Il y a pas de Topic pour Ghost of Tsushima donc je vais détailler un peu ici pour le coup 
En préambule, mais je crois je l’ai déjà dis ici, mes expériences d’Assassins Creed se terminent avec Black Flag et III que je n’ai pas fini. Notamment à cause des sorties de l’Animus qui me coupaient toute immersion.
Pour GoT, j’ai rarement eu une expérience d’immersion aussi forte. Parce que je suis profondément amoureux de l’Asie et des Samouraïs, que j’ai été influencé dans mon appréhension de cette culture par les films de Kurosawa et le série des Zatoichi dont le jeu s’inspire beaucoup pour sa mise en scène et que pouvoir passer tout le jeu en Japonais sous-titré c’est magnifique. Mention à la voix du héros, doublé par Kazuya Nakai qui a fait les voix de Mugen dans Samurai Champloo et de Roronoa Zoro dans One Piece. Ajoutons à ça une musique discrète mais très efficace et c’est toujours la séduction la plus complète quand j’allume la console.
Après, ça va être très personnel, mais l’immersion s’est également accru par le fait que j’ai toute de suite débuté en difficulté maximale. Dans les premiers temps, un coup de sabre suffisait à me faire mourir. C’était brutal, frustrant parfois même si pas au niveau d’un Sekiro mais à la hauteur de ce que j’imagine pour des combats de Samourais : des échanges de coups vifs et nerveux conclus de parades comme d’esquives très esthétiques jusqu’à la faille létale. J’en suis à pas loin de 50 heures de jeu maintenant et je sue toujours face à des rencontres aléatoires sur la map où six guerriers mongols peuvent me mettre en pièce si je la joue main dans le slip ! Ce qui fait qu’on va progressivement s’orienter vers deux approches des affrontements : Samourai ou bien Ninja.
Pour ce qui est des affrontements comme un Samourai, c’est résumé par la phrase -approximativement retranscrite- d’un personnage du jeu : « L’honneur nous impose de regarder dans les yeux l’adversaire que nous allons tuer ! ». On afrronte donc l’ennemi en face, en signalant sa présence par des affirmations rudes qui vont attirer l’attention de tous alors que le terrain aurait pu être propice à l’embuscade, au coup dans le dos… La confrontation, c’est voir le meilleur guerrier adverse s’avancer vers vous pour un duel au préambule sous tension. Un moment de flottement avant l’affrontement et le déluge de violence où, sur le principe du QTE, on guette l’attaque adverse au milieu des feintes et provocations pour finalement l’ouvrir de l’aine au plexus d’un coup de sabre incroyablement bien stylisé ou bien se voir blessé dans des proportions dramatiques avant que, dans tous les cas, l’affrontement chaotique ne débute ensuite. Car une fois le premier ennemi tombé, les autres se jettent sur vous. Les Mongols -et autres adverses du jeu que je ne mentionnerai pas sans spoiler- ne partagent pas franchement votre sens de l’honneur et n’ont pas de pitié à vous tomber dessus à plusieurs. Ca ne nous tombe pas dessus un par un et ça participe à la rudesse des affrontements. D’autant que l’adversaire est assez varié finalement : Epéistes, Piquers, Guerriers équipés d’un bouclier, Utilisateurs de Poudre Noire et Archers tirant à tout va dans la mêlée complètent les chiens qui vous harcèlent sur les ordres de leurs maitres ainsi que les Brutes -des colosses qui distribuent des attaques imparables mais esquivables- sous les ordres de Chefs de Guerre enfouis sous de solides armures. Au début, c’est très fouillis car chaque adversaire réagis différemment à vos attaques mais à force d’affrontements et d’observations vous débloquez des postures de combat vous offrant des avantages face à chaque type d’ennemi et l’on switch à loisir entre chacune d’entre elles pour vaincre les troupes ennemis. L’ergonomie du changement n’est pas idéale mais on s’y fait quand même assez bien et elle participe à des affrontements nerveux et intenses où je ressors encore satisfait de voir mon personnage essuyer le sang sur sa lame avant de la remettre au fourreau.
Sauf que cet affrontement frontal a ses limites lorsque l’on cherche à prendre les camps de l’ennemi abritant des dizaines de soldats et c’est là où l’aspect Ninja entre en compte.
On a la possibilité de partir sur un système d’infiltration que je ne qualifierai pas d’idéal mais qui a le mérite d’être crédible à partir du moment où l’on attaque de nuit. En journée, c’est parfois assez ridicule de vous des ennemis à 30 mètres ne pas vous voir escalader un mur… Les contrôles sont fluides et les éliminations aussi variées que tous les outils à disposition pour nettoyer les positions fortes ennemies : arc court, long, kunais, grappin, poudre noire, bombe fumigène… Il y a de quoi parer à toute éventualités face à des camps où des objectifs supplémentaires sont dispensés (libérer des prisonniers, récupérer des provisions…) et où l’ennemi dispose de moyens de vous repérer avec ses sentinelles, chiens comme aigles. Globalement, j’ai toujours la petite tension de me faire repérer lors de ces phases mais ça reste une approche bien plus simple que l’affrontement « avec honneur ». Et là dessus, je suis un peu déçu que le jeu ne pousse pas sa logique du début. Sur la première map, j’ai facilement nettoyé deux avant postes ennemis avec une furtivité de ninja mais au détour d’un kill dans le dos, le jeu m’a surpris d’une petite cutscene où l’on voit notre héros plus jeune avec son Sensei lui rappelant l’importance de l’honneur avec une phrase qui m’a vraiment pris sur le coup « Tout le monde peut être un tueur, mais peu de gens peuvent être Samourai. » Et sur le coup, ça a vraiment eu son petit effet sur moi : j’ai commencé à revoir ma façon de jouer en privilégiant les affrontements direct plus que l’infiltration et les coups dans le dos mais si j’ai dû y recourir dans certaines situations. Et je suis un peu déçu (même si ça viendra peut être plus tard, après tout je ne suis qu’au début de l’acte 2) que le jeu n’ait pas multiplié ces intervention là pour insister sur le fait qu’avoir des principes est une chose mais que s’y tenir en est une autre !
Ce dernier point est un peu le centre de l’histoire avec un héros vétéran d’une bataille initiale virant à la boucherie et qui se retrouve à incarner l’espoir de la délivrance face à un oppresseur aux ambitions débordantes. C’est assez convenu dans son déroulé pour le moment même si j’ai hurlé mon plaisir sur un retournement de situation à la fin de l’acte 1.
D’habitude, je me perd dans les mondes ouverts au point de ne plus revenir à la trame principale mais là je trouve que c’est plutôt bien amené. En gros, on va croiser des habitants de l’île et en sauver d’autres qui vont vous informer de la situation sur le conflit, vous lancer dans de petites quêtes ou vous embarquer dans des vendetta personnelles auxquelles vous participerez sous réserve qu’ils soient à votre côté lorsque le moment de la bataille finale sera venue. C’est pas révolutionnaire pour moi, mais ça a le mérite de rendre le monde vivant en plus de quelques activités annexes qui servent à faire progresser vos compétences pour le combat mais qui vous ramènent toujours plus ou moins vers le récit initial.
Et sinon, c’est beau à en crever… Je comprend à quel point les gens ont pu donner vie à des dingueries avec le mode photo. Mention spéciale à l’absence de mini-carte sur l’écran. Pour vous déplacer vers des points d’intéret, vous devez les sélectionner dans le menu et une fois en jeu c’est le vent qui vous indique la direction à prendre. C’est beau et très efficace !
Du coup, je ne sais pas si c’est un meilleur AC que AC, mais c’est pour moi l’un des meilleur monde ouvert auquel j’ai joué ces dernières années. Red Dead Redemption 2 attend sagement que j’en ai terminé pour entrer dans la danse et bouleverser la hiérarchie 
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