Le LOSC Ă©tait de retour chez lui, enfin, il a nĂ©anmoins fallu prendre son mal en patience avant de voir de premiĂšres combinaisons. VĂ©ritable round dâobservation, les trente premiĂšres minutes nâont abouti quâĂ une seule situation Ă©trangement traversĂ©e par Jonathan David. Parfaitement trouvĂ© en plein cĆur de la surface par Osame Sahraoui, le Canadien avait comme un moment dâabsence, prenant tout son temps avant de frapper. Celle-ci nâa dâailleurs jamais Ă©tĂ© dĂ©cochĂ©e, tueĂ© dans lâoeuf par un retour dĂ©fensif qui avait dĂ©jĂ pris son temps (25âČ). Cette occasion reste le signe dâun rĂ©veil tonitruant. Les Dogues se projettent dĂ©sormais vers lâavant avec une ambition certaine, soudainement affamĂ©s. Haraldsson dans lâaxe, Sahraoui Ă gauche et MbappĂ© Ă droite, tous ont leur petit moment de gloire et combinent avec rythme et intensitĂ©, parfaitement moulĂ©s dans lâesprit du jeu, lâesprit du collectif.
Cette Ă©nergie se traduit par la premiĂšre rĂ©alisation de Thomas Meunier (34âČ) sous ses nouvelles couleurs. AlignĂ© pour la toute premiĂšre fois en lieu et place de Tiago Santos, soit au rĂŽle de piston, il a eu une activitĂ© dĂ©bordante au cours des 45 minutes de la premiĂšre pĂ©riode, activitĂ© rĂ©compensĂ©e par lâouverture du score. AlertĂ© dans la surface, Osame Sahraoui tente une lourde frappe, repoussĂ©e sur Jonathan David qui parvient Ă ressortir et conserver le cuir. Le reste est alors entre les mains de Haraldsson, qui combine parfaitement avec Thomas Meunier. Le Belge, Ă bout portant, crucifie le portier angevin dâun extĂ©rieur lĂ©chĂ©. La cĂ©lĂ©bration est belle, avec AĂŻssa Mandi dĂ©jĂ prĂ©sent dans la surface pour porter le buteur en triomphe, ainsi que lâimmense sourire dâOsame Sahraoui. Ă domicile, câest dâautant plus beau.
Le LOSC aura bien de belles situations avant la pause, par MbappĂ© puis Gudmundsson, sans que lâavantage ne sâaccroisse nĂ©anmoins. Les deux Ă©quipes rentrent aux vestiaires Ă lâissue dâune pĂ©riode Ă sens unique : 72% de possession pour les Dogues et aucun tir tentĂ© par des Angevins aux aboies.
Au retour des vestiaires, les Angevins tentent de montrer un autre visage, et cela se traduit par cinq premiĂšres minutes particuliĂšrement rythmĂ©es. Ils se procurent leur premiĂšre occasion de but avec une tĂȘte de Belkhdim qui passe Ă ras du montant (49âČ). Le visiteur, laissĂ© seul au second poteau, faisait passer un immense frisson dans le camp lillois en finissant sa course dans le petit filet extĂ©rieur. Le LOSC rĂ©pond dans la foulĂ©e, avec une tentative de Thomas Meunier dans la surface. Sa tentative, pas assez puissante, ne trompe pas la vigilance du portier angevin. Le yoyo ne sâarrĂȘte pas Ă ce simple rebond. Angers conclut ce « temps fort » par une premiĂšre tentative cadrĂ©e sur le contre qui suit. Lucas Chevalier est Ă la parade et repousse une tentative dâune main ferme (54âČ).
RepositionnĂ© au milieu du terrain, Hakon Haraldsson nâĂ©tait pas loin dâĂȘtre rĂ©compensĂ© de ses efforts. Outre la passe dĂ©cisive offerte Ă Thomas Meunier, lâune de ses tentatives, venue conclure une action collective rondement menĂ©e, sâest malheureusement Ă©crasĂ©e sur le poteau (65âČ). Le public lillois nâattend que ça pour le cĂ©lĂ©brer. Il eut lâoccasion de le faire quelques instants plus tard, lors de sa sortie (77âČ), mĂȘme si câest Ethan MbappĂ© qui fut ovationnĂ© pour sa grande premiĂšre (67âČ). Du haut de ses 17 ans, lâancien Parisien a impressionnĂ©.
Avec ce petit avantage, le LOSC continue de pousser, mais peine toujours Ă trouver la mire. Ă lâopposĂ©, Angers parvient Ă se crĂ©er une ultime situation Ă lâentrĂ©e du dernier quart-dâheure. Plus dâespace en contre, alors que les Dogues ont eu un moment dâabsence, ChĂ©rif parvient Ă se hisser dans le dos de BafodĂ© DiakitĂ© et Ă se retrouver dans un face-Ă -face avec Lucas Chevalier. Ce dernier, comme Ă lâaccoutumĂ©e, est imperturbable. Ironie du sort, câest sur une phase de jeu similaire que le filet opposĂ© tremblait Ă lâissue du temps additionnel. LancĂ© seul dans la profondeur, Mohamed Bayo parvenait Ă tromper le portier angevin entre les jambes (90+5âČ). Le traditionnel chant Ă son honneur, un breuvage digne de lâHexagone, concluait cette Ă©niĂšme belle soirĂ©e. Les Dogues lĂšvent encore les bras (2-0). Le LOSC est provisoirement deuxiĂšme de Ligue 1.