đŸ‡«đŸ‡· Olympique de Marseille

14 matchs avec Gouiri, Maupay, Moumagna, ça fait un peu « systĂšme D montĂ© Ă  l’arrache Â», on va prier pour ça ne se casse pas la gueule le temps de finir les travaux.

Clairement, si on veut titiller quoi que ce soit, je pense qu’on mise sur un 9 violent pour l’annĂ©e prochaine. Mais pour ça, il faut absolument la LDC.

Joueur solide, rĂ©gulier, sans faiblesse apparente (hors blessure, qu’il traine depuis une saison et demi), qui a un profil dont l’OM a besoin. Un vrai MC qui sait jouer avec le ballon avec une grosse vision de transition dĂ©fense>attaque et la technique qu’il faut pour en profiter.

Rongier en plus technique et plus joueur, qui sait jouer quand l’adversaire est en homme Ă  homme, quand les espaces sont rĂ©duits.

(Lu sur Reddit venant des fans de Milan) C’est justement ce qui a crĂ©Ă© de la discorde entre lui et Conceicao. Et la raison de son forcing pour rejoindre l’OM.

Bennacer voulait jouer plus de minutes, Conceicao préfÚre que son milieu tourne avec Reijnders et Bennacer (+Musah, Loftus-Cheek) qui se partagent les places à cÎté de Fofana.

Ça n’a pas de sens, regarde la gueule de sa saison en terme de blessure : IsmaĂ«l Bennacer - Performances 24/25

Un joueur aussi fragile ne peut pas demander Ă  enchainer les matchs Ă  90min :hoho:
Mais je vous souhaite de le retrouver en pleine forme hein. Paris a bien réussi avec Dembele, alors tout est possible.

Je ne dis pas le contraire, j’indique juste ce qu’il a Ă©tĂ© dit en Italie. :calm:
(Pas dit que ce soit vrai d’ailleurs, il avait peut-ĂȘtre juste envie de revenir au pays et de jouer pour RDZ et d’ĂȘtre Ă  moins de 100km de sa ville de naissance)

MĂȘme si le joueur est dĂ©clarĂ© Ă  100% par le staff mĂ©dical de Milan, il s’était salement dĂ©chirĂ© le mollet
 c’est prudent de faire ce que Conceicao faisait.

EDIT : Ah, justement, Zlatan sur le sujet, ça semble indiquer qu’il voulait revenir à la maison.

« La rĂ©alitĂ©, c’est lui qui a demandĂ© Ă  partir. IsmaĂ«l a Ă©tĂ© un joueur trĂšs important pour nous. Si un joueur veut autre chose, on ne peut pas le forcer Ă  rester ici. Il voulait une nouvelle aventure. Nous avons cherchĂ© la meilleure solution pour lui et pour nous Â»

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À 100%, c’est quand mĂȘme un des top 10 mondiaux :calm:

je ne l’ai jamais vu jouer

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Bennacer Ă  la base c’est inaccessible financiĂšrement pour nous, j’espĂšre une agrĂ©able surprise et pas nous faire une Strootman

On est loin de ça quand mĂȘme. Strootman avait eu 2 ans et demi d’absence Ă  la Roma, il est arrivĂ© il avait un genou de grand-pĂšre, il a coĂ»tĂ© 25 boules et 500k+ par mois.

On a qu’une option d’achat non obligatoire, par contre il a un trùs gros salaire, le plus gros de Milan apparemment.

https://x.com/IzmoScouting/status/1886785391757341084#m

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https://x.com/Nic0_OM/status/1886784107817877774

Cette cam sur le 1-1 trop bien

IntĂ©ressant. Du coup on serait plutĂŽt sur ça s’il voit juste.

Gouiri
A. Rabiot - - - - Greenwood

Q. Merlin - - - Hojbjerg - - Bennacer - - - L.Henrique

Felipe - - Balerdi - - A.Dedic

Rulli

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𝗟’𝗱𝗠 𝗔 đ—§đ—˜đ—Ąđ—§đ—˜Ì 𝗟𝗘 𝗖𝗱𝗹𝗣 đ—˜đ—Ąđ——đ—„đ—œđ—–đ—ž :brazil: 𝗖𝗘𝗧 đ—›đ—œđ—©đ—˜đ—„ ! :blue_heart::white_heart: Les PhocĂ©ens ont tentĂ© de faire venir le BrĂ©silien en prĂȘt, mais le Real Madrid n’a jamais eu l’intention de laisser partir son joueur. :x: :newspaper_roll: (@espn)

Medhi Benatia, le directeur du football de l’OM, s’est longuement livrĂ© sur sa conception du mercato, sa vision du mĂ©tier de dirigeant et son rapport compliquĂ© aux instances.

MARSEILLE – On dĂ©barque Ă  l’hĂŽtel Intercontinental Ă  11 h 02 ce mardi matin, avec deux minutes de retard, et Medhi Benatia nous interpelle, sans lever le doigt : « Comme Elye Wahi, attention aux horaires ! » Quelques jours avant, le directeur du foot de l’OM avait acceptĂ© un long entretien avec L’Équipe, et il Ă©tait certain que le rendez-vous serait intense. Plus que « les clashs », l’ancien capitaine du Maroc aime les Ă©changes argumentĂ©s, et il n’a esquivĂ© aucune question.

Quelles Ă©taient les volontĂ©s de l’entraĂźneur Roberto De Zerbi concernant le mercato ?

AmĂ©liorer l’effectif, rĂ©gler ce qu’on n’avait pas pu faire au mois d’aoĂ»t. AprĂšs, entre aoĂ»t et janvier, il n’y a pas eu de miracle, j’aurais bien aimĂ© trouver 40M€ cachĂ©s Ă  la Commanderie et les investir. Dans la rĂ©alitĂ©, tu prĂ©vois des choses, tu fais sortir des joueurs pour lesquels tu as compris que ça n’allait pas passer, Ă  l’image d’un Lilian (Brassier). Il est arrivĂ© Ă  Marseille avec plein d’envie, ça n’a pas pris pour lui, il ne faut pas insister. Il n’y a pas de mauvais joueurs, il n’y a que des mauvais contextes.


De Zerbi aime s’impliquer sur le mercato, cela avait crĂ©Ă© des tensions Ă  Brighton. Comment gĂ©rez-vous cette donnĂ©e ?

Je savais comment Roberto vit son mĂ©tier, les raisons de son dĂ©part de Brighton. Le “De Zerbi Ball” n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde, les centraux et les deux milieux sont amenĂ©s Ă  toucher 130 ballons par match, si je lui ramĂšne des profils de centraux et de milieux qui n’ont pas de pied, mais sont juste capables de tacler ou de sauter pour mettre des tĂȘtes, ce n’est pas ce qu’il lui faut. Au dĂ©part, on a pris l’engagement de le mettre dans toutes nos discussions mercato. Par contre, toutes les dĂ©cisions sont prises par Pablo (Longoria, le prĂ©sident) et moi.


Il a Ă©tĂ© direct sur le dossier de l’avant-centre.

Il faut garder son calme. On savait qu’Elye (Wahi) allait ĂȘtre amenĂ© Ă  partir depuis trois semaines, on a Ă©tudiĂ© beaucoup de profils, certains Ă©taient inatteignables. AprĂšs, des observateurs font passer Amine Gouiri pour un “panic buy”, ce qui est faux, on sait ce qu’Amine peut nous apporter, et en vingt-cinq minutes, dimanche contre Lyon (3-2), on a tout de suite compris. J’aimerais bien ĂȘtre comme Manchester City, avoir des moments plus difficiles comme le passage Lille-Strasbourg-Nice et ĂȘtre capable de claquer 120 M€. Ce n’est ni notre rĂ©alitĂ© ni notre vie. On doit anticiper. Tu as peut-ĂȘtre 12, 13 joueurs dans ta liste d’attaquants, tu l’étudies avec les scouts, le coach, et aprĂšs tu prends la dĂ©cision la plus juste. Mais on n’écoutera jamais les pressions des supporters, de l’entraĂźneur



AprĂšs la victoire contre Lyon, De Zerbi a parlĂ© d’un besoin “de 22, 23 joueurs de haut niveau dans le groupe, comme Lyon, Lille, Monaco”


Je ne suis pas d’accord. Il te reste 14 finales. Lille, Lyon, Monaco ont peut-ĂȘtre un effectif un peu plus ample, mais ils n’ont pas la qualitĂ© que nous avons, je ne vois pas de Luis Henrique, de Rabiot, d’Höjbjerg, de Rongier, de Balerdi, de Greenwood
 On a une Ă©quipe forte. On le savait dĂ©jĂ  au mois d’aoĂ»t. Il faut encore du temps. On a parlĂ© d’un projet de trois ans, cela fait six mois, tu es 2e de L1, il n’y a pas le feu. Avec le coach, on s’appelle jusqu’à pas d’heure, je ne lui ai jamais fait une promesse que je ne pouvais pas tenir.


Brassier, Wahi, KonĂ©, parmi vos grandes promesses de l’étĂ©, sont partis. Le mercato est-il la seule rĂ©ponse pour des jeunes joueurs en difficultĂ© sportive ? Pourquoi ce type de profil n’arrive pas Ă  grandir ici ?

Tu recrutes un joueur sur du scouting, par vidĂ©o, en se dĂ©plaçant Ă  des matches, via des Ă©changes tĂ©lĂ©phoniques, furtifs aussi dans un restaurant, par exemple
 Son caractĂšre, tu ne le dĂ©couvres qu’aprĂšs la signature. Au dĂ©but, tout est beau, tout est rose. Mais quand le joueur commence Ă  faire deux, trois matches sur le banc, quand il te fait des rĂ©flexions parce qu’on lui demande plus, dans l’intensitĂ©, sur la rigueur, le travail, le sacrifice, la rĂ©action au ballon perdu et qu’il rĂ©pond : “C’est la faute de l’autre, pas la mienne, ou c’est le coach, etc.”, lĂ , tu te dis : ça va ĂȘtre plus compliquĂ© que prĂ©vu pour en tirer le maximum. Dans les appels, la premiĂšre chose que De Zerbi dit aux joueurs, c’est : “Donne-moi ton cƓur, donne-moi ta tĂȘte, fais-moi confiance, suis-moi, et le reste ça viendra.” La rĂ©ponse : “Oui, oui, oui
” Si ça ne se traduit pas par des actes pendant des mois, on fait comment ? On fait semblant que tout va bien, parce qu’on les a choisis, parce qu’on ne veut pas se mouiller ? Nous, on a dĂ©cidĂ© de prendre des dĂ©cisions pour amĂ©liorer les choses.


Quitte Ă  ĂȘtre dans le changement permanent ?

Mon but n’est pas de changer d’équipe tous les cinq mois. On peut avoir de la patience, mais il y a des choses qui ne sont pas nĂ©gociables, le but est de se fier Ă  certains joueurs avec une certaine mentalitĂ© et d’aller de l’avant, comme un Isma Bennacer (recrutĂ© lors du dernier jour de mercato), par exemple, je sais qu’il remplit toutes ces cases. Je n’ai aucune peur Ă  le dire : pour certains, on continuera Ă  passer pour un hall d’aĂ©roport, mais on prendra la responsabilitĂ© de changer si l’attitude n’est pas bonne.


Un Wahi, vous ne pouvez pas découvrir ses failles mentales à son arrivée. Vous connaissez son agent depuis un bail, ses anciens coaches


Si Elye n’avait pas certaines failles, il ne serait pas allĂ© Ă  Lens ou chez nous, mais directement dans un top club. On a toujours Ă©tĂ© trĂšs clairs : “VoilĂ  comment tu interprĂštes ton mĂ©tier, voilĂ  ce que moi je vais te demander.” RĂ©ponse : “Ok, ok, ok
” Je ne suis pas dans la police, je peux ĂȘtre lĂ  pour les joueurs, matin, midi et soir, ça ils le savent, mais je dois mettre un cadre, une discipline, un environnement de travail. Celui qui ne peut pas rĂ©pondre Ă  ça, je n’ai pas de problĂšme Ă  m’asseoir et trouver des solutions. Elye vient de signer Ă  Francfort, il remplace Marmoush, parti Ă  City, et je suis persuadĂ© qu’il fera de trĂšs belles choses lĂ -bas.


Le dossier Paul Pogba pourrait-il revenir sur la table ?

C’est particulier. Un joueur, un homme qu’on aime beaucoup avec Pablo. Qui, dans un groupe, est important, un leader, un vrai mec de football, un passionnĂ©. Malheureusement, Paul a eu des blessures depuis quelques annĂ©es, il a eu sa suspension (voir page 10). On y a rĂ©flĂ©chi, on voulait le faire. Le problĂšme : si on fait venir un Paul Pogba qui n’est pas encore “fit”, est- ce que ça a du sens de faire basculer les Ă©quilibres, avec le cĂŽtĂ© mĂ©diatique autour, pour un joueur qui ne pourra pas participer Ă  cette fin de saison ? Je sais pourquoi l’OM est un projet qui lui parle, pourquoi il aurait sĂ»rement aimĂ© venir. On va suivre l’évolution sur les six mois, et s’il y a quelque chose Ă  faire, on serait ravis d’avoir un joueur comme Paul Pogba pour nous donner un coup de main l’annĂ©e prochaine, si l’occasion se prĂ©sente. »


« Comment jugez-vous vos débuts comme directeur sportif ?

J’ai envie de me baser surtout sur les sept derniers mois ! Les six premiers, j’ai essayĂ© de les oublier, mĂȘme si ça reste gravĂ©, c’est dur. Entre les dĂ©parts Ă  la CAN, le mercato encadrĂ© par la DNCG, peu de moyens pour recruter
 Une Ă©quipe trĂšs moyenne, une attitude catastrophique. Tant de choses Ă  changer, de bordel dans le club. Je me fais petit, je prends des notes. Je mets en alerte sur deux, trois points importants, le sĂ©rieux, le travail, remettre ça au milieu. On fait Ă  l’arrivĂ©e une demi-finale de Coupe d’Europe. La vĂ©ritĂ©, je ne sais mĂȘme pas comment. On prend. Tu finis 8e en L1, bien sĂ»r, c’est honteux, je le vis comme le plus gros Ă©chec sportif de ma carriĂšre. Et en fin de saison, j’ai dit : “Soit on dĂ©cide de prendre des dĂ©cisions radicales, soit on risque de foncer dans le mur.” Et moi, je n’ai pas le temps pour ça, j’ai d’autres projets. Pablo, en alignement avec le propriĂ©taire : “Non, non, on ne va pas aller dans le mur, s’il faut tout changer, on va tout changer. On va repartir sur une page blanche.”


Que fallait-il changer, en priorité ?

Quand j’arrive, je vois Aubameyang, 34 ans, un des plus grands buteurs des quinze derniĂšres annĂ©es, qui joue tous les matches, jeudi-dimanche-jeudi-dimanche, eh bien, il s’entraĂźne pareil qu’un Vitinha, qui a 22 ans et ne joue pas beaucoup. Je n’avais jamais vu ça dans ma carriĂšre. Il faut leur expliquer pourquoi on n’est pas sur le bon chemin. On a ramenĂ© un directeur de la performance, on a changĂ© des choses Ă  la formation. On leur met des sĂ©ances vidĂ©o, on a ramenĂ© un psychologue. On a dĂ©veloppĂ© le “player care”. Luis Henrique, quand Pablo le ramĂšne, on te dit c’est un crack, puis aprĂšs, qu’il n’est pas bon, il faut qu’il dĂ©gage au BrĂ©sil. Mais on a fait quoi pour l’aider ? Tu as donnĂ© un salaire Ă  un joueur fort, et puis dĂ©brouille-toi dans Marseille. Tu ne sais mĂȘme pas ce qu’il fait. Il a un prĂ©parateur physique Ă  la maison ? Tu dois savoir ce qu’il concocte. Un cuisinier ? Est-ce qu’il est en relais avec le nutritionniste du club ? Ça s’appelle faire du football, on n’est pas seulement lĂ  pour signer des contrats. Sauf qu’à Marseille, quand tu changes, tu te fais des ennemis Ă  l’intĂ©rieur.


Vous n’ĂȘtes pas plus patient, plus diplomate qu’avant ?

Non, pas du tout. Je suis trĂšs diplomate, mais je dis ce que je pense. Jusqu’au dernier jour, je vais toujours dĂ©fendre l’institution, les joueurs tant qu’ils sont dĂ©fendables, mon entraĂźneur. Si c’est un Ă©chec, le coach, ce sera mon Ă©chec. J’ai fait venir ma famille de DubaĂŻ, alors qu’ils ont dĂ©jĂ  beaucoup voyagĂ© pendant ma carriĂšre. ConcrĂštement, quand tu fais ce mĂ©tier-lĂ , Ă  Marseille, tu n’as pas de vie de famille. Les enfants, ma femme, ils sont lĂ , mais tu partages trĂšs peu, ce club te prend toute ton Ă©nergie. Je ne vais pas laisser des gens mal intentionnĂ©s mettre des bĂątons dans les roues pour le sportif.


ConcrĂštement, que voulez-vous dire ?

Si j’écoute les gens, je suis parano, je me fais des films toute la nuit. Je n’ai pas le temps de me faire des films, je ne dors pas la nuit. L’eau du robinet qui coule Ă  Marseille, elle est bonne, non ?

MG : Elle est trĂšs bonne.

Mais dans l’eau, il doit y avoir quelque chose de spĂ©cial, car des gens qui arrivent dans certaines fonctions Ă  l’OM, aprĂšs un mois et demi, ils se sentent pousser des ailes (1). Étant donnĂ© que moi, je suis radical dans ma façon de faire les choses, ces gens ne te disent pas en face : “Oh pourquoi il me dit ça ?” Ils font semblant d’avoir compris et derriĂšre, ils vont te casser, t’empĂȘcher de travailler. Aujourd’hui, l’OM, cela fait rĂȘver beaucoup de personnes. Moi, je ne rĂȘve pas. J’aspire Ă  aller en Ligue des champions, et le jour oĂč je partirai, me dire : “VoilĂ , j’ai pris ce club-lĂ  dans ces conditions, j’ai sacrifiĂ© deux, trois ans de ma vie, sĂ»rement pas plus, pour remettre le club Ă  ce niveau-lĂ . Vous ĂȘtes contents, pas contents ? Croyez-moi, j’ai fait le maximum tous les jours.” Je n’aurai pas laissĂ© des gens interfĂ©rer dans le sportif. J’ai essayĂ© de ramener des collaborateurs, comme ça ne correspondait pas avec ce qu’ils voulaient, ça a toujours mis du temps. Et les messages passĂ©s Ă  la presse
 Je n’étais pas la personne qu’ils auraient voulu voir aux commandes de ce projet-lĂ . Chacun a le droit de le dire au propriĂ©taire : “J’aurais voulu un autre directeur sportif.” Mais ils ne le font pas, ils agissent toujours par-derriĂšre. Je ne supporte pas cela.


Vous avez eu gain de cause, le propriétaire vous a promu en janvier


C’était trĂšs compliquĂ©, au dĂ©part, d’expliquer Ă  De Zerbi tout le bordel, mais je lui ai promis : “Ne t’inquiĂšte pas, je suis responsable. Je vais nettoyer tout ça, je vais te faire travailler dans un contexte comme si tu Ă©tais Ă  Sassuolo.” Aujourd’hui, il me dit : “Je ne sens pas une pression particuliĂšre ici, il y a cet engouement, c’est magnifique, et au club, je travaille bien, il y a mes hommes avec moi, c’est sain.” Mon rĂŽle Ă©tait d’isoler le sportif, le propriĂ©taire l’a compris et tant que Pablo est d’accord pour suivre ça, je n’ai de comptes Ă  rendre Ă  personne.


Quel est votre rapport Ă  Marseille ?

MĂȘme si je n’ai pas eu la chance de jouer avec l’OM, j’ai fait ramasseur de balles au VĂ©lodrome, j’ai revu rĂ©cemment une vidĂ©o avec Samir (Nasri), avant le match contre le Real Madrid, face aux Galactiques (en 2003), on court derriĂšre les ballons sur le cĂŽtĂ©. Pour le match contre Lyon (3-2), avec mon ami Nabil, on est arrivĂ©s au stade vers 18 h 30, et tous les escaliers devant le VĂ©lodrome Ă©taient pleins de monde. Je n’ai pu m’empĂȘcher de sortir le tĂ©lĂ©phone et de faire une vidĂ©o, je lui ai dit : “Putain, imagine, j’aurais fait ne serait-ce qu’un match ici !” Ce sont des ambiances qui me parlent, j’aurais Ă©tĂ© performant pour ces gens, Ă  100 %. J’ai signĂ© mon premier contrat Ă  18 ans, ma famille est venue. Ma mĂšre est restĂ©e Ă  Marseille, je suis toujours venu lui rendre visite pendant mes vacances, j’ai mes sƓurs ici. Ce club m’est cher. Je ne sais pas combien de temps je resterai, sĂ»rement pas longtemps, et je n’ai pas peur de le dire. C’est usant mentalement, physiquement. La seule garantie : je vais tout donner jusqu’au dernier jour. Je suis au contact des Marseillais au quotidien, de tous niveaux. Je sais pourquoi c’est important pour eux, pourquoi c’est important pour moi. Je suis en mission ; pour moi, ici, c’est une mission.


Et une transmission ?

Aujourd’hui, vous dire qu’on va aller en Ligue des champions, c’est impossible, je ne sais pas. Par contre, quand je prends le dernier match, je vois du caractĂšre, une Ă©quipe qui me ressemble, qui ressemble Ă  mon entraĂźneur, qui ressemble Ă  mon prĂ©sident. Pablo, il regarde 42 matches par week-end, comme De Zerbi, comme moi. Je ne peux pas accepter que nous, on ait un niveau de passion Ă  ce niveau, et que des gamins de 22-23 ans pensent que l’OM, c’est trois heures par jour et aprĂšs je fais autre chose. L’OM, c’est 8, 9 heures par jour, minimum. DerniĂšrement, j’ai eu une discussion de quinze minutes avec un joueur du club, qui ne comprenait pas pourquoi on avait mis des cours de français, deux fois par semaine, quarante-cinq minutes. Ça, ce sont des choses qui me gonflent au plus haut point. Si moi je dois expliquer Ă  un gamin de 22, 23 ans pourquoi, quand tu as un contrat long terme, c’est important de faire ces deux fois quarante- cinq minutes de français par semaine, c’est que tu n’as rien compris. »


« Vous ĂȘtes un fonceur, clivant aussi. Comment expliquez-vous ce fossĂ© avec les instances ?

Tout cela part de choses erronĂ©es. J’ai entendu des chroniqueurs dire, sur des chaĂźnes importantes, que j’avais Ă©tĂ© choisi par Pablo pour ĂȘtre le lien entre les supporters des quartiers nord et l’OM


MG : C’est à la marge.

Cela a Ă©tĂ© dit, je ne suis pas parano. J’ai entendu : “Ah mais Pablo avait peut-ĂȘtre besoin d’un garde du corps.” Vous vous rendez compte de ce que les gens se permettent de dire ? J’ai fait 450 matches au haut niveau, et mĂȘme si on ne m’aime pas, on ne peut pas me l’enlever, j’ai Ă©tĂ© capitaine de mon pays (le Maroc), j’ai jouĂ© Ă  l’Udinese, Ă  la Roma, au Bayern, Ă  la Juve. Pourquoi moi, quand je montre du doigt, je suis menaçant, pourquoi d’autres, quand ils vont dans le contact physique, ce n’est pas une menace (2) ? J’irai jusqu’au bout juridiquement pour montrer aux yeux de tous que c’est gravissime ce qui se passe.


Julien Fournier, ancien directeur gĂ©nĂ©ral de l’OGC Nice, nous confiait qu’il y avait une partie de folklore dans ces joutes, que tout le monde en rigolerait dans une dizaine d’annĂ©es, Olivier LĂ©tang et vous compris.

Si vous pensez une seconde que dans dix ans, j’en rigolerai
 Ce que j’ai vĂ©cu contre Lille
 l’une des plus grosses humiliations de ma vie. Je viens pour calmer mon coach, pour apaiser la situation. À l’arrivĂ©e, ça se chauffe, je n’ai rien Ă  voir lĂ -dedans, le match est terminĂ©, je ne viens pas mettre la pression, je dis seulement au quatriĂšme arbitre : “Dites-lui quand mĂȘme qu’il y avait penalty lĂ -bas.” Ça devient une menace et ça part sur une suspension de trois mois. Montrez-moi la rĂšgle prĂ©cisant que je n’ai pas le droit d’ĂȘtre lĂ . Il y avait soixante personnes ce soir-lĂ . M. Turpin n’a rien vu, il vient juste me mettre un carton rouge. Tu te sens minable, pas traitĂ© comme les autres.


À cĂŽtĂ© de ces polĂ©miques, vous ĂȘtes trĂšs bien intĂ©grĂ© dans le football français


On aimerait aussi ramener de la compĂ©titivitĂ© en L1. On dit qu’il n’y a plus d’argent dans notre Championnat, que certains clubs sont perdus, que d’autres sont en train de mourir. C’est vrai. J’ai essayĂ© de faire un Quentin Merlin de Nantes, un Amine Gouiri de Rennes, un Elye Wahi de Lens. Pourquoi au lieu d’aller acheter en Italie, en Angleterre ou en Espagne, on n’essaie pas de faire tourner l’argent en France ?


Allez-vous apprendre à gérer votre cÎté émotionnel ?

L’émotionnel et la passion. Mes qualitĂ©s, ce sont celles-lĂ . Tu peux trouver 150 directeurs sportifs meilleurs que moi, plus compĂ©tents. En tant que joueur, si j’ai rĂ©ussi, ce n’est pas grĂące Ă  mes qualitĂ©s physiques, techniques. C’est grĂące Ă  mon envie de rĂ©ussir. Je ne vais pas Ă©couter les gens et commencer Ă  prendre de la hauteur comme on dit, ça, ce n’est pas moi. Mais je continuerai Ă  passer des messages clairs, directs, sans manquer de respect Ă  qui que ce soit.


Il y aura donc d’autres sorties mĂ©diatiques “à la Clauss” (3), comme l’an dernier. Vous ne la regrettez pas ?

(Sourire.) Et c’est tant mieux pour vous, non ? Clauss est un garçon que j’apprĂ©cie Ă©normĂ©ment, je l’ai revu Ă  Nice, ça m’a fait plaisir de le prendre dans mes bras. Mais Ă  ce moment-lĂ , il Ă©tait bon de faire cette sortie mĂ©diatique. Il n’y avait rien de personnel, quand je pense qu’on a parlĂ© de harcĂšlement
 Cela a peut-ĂȘtre surpris. Wahi, je lui ai dit au moment de partir : “Si tu me croises un jour Ă  Paris ou Ă  DubaĂŻ, n’hĂ©site pas Ă  venir Ă  ma table, tu es mon invitĂ© et j’aurai plaisir Ă  manger avec toi.” Parce que ça reste un bon garçon. »

(1) Selon plusieurs sources au club, Benatia ferait notamment allusion aux anciens patrons du centre de formation, Marco Otero et Yann Danielou, Ă  l’ancien DG StĂ©phane Tessier et Ă  l’actuelle co-DG en partance et ex-DRH, CĂ©cilia Barontini.

(2) Benatia et le prĂ©sident du LOSC Olivier LĂ©tang ont respectivement Ă©tĂ© sanctionnĂ©s de trois mois de suspension ferme plus trois mois avec sursis et d’un mois de suspension ferme plus un mois avec sursis par la commission de discipline de la FFF pour leur comportement auprĂšs du quatriĂšme arbitre Ă  la fin d’OM-Lille (1-1, 3-4 aux t.a.b.), le 14 janvier, en Coupe de France.

(3) Dans une interview Ă  Canal+ le 18 fĂ©vrier 2024, Benatia avait notamment dĂ©clarĂ© : « Je suis arrivĂ© en novembre, on m’a mis en garde sur deux, trois joueurs dont le comportement Ă©tait parfois un petit peu limite. Jonathan faisait partie de ces joueurs-lĂ . »

Ces passages :

Quand j’arrive, je vois Aubameyang, 34 ans, un des plus grands buteurs des quinze derniĂšres annĂ©es, qui joue tous les matches, jeudi-dimanche-jeudi-dimanche, eh bien, il s’entraĂźne pareil qu’un Vitinha, qui a 22 ans et ne joue pas beaucoup. Je n’avais jamais vu ça dans ma carriĂšre.

Il faut leur expliquer pourquoi on n’est pas sur le bon chemin. On a ramenĂ© un directeur de la performance, on a changĂ© des choses Ă  la formation. On leur met des sĂ©ances vidĂ©o, on a ramenĂ© un psychologue. On a dĂ©veloppĂ© le “player care”.

Luis Henrique, quand Pablo le ramĂšne, on te dit c’est un crack, puis aprĂšs, qu’il n’est pas bon, il faut qu’il dĂ©gage au BrĂ©sil. Mais on a fait quoi pour l’aider ? Tu as donnĂ© un salaire Ă  un joueur fort, et puis dĂ©brouille-toi dans Marseille. Tu ne sais mĂȘme pas ce qu’il fait. Il a un prĂ©parateur physique Ă  la maison ? Tu dois savoir ce qu’il concocte. Un cuisinier ? Est-ce qu’il est en relais avec le nutritionniste du club ? Ça s’appelle faire du football, on n’est pas seulement lĂ  pour signer des contrats. Sauf qu’à Marseille, quand tu changes, tu te fais des ennemis Ă  l’intĂ©rieur.

Je ne peux pas accepter que nous, on ait un niveau de passion à ce niveau, et que des gamins de 22-23 ans pensent que l’OM, c’est trois heures par jour et aprùs je fais autre chose. L’OM, c’est 8, 9 heures par jour, minimum.

Derniùrement, j’ai eu une discussion de quinze minutes avec un joueur du club, qui ne comprenait pas pourquoi on avait mis des cours de français, deux fois par semaine, quarante-cinq minutes. Ça, ce sont des choses qui me gonflent au plus haut point.

Si moi je dois expliquer à un gamin de 22, 23 ans pourquoi, quand tu as un contrat long terme, c’est important de faire ces deux fois quarante- cinq minutes de français par semaine, c’est que tu n’as rien compris.

Heureusement qu’il est là pour changer la culture au sein du club


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Savoir que c’est l’OM qui a refusĂ© Pogba et non l’inverse, c’est presque
 beau.
Mon club grandit, j’espĂšre que les rĂ©sultats suivront aussi.

il est entrain de faire ce que Letang a fait à Lille depuis 2-3 ans. c’est trùs important, on est en retard en France là dessus.

Donc on était sur Pogba Koulibaly et Laporte, ça promet pour le mercato si on va en LDC

Désolé mais pour moi les 3 sont cramés !

3 « J'aime »

Comme Aubameyang? Sanchez?
AprĂšs Pogba je pense que c’est plus un mec de coups comme les CDM avec la France que un vrai joueur rĂ©gulier etc. Mais un coup de un an pour redorer son image et pourquoi pas signer un gros contrat ailleurs aprĂšs avoir eu son challenge sportif pourquoi pas j’y crois. Koulibaly aucune idĂ©e. Laporte pareil aucune idĂ©e de son niveau physique actuel. AprĂšs je suis persuadĂ© que des joueurs comme ça qui ont eu ce genre de carriere si ils ont les crocs ils seront au niveau.