Mon classement des épisodes de Love, Death + Robots (saison 1) de Netflix

Love, Death + Robots est une série de courts métrages d’animation créée par Tim Miller pour Netflix. Des studios à travers le monde ont conçu des épisodes indépendants tant dans leur histoire que le style d’animation. Cette anthologie est donc par nature assez inégale mais la qualité générale est excellente et la série se grignotte régulièrement avec plaisir. J’ai classé les productions par ordre de préférence (du moins bon à mon favori), vos coups de coeurs seront sans doute différents !


#18 - Un vieux démon (Sucker of Souls)



Réveillé par une expédition archéologique, un démon assoiffé de sang affronte un groupe de mercenaires.

C’est à ma connaissance (comprendre : j’ai eu la flemme de vérifier l’origine de chaque studio) la seule production française, et malheureusement c’est l’épisode le plus faible. Visuellement, l’épisode et l’animation ne font pas une grande première impression mais beaucoup de charme s’en dégage et on finit par apprécier le coup de crayon. La déception vient de l’histoire qui n’offre ni grande surprise, ni dialogues intéressants. Les minutes passent sans que l’on se passionne pour le récit.


#17 - La Revanche du yaourt (When The Yogurt Took Over)



Le yaourt devient conscient et prend le contrôle de la société.

C’est l’épisode le plus court, et prend la forme d’un conte absurde, original mais qui ne propose rien de plus pour vraiment apprécier l’expérience.


#16 - Angle mort (Blindspot)



Une bande de cyborgs tente d’attaquer un convoi.

Techniquement c’est l’épisode qui m’a fait ressentir le plus de contradictions. Les traits m’ont fait penser à des dessins animés médiocres de type Gulli mais l’animation et la réalisation sont bonnes. Le dessin m’a peu marqué mais le travail est spectaculaire. Malheureusement, hormis une résolution originale et plutôt marrante, l’aventure et la succession d’action m’a laissé de marbre.


#15 - Les Trois Robots (Three Robots)



Après la destruction de l’humanité, trois robots visitent une ville abandonnée.

Beaucoup d’épisodes prennent le parti pris du réalisme et du sérieux. C’est le premier épisode estampillé humour que l’on découvre dans la série. Esthétiquement l’épisode est réussi, les images de synthèses sont de qualité. On a une scène débile avec un ballon qui est drôle, mais assez vite, l’humour tombe à plat, le message écologique est classique au possible. J’attendais une surprise, c’était au final assez creux.


#14 - Histoires alternatives (Alternate Histories)



Hitler meurt de différentes façons, entraînant différentes uchronies.

Cet épisode est sans doute celui qui a l’idée la plus prometteuse, on assiste à la présentation d’un système permettant de simuler les conséquences de différents scénarios historiques. Forcément, on prend ici en exemple Hitler, et à moins d’être quelque peu extrémiste, voir Hitler mourir plusieurs fois (et parfois de façon humiliante) paraît être une idée sympa. L’épisode prend un ton absurde qui surprend au départ, mais qui fait sourire. Mais assez vite, le n’importe quoi fait plus ressortir la sensation de gâchis.


#13 - L’Âge de glace (Ice Age)



Un couple découvre une civilisation vivant dans leur congélateur.

C’est le seul épisode mettant en scène deux acteurs réels sans motion capture, mais on y trouve aussi de l’animation jolie et mignonne. L’animation touchera d’ailleurs une corde sensible à tous les amateurs de jeux vidéo de city builder. Mais derrière ce joli visuel et un certain potentiel dans cette civilisation vue en accéléré, on a une histoire assez fade qui s’oublie bien vite.


#12 - Des fermiers équipés (Suits)



Une petite communauté de fermiers pilote des mechas pour défendre leurs terres contre une invasion d’aliens insectoïdes.

Si vous regardez les épisodes dans l’ordre original, c’est le premier qui propose un feeling dessin animé. L’histoire est tout public également ce qui est le bienvenu de temps en temps. Avec son scenar de type blockbuster condensé, on est dans de l’action pure. C’est assez joli, spectaculaire, on ne s’ennuie pas mais c’est sans originalité.


#11 - La décharge (The Dump)



Un employé municipal apporte une notice d’expulsion à un vieil homme vivant dans une décharge avec son animal de compagnie.

L’ambiance redneck et sale m’a plu et l’humour gras parlant de couilles parle à mon côté très primaire. La fin est prévisible sans que ce soit gênant. C’est une histoire sans prétention qui fait le job avec un visuel original, un peu d’humour et un univers qu’on a envie de redécouvrir sur une plus longue durée.


#10 - Métamorphes (Shape-Shifters)



Des loups-garous faisant partie de l’armée américaine en affrontent d’autres en Afghanistan.

L’animation et les décors sont très jolis et on est tout de suite plongé dans cette ambiance afghane. L’histoire mêlant armée US et loups-garous pourrait être casse-gueule mais on se prend facilement au jeu. La petite trame de fond à base d’intégration est assez classique mais c’est trop court pour que cela soit insistant et donc gênant. L’histoire reste assez plate au final, ce qui empêche de le classer plus haut.


#09 - L’Œuvre de Zima (Zima Blue)



Un artiste solitaire donne une dernière interview au bout d’un siècle.

Putain c’est beau. Visuellement il y a un cachet unique qui marquera les esprits et l’histoire est bien faite. Pas de twist qui te met sur le cul mais un récit simple, intéressant, qui se mêle parfaitement au style graphique. Et même si l’histoire est complète et satisfaisante (et qu’un épisode plus long aurait peut-être tout gâché), on regrette de ne pas avoir été plongé plus longtemps dans ce monde.


#08 - Les Esprits de la nuit (Fish Night)



Deux représentants de commerce tombent en panne dans le désert.

Dès le début, j’ai adoré l’univers. On est plongé dans le désert américain, l’ambiance sonore accompagne parfaitement les sensations. Et quand la nuit tombe, l’épisode prend une tournure assez surprenante mais le spectacle est d’une grande beauté. Ça m’a parlé et c’est sans doute le seul épisode où je me dis que le twist final n’était pas nécessaire. J’aurais pu voir ce spectacle simplement, sans la moindre bribe de scénario ou de suspense.


#07 - Le Coup de main (Helping Hand)



Une astronaute affronte une situation mortellement dangereuse.

Un épisode à la Gravity, plongé dans le silence de l’espace, avec peu de dialogues, une histoire « simple » mais prenante et une résolution à base de physique vraiment cool. L’épisode est court mais très efficace.


#06 - Le Témoin (The Witness)



Une femme assiste à un meurtre dans l’immeuble situé en face de sa chambre d’hôtel. Une poursuite s’engage quand elle croise le regard du meurtrier.

Visuellement c’est une claque dans la gueule, on a un mélange de décors réels améliorés et d’animation en synthèse, le résultat est bluffant. Ce n’est pas un épisode à regarder en famille avec son univers BDSM et beaucoup de nudité, mais le petit mindfuck final et cette course poursuite sont fort plaisants.


#05 - Une guerre secrète (Secret War)



Une escouade de forces spéciales de l’armée soviétique traque des démons en Sibérie.

Après certains épisodes vous vous direz : « ça ferait un jeu vidéo très cool ». Celui-ci entre Battlefield et Metro est totalement dans cet esprit. Cette aventure en Sibérie bourrée d’action et de scènes épiques vous fera voyager et on passe un quart d’heure de divertissement joli et passionnant.


#04 - Lucky 13



Une pilote se remémore ses missions à bord du vaisseau de transport de troupes Lucky 13.

Impressionant visuellement, cet épisode de science-fiction parvient à créer un attachement à un simple vaisseau. Le rythme de ce court-métrage est très bon et réussit à proposer une histoire complète et consistante. Si ce n’est pour voir plus de scènes d’action (elles sont réussies), on ne ressort pas frustré par la durée de l’épisode. C’est dense mais sans être indigeste.


#03 - Bonne chasse (Good Hunting)



Dans la Chine du début du XXe siècle, un garçon tombe amoureux d’une huli jing métamorphée après que son père a tué la mère de celle-ci.

Initialement j’avais mis cet épisode plus bas dans le classement (septième) mais c’est peut-être celui qui m’a laissé le plus de traces quelques semaines après le visionnage. Le dessin laisse perplexe dans un premier temps (surtout les animations faciales), mais un charme certain se dégage de cet anime. On passe d’un monde traditionnel asiatique à du steampunk dans une histoire sombre et touchante. On peut mettre quelques minutes à apprécier l’épisode mais on en ressort conquis. Et comme je le dis, il trotte dans la tête pendant un moment après.


#02 - Derrière la faille (Beyond the Aquila Rift)



L’équipage d’un vaisseau-cargo est en mission de livraison mais une erreur de destination provoque des événements imprévus.

De la SF, du cul, un twist final super cool. Les images de synthèse sont spectaculaires mais ça garde un aspect faux qui peut perturber certains. Cette recherche du réalisme ultime reste impressionnante à mon goût et je suis totalement convaincu. Pour en revenir à l’épisode, on a peu d’action et un développement des personnages plutôt basique mais la conclusion et les images fortes qui l’accompagnent permettent d’inscrire ce court dans le top 5 sans sourciller.


#01 - L’Avantage de Sonnie (Sonnie’s Edge)



Une femme nommée Sonnie contrôle à distance un monstre créé par ingénierie génétique dans des combats de gladiateurs souterrains.

Sonnie’s Edge est notre premier contact avec la série, et Netflix ne s’est pas trompé dans son choix. Ce pokemon version hardcore est visuellement impressionnant, l’action est spectaculaire, l’histoire ne déçoit pas et le personnage principal marque les esprits. C’est une grande réussite et il coche toutes les cases : on veut une version plus longue. Un veut un spinoff dédié. Putain, ça ferait un jeu vidéo super cool.

Le fait que ce soit le premier contact avec la série joue peut-être avec nos sentiments, mais les défauts restent difficiles à trouver.



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