📰 ActualitĂ© et politique française

Je suis d’accord sur le fond.
En l’état, en revanche, c’est la contrepartie de l’exploitation des Ă©tudiants internes par la fonction publique.

C’est le deal. T’en chies pour sauver l’hĂŽpital public, on te laisse aller facturer des dĂ©passements d’honoraires Ă  des bobos sur la cĂŽte.

Toucher Ă  ça, nĂ©cessite d’assumer les conditions dĂ©plorables qu’ils connaissent et la responsabilitĂ© de l’Etat. Mais on sait qu’on est plus enclin Ă  taper sur l’autre qu’à reconnaĂźtre ses torts.

7 « J'aime »

Perso je trouve que c’est prendre le problĂšme Ă  l’envers. C’est Ă  la collectivitĂ© de rendre le reste de la France attractive plutĂŽt que de toujours palier Ă  grands coups d’injonction.

Ou alors qu’on fonctionnarise les mĂ©decins, mais ça rĂ©soudra pas le problĂšme de la crise des vocations.

Je suis fonctionnaire de l’État rattachĂ© au ministĂšre de l’écologie : nous sommes prĂ©sents dans les villes prĂ©fectures majoritairement mais pas que (un peu d’effectif en sous-prĂ©f). En dĂ©but de carriĂšre, nous avons un choix extrĂȘmement limitĂ© de postes (autant d’offres de postes que de laurĂ©ats) afin que les territoires « en dĂ©prise Â» soit dotĂ©s d’effectifs suffisants.

ça permet au Lot, Ă  la Haute-Marne, Ă  l’Indre (la liste pourrait ĂȘtre longue) de disposer d’agents dĂ©diĂ©s Ă  la mise en Ɠuvre des politiques publiques liĂ©es Ă  l’écologie.

Je trouve que c’est une excellente chose.

Alors vous me voyez venir : alors que je n’ai pas eu le choix en dĂ©but de carriĂšre de mon lieu d’affectation, sur des sujets ou, avouons le nous, si je ne branlais rien, le soleil continuait de se lever Ă  l’Est et se coucher Ă  l’Ouest, ça me fasse un peu mal au cul que des mĂ©decins qui gagnent 3 fois mon salaire minimum (oui)(d’ailleurs @Ghoul de quelles conditions dĂ©plorables parles tu ? personne ne les oblige Ă  bosser 70h par semaine Ă  ce que je sache), se plaignent de ne pas pouvoir s’installer oĂč ils le souhaitent.

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, c’est assez incomprĂ©hensible que les professions essentielles Ă  la nation ne soit pas plus rĂ©glementĂ©es : bien sĂ»r que les mĂ©decins doivent ĂȘtre des fonctionnaires, et assurer une couverture Ă©galitaire du territoire.

reporter la charge sur l’État qui ne saurait pas rendre attractif les territoires ruraux revient exactement au mĂȘme : aux mĂȘme maux les mĂȘmes remĂšdes : les territoires sont en dĂ©prise et les mĂ©decins fuient les dĂ©serts mĂ©dicaux car on a laissĂ© faire : libĂ©ralisme, droit Ă  la propriĂ©tĂ© privĂ©e, capitalisme


Il n’y a qu’une seule maniĂšre de lutter contre tous ces problĂšmes : lutter contre le libĂ©ralisme :arlette:

edit :
l’extrĂȘme prĂ©caritĂ© des mĂ©decins en 3 graphiques :

3 « J'aime »

Je parle des internes. Quand ils sont internes en hopital public ils bossent 70h. Aprùs, c’est à la carte.

2 « J'aime »

Avec les mĂȘmes salaires et conditions que le reste de la fonction publique ? Dans 20 ans on n’a plus de mĂ©decins.

C’est trĂšs diversifiĂ© la fonction publique. Il y a DES salaires et DES conditions, dont certaines sont justes et attractives.

Mais sur un nombre aussi important de personnes ?

Le fonctionnariat implique qu’ils deviendront salariĂ©s, et rien que la suppression du statut libĂ©ral va faire qu’une bonne partie des « vocations » vont disparaĂźtre.

Si je suis d’accord sur le fond, qu’imposer ça n’est pas deconnant, dans les faits ça ressemble surtout Ă  la fausse bonne idĂ©e.

Je rappelle qu’en moyenne un interne se suicide tous les 18 jours en France. Alors je ne tomberai pas dans le « diviser pour mieux rĂ©gner » que tente ce gouvernement une fois de plus.

Moi je sais juste que j’ai dĂ©mĂ©nagĂ© en Normandie il y a environ 6 mois. Impossible de trouver le moindre mĂ©decin traitant. Ils refusent tous. SystĂ©matiquement.

Il y en a mĂȘme certains oĂč j’ai envoyĂ© des lettres de motivation. Non mais allĂŽ quoi ? Ils n’ont mĂȘme pas daignĂ© me rĂ©pondre.

Globalement, ma pathologie est bien suivie par mon hĂŽpital Ă  Garches, mais c’est quand mĂȘme important que j’ai un mĂ©decin traitant en cas de problĂšme rapidement.

Et je ne vous parle mĂȘme pas des dermatologues. Ils ne font plus que du laser. La dermatologie mĂ©dicale, ça n’existe plus du tout pour eux. J’ai demandĂ© Ă  doctolib de me trouver un dermatologue au plus proche de chez moi. Il m’a trouvĂ© un rendez-vous en juillet Ă  Paris. :sac: On est Ă  environ 2h45 de Paris. Du coup, je ne l’ai pas pris, Ă©videmment.

Ma mĂšre va voir un ophtalmo mardi, 1h15 de route. Enfin, 2h30, aller-retour.

C’est la folie ici.

3 « J'aime »

Je crois que c’est une des « pires Â» rĂ©gions de France pour la couverture mĂ©dicale (hors centre oĂč c’est
 sans commentaire). Mis Ă  part la Seine-Maritime et Calvados, ca a l’air dĂ©sertique. :confused:

EDIT : En fait, il y a bien pire. :sac:

Pourtant, je suis en Seine-Maritime. :sac:

1 « J'aime »

La source : CARTE. Généralistes, dentistes, sages-femmes
 Votre commune est-elle mieux lotie que les autres en matiÚre d'accÚs aux soins ?

Le Cher


:homelander:

Dans un monde idéal, ce sont eux qui se battraient pour avoir un bon client comme toi :sac:

1 « J'aime »

AprĂšs, objectivement, c’est vrai que moi, il y a des mĂ©decins quand mĂȘme.

Tu tapes gĂ©nĂ©raliste, je crois qu’il y en a 28 Ă  moins de 20 kilomĂštres de chez moi.

C’est Ă©norme 28 je trouve pour la campagne. MĂȘme s’il y a quand mĂȘme une ville de 20 000 habitants dans le secteur.

Mais ils refusent tous les nouveaux patients.

Alors pour ĂȘtre tout Ă  fait honnĂȘte, il y en a un qui accepte, mais c’est moi qui ne veux pas y aller. Il a 80 ans, il a Ă©tĂ© mis en examen pour 3 homicides. Et il consulte de 10h jusqu’à 2h du matin, Ă  peu prĂšs tous les jours. Alors, officiellement, il a abrĂ©gĂ© les souffrances de trois patients. Mais imagine, il considĂšre que ma maladie me fait trop souffrir. Moi, je ne prends pas le risque. :sac:

@Steven : Mais tellement il y en a une, les avis de Google, c’est de dire qu’elle est trĂšs dĂ©sagrĂ©able quand tu viens la voir pour une angine ou pour une ordonnance pour le sport, qu’elle est beaucoup plus intĂ©ressĂ©e par les cas un peu plus complexes. Mais j’étais le patient idĂ©al, quoi. Et ben mĂȘme pas, elle a rĂ©pondu.

@Tyler MalgrĂ© la Seine-Maritime, je suis quand mĂȘme bien en zone rouge.

2 « J'aime »

Je pensais qu’avec ta maladie les mĂ©decins Ă©taient obligĂ©s de te prendre.

Je ne crois pas, mais dans tous les cas, je n’ai jamais accĂšs aux mĂ©decins parceque je me fais rembarrer dĂšs l’accueil.

J’ai cherchĂ© et j’ai rien trouvĂ© donc je pense qu’effectivement il peut refuser mais je trouve ça fou. Avec mon diabĂšte et mon Ă©pilepsie ça va ĂȘtre sympa.

1 « J'aime »

« Les mĂ©decins veulent tous aller en CĂŽte d’Azur Â» :

Nord is the new Saint Tropez visiblement.

Et c’est pas pour ça qu’on a facilement des rendez vous ou un mĂ©decin traitant par chez nous

3 « J'aime »

C’est clair, et encore je suis parmi les mieux lotis vu que j’ai un rdv en 2 jours gĂ©nĂ©ralement