SERVETTE FC - NATI - 5ème saison
Nouvelle saison, nouveau challenge. En plus du Servette FC, j’ai accepté de reprendre les commandes de la Suisse suite à la retraitre de Marcello Lippi. Je récupère un groupe fort, sans énorme point faible et avec lequel je déborde d’ambitions. Je vous ferai le point sur cette année très chargée, avec notamment la Coupe du Monde au Qatar et la Ligue des Nations.
Transferts :
Revenons-en au Servette FC, et notamment les transferts. Pas de gros bouleversements après une saison accomplie. Jérémy Frick rejoint Toulouse, et Sébastien Wuthrich Al-Ettifaq. A noter aussi les départs de Michael Gonçalves et Cespedes en prêts, ils n’allaient plus avoir de temps de jeu, et de Yoan Severin en janvier. Une OAO d’environ 3M€ est incluse, il ne portera donc plus nos couleurs, lui qui était avec nous depuis la Challenge League.
Concernant les arrivées, on cherche surtout à continuer notre politique entamées les dernières années : recruter des joueurs français qui n’ont pas eu leur chance en Ligue 1, comme Mbe Soh, trouver de jeunes joueurs étrangers possédant une grosse marge de progression, comme Fonseca, ou aller chercher des joueurs suisses confirmé (Bua) ou talent en devenir (Manis).
Super League :
Comme l’an dernier, on ne peut pas dire que le suspense ait été incroyable. On bat notre record de points et on marque plus de buts que jamais, malgré une défense toujours un peu fragile. Young Boys conserve son statut de numéro 2 du pays, et les Bernois prouvent avoir le sens des affaires, puisque chaque année ils vendent une bonne partie de leurs joueurs, mais les remplacent intelligemment.
Coupe de Suisse :
Une balade, tout simplement. D’autant que l’on menait 4-0 contre GC avant d’avoir un énorme relâchement, le tout avec notre troisième gardien. Car, comme lors de la finale, le match a eu lieu en pleine trêve internationale, et la moitié de mon effectif était absent. Contre YB, seuls quelques joueurs manquaient à l’appel, mais notamment nos joueurs suisses internationaux. Pas un souci, Stevanovic, Gouabo, Henrique ou encore Nuñez ont porté l’équipe vers une nouvelle victoire en coupe.
Ligue des Champions :
Pour la dernière année, nous devons passer par les tours préliminaires en étant champions de Suisse. On domine sans trop de problèmes les Croates du Dinamo, et nous qualifions pour une phase de poules très compliquée, avec l’OM, Wolfsbourg (tenant de l’Europa League) et surtout la Juventus.
Et comment dire autrement que de parler d’énorme(s) surprise(s)! On a d’emblée surpris notre monde en allant nous imposer à Marseille, jusqu’alors leader invaincu de Ligue 1. Mais c’était complètement logique dans le contenu. Et derrière, on atomise Wolfsbourg à domicile et, plus surprenant encore, nous allons nous imposer à Turin. Les Italiens nous accrocheront chez nous, mais cela ne nous empêchera pas de filer tout droit vers la première place du classement. Devant… Wolfsbourg, l’OM et une triste Juve qui termine dernière du groupe!
Le tirage faisant très, très mal les choses, les Allemands hériteront de Benfica en huitièmes, alors que nous devrons nous coltiner le PSG de Neymar, Mbappé, Chiesa et tant d’autres.
Et autant dire que nous n’avons quasiment pas existé. Sans un grand Nuñez, la sanction aurait été encore plus terrible. Mbappé nous a fait très, très mal et nous sortons de cette Ligue des Champions avec la fierté d’avoir vu le printemps de la plus grande compétition européenne.
Effectif :
Je vais faire rapidement le point ligne par ligne :
GB : Racioppi confirme son statut. Avec moi à la tête de la Nati, il a même découvert l’équipe de Suisse et s’y est finalement imposé comme titulaire. Girault, formé au club, est une doublure qui a fait le travail les deux seules fois où il le fallait. Pas de changements en perspectives, sauf si un club fait sauter la clause libératoire de notre titulaire.
Défense : En défense centrale, Mbe Soh s’est immédiatement imposé comme le patron. Le titi parisien, imposant physiquement, a poussé Souaré et Fortich à se battre pour la deuxième place. Dervisevic, dont la progression me déçoit, était le numéro quatre. Sur les côtés, Alex Pinto, qui fait sa quatrième saison en prêt chez nous, continue d’illuminer notre jeu. J’ai d’ailleurs le plaisir de pouvoir dire que le joueur nous rejoindra définitivement à la fin de la saison. Perrottet, formé au club, est une bonne doublure. Très fort physiquement, il a encore quelques progrès techniques à faire mais est déjà important. Enfin, sur le côté gauche, Robin Busset n’est plus le titulaire, puisqu’il a vu Henrique réaliser une saison tout simplement exceptionnelle. Nous avons deux joueurs de qualités de ce côté.
Pas de gros changement à prévoir donc, nous analyserons les offres potentielles avant de nous décider. Mais l’arrivée définitive de Pinto est déjà un gros coup.
Milieu : Commençons par l’axe, là aussi. Jota reste le patron et le plus expérimenté, mais il est entouré de trois jeunes talents qui ne demandent qu’à lui piquer la place. Ugrina, Fonseca et Rafia ont des profils plus offensifs et peut-être même sont-ils plus talentueux. Mais Jota a un rôle prépondérant dans l’équipe et en est le leader. Abou Ba, cinquième maillon, a rendu de gros service en dépannant dans l’axe comme sur le côté droit. Le parfait complément lorsque nous avons des blessures ou suspensions.
Sur les côtés, le talentueux Manis s’est imposé à gauche. J’espère pouvoir prolonger son prêt de Porto. La concurrence avec Kevin Bua a été saine et l’ailier formé au club a vite retrouvé ses marques. A droite, Stevanovic et Biskup se partage le poste, tout roule, même si le Serbe commence à vieillir et perdre un peu de ses capacités physiques.
Attaque : Que dire? Tous les joueurs m’ont convaincus. Diego Nuñez a, enfin, explosé. Le Colombien a progressé et sa deuxième partie de saison est sublime, avec un sextuplé en demi-finale de coupe. Après avoir encore eu une petite blessure en début de saison qui l’a freiné, tout cela semble derrière lui. Zeqiri joue parfaitement son rôle d’attaquant de soutien, tandis que Gouano a alterné entre les deux postes. Son quintuplé lors du dernier affrontement avec les Young Boys, ou son doublé en finale de coupe, confirment qu’il a le niveau pour viser haut. Enfin, Veldwijk, indispensable par le passé, confirme ses qualités mais avec moins de temps de jeu. Valentin Neau-Peyrot, deuxième meilleur buteur de Challenge League l’an dernier avec Vaduz, a saisi ses quelques opportunités.
Pas de gros mouvements en perspective donc. Peut-être un ailier droit pour remplacer Stevanovic. Le reste sera conditionné aux départs potentiels.
Je vais vite revenir sur mon parcours avec la Suisse, mais qui vous intéresse sans doute moins. Nous avons commencé par jouer la Ligue des Nations. Si nous avons tenu la dragée haute aux Italiens, nous avons malheureusement craqué contre le Portugal et ne nous qualifions pas pour la phase finale :

Mais la compétition qui comptait, c’était la Coupe du Monde. Dans un groupe comprenant la Belgique, l’Algérie et le Paraguay, on ne nous donnait que peu de chances. Jetons donc un oeil sur notre parcours…

Eh ouais, on est CHAMPIONS DU MONDE mon frère! Je ne sais même pas quoi dire tellement j’y croyais pas, mais chaque match a été un pur kiff. Le premier contre la Belgique, où on prend l’avantage juste avant la mi-temps grâce à un pénalty de Rodiguez, avant que notre latéral gauche ne dépose un caviar de coup franc indirect sur le pied droit de Mbabu. Notre courte mais précieuse victoire contre l’Algérie en jouant à dix quasiment tout le match. L’équipe-bis, alors que notre qualif n’était pas assurée, qui a étrillé le Paraguay. L’Allemagne (grisée…) que nous a inquiété mais sans pouvoir nous éliminer, ou ces trois derniers matches sans encaisser le moindre but! Autant la Colombie sonnait comme une occasion à ne pas laisser passer, autant l’Angleterre était le grand favori avec le Brésil. Résultat? Ils n’ont pas vu le jour offensivement (trois petites frappes cadrées, dont deux de loin). Ne parlons même pas de l’Italie, qui n’a cadré… qu’une seule frappe, contre onze pour nous. Les petits Suisses sont devenus grands, dans le sillage de nos latéraux de classe mondiale, Rodriguez et Mbabu.
Notons que les qualifications pour l’Euro démarrent bien également :