
Et jâai beaucoup de choses Ă dire dessus.
DĂ©jĂ oui jâadore ce que fait Jordan Peele, son propos, ses choix esthĂ©tiques, la façon dont il se sert de ses multiples influences pour mettre en scĂšne des histoires qui lui tiennent Ă cĆur.
Je vais rĂ©gler direct le sujet qui ressort toujours et bien trop souvent sur le choix de Jordan Peele de (je vais le dire poliment) « choisir trop dâacteurs racisĂ©s parce que blabla il est noir et que blabla ça reflĂšte pas la rĂ©alitĂ© » : grow up, câest sa vision des choses, câest comme ça quâil dĂ©cide de raconter ses histoires, celleux qui voient un problĂšme, câest vous le problĂšme, dĂ©construisez vous et vivez Ă votre Ă©poque.
Bref, revenons au film. Il y a clairement deux parties qui constituent ce que jâai trouvĂ© ĂȘtre un neo-western construit comme une mise en abĂźme des Ă©crans, de lâimage, de la camĂ©ra. Un peu Ă la façon de Rubber jâai trouvĂ©, dans Ă©videmment un cadre moins abstrait et loufoque Ă©videmment, et encore.
La premiÚre partie est shiyamalanesque au possible, et avec brio, sombre, mystérieux, ça avance pas a pas, et les flashbacks je trouve, jalonnent une angoisse avec brio pour placer le spectateur dans un état voulu.
La deuxiĂšme partie avec la libĂ©ration visuelle, joue justement dâune sur le cĂŽtĂ© un peu chevaleresque de la confrontation finale et grandiose (ça mâa Ă©voquĂ© Cloverfield notamment) mais aussi de placer tout ça dans un contexte lumineux et colorĂ© qui rappellent la Midsommar ou un plus avant lâexcellent It Follows.
Ăa mâa mĂȘme Ă©voquĂ© Under The Skin par moment dans la narration, tant le dĂ©coupage est singulier.
CĂŽtĂ© rĂ©alisation jâai vraiment aimĂ© le contraste entre les scĂšnes de nuit et de jour, les cadrages et plans sont vraiment rĂ©ussis, avec beaucoup de poĂ©sie, une vraie belle photo, et cĂŽtĂ© acteurs Daniel Kaluuya prend un gallon monstre.
Je me suis Ă©clatĂ©, câest exactement ce que jâaime et ce que je cherche dans le cinĂ©ma de genre moderne, les interprĂ©tations sont nombreuses, le rythme tout en restant lent sait pousser au cul sur les passages dynamiques, je trouve ici quâil y a une immense progression de Peele, bien plus grande quâentre Get Out et Us dâailleurs, que jâapprĂ©cie beaucoup aussi.
Jâaurais dĂ» aller le voir au cinĂ©. Pour moi câest 17/20, câest ma claque de lâannĂ©e so far.