SERVETTE FC - NATI - 6ème saison
On repart pour un tour supplémentaire, avec en ligne de mire l’Euro 2022 en fin de saison avec la Suisse.
Transferts :
On commence comme d’habitude avec Servette. Enormément de départs cette saison, dont trois sur le gong du mercato, le 31 août, avec trois clauses libératoires posées. Mbe Soh, Ugrina et Fonseca s’en vont malheureusement. Trois titulaires ou futurs titulaires à remplacer. Abou Ba partira lui en janvier, car nous avons comblé les manques au milieu entre temps.
Beaucoup de départs, donc, mais qui nous ont permis d’être également plus actifs sur le marché. Alex Pinto nous rejoint définitivement après quatre saisons en prêt. Balanta venait pour renforcer notre défense, mais le départ de Mbe Soh m’a poussé à investir sur le poste. Tiago Djalo et Ayrton Vazquez signent donc sur le gong. Au milieu, malgré deux départs, seul André Fernandes nous rejoint dans un premier temps. Mais nous réalisons en novembre un énorme coup en rapatriant la pépite genevoise Denis Zakaria. Enfin, Amine Gouiri est un très gros coup et un renfort de poids en attaque. La connexion OL - Servette fonctionne toujours.
Super League :
Pas plus de suspense que d’habitude en championnat. On se permet de faire tourner, les remplaçants étrillent Bâle ou YB chez eux (0-4 et 1-5), tout se passe bien. A noter les maintiens assez nets de Sion et Lausanne, une bonne nouvelle pour le football romand.
Coupe de Suisse :
C’est peut-être le parcours le moins facile que l’on a eu en terme de résultat. Mais comme souvent pour la finale de Coupe de Suisse, nous avons fait sans nos internationaux. Moi-même était déjà en train de m’occuper de la Suisse. Bref, un titre de plus sur la scène nationale où nous avons largement pris nos aises.
Ligue des Champions :
On tombe sur le groupe de la mort, et au moment du tirage je me dis qu’accrocher l’Europa League sera déjà une victoire. Mais on parvient à battre le favori d’entrée, on commence à y croire. Et puis on enchaîne quatre matches nuls, dont deux fois où l’on concède l’égalisation en fin de match. Mais on parvient à nous imposer lors de la dernière journée et…
On termine premier du groupe! Pas un mince exploit compte tenu de nos adversaires et une grande fierté. Mais on est vraiment pas chanceux, et on tombe contre l’Atlético, champion d’Espagne en titre et double finaliste malheureux de la LDC. Autant dire que c’est le moment de prendre la porte…
Ou de sortir un exploit retentissant! Au terme d’un de nos plus beaux matches depuis mon arrivée, on s’impose 3 à 0 au Wanda Metropolitano! Au retour, on mène 3-1 avant de voir la furia des Colchoneros s’abattre sur nous. Mais nous ne craquons pas complètement et conservons notre avantage.
Le tirage au sort nous offre un duel contre le Dortmund de Lucien Favre, un exemple pour le jeune entraîneur romand que je suis.
Mes joueurs sont des héros! Au terme d’un match hyper serré en Allemagne, le joker André Fernandes envoie un boulet de canon de 30 mètres pour nous faire virer en tête. Au retour, les joueurs de Lucien Favre se découvrent et craquent sur nos contres, on verra les demi-finales et un autre club allemand, avec l’ogre bavarois.
Vous cherchiez LA performance de notre histoire? Vous pensiez que le 3-0 à Madrid pouvait l’être? Moi aussi. Mais ce match retour à Munich, après un match aller déjà parfaitement maîtrisé (dans lequel nous loupons un pénalty à la 89e minute), est un récital. Nous l’attaquons pied au plancher et, après moins de vingt minutes, nous menons déjà 0-3. Coman réduira la marque à la 88e minute, mais les joueurs fêtaient déjà la qualification en finale. Ce sera contre le Manchester City de Pep Guardiola, dominateur du Real en demi-finale, tout un symbole pour moi. Et ce sera sans Gouiri, blessé lors du match retour et out pour un mois.
Je vais être franc, je suis sur le cul. Pas d’autres mots. City était meilleur sans doute, mais on a loupé deux ou trois énormes occasions aussi. Diego Nunes nous a porté durant toute la phase à élimination directe et la blessure de Gouiri lui mettait encore plus de poids sur les épaules. Il n’a pas failli. On est fucking champions d’Europe!
Effectif :
Les titulaires : Racioppi - Henrique, Djalo, Vazquez, Pinto - Manis, Zakaria, Jota, Biskup - Gouiri, Nunez
Quand je parle de titulaires, je dirais le onze de départ pour la Ligue des Champions. En réalité, je fais énormément tourner, et un jeune de 17 ans comme Lacroix, par exemple, est retourné en -21 avant le screen mais avait fait ses matches également. Alexander Huber, plus jeune buteur de l’histoire de la LDC avec son but en demi-finale contre le Bayern à 16 ans, est déjà performant chez nous.
Au niveau du mercato, il est à noter que nous avons signé, dès l’été dernier, le jeune Charles Sandoz, de GC, un ailier droit suisse très prometteur pour une dizaine de millions d’euros. Deux jeunes attaquants français nous rejoindront également en fin de saison.
A noter que tout se passe bien pour les jeunes. Nos -21 seront en Challenge League dès l’an prochain (2ème divison), là où nous étions à mes débuts, et ça ne se passe pas trop mal pour les -18 non plus, qui ont gagné absolument TOUS leurs matches cette année. Pas une surprise non plus :
Concernant la Suisse, je vais en parler rapidement encore une fois.
Nous avons dominé notre groupe de qualification sans aucun problème, remportant tous nos matches.
La phase de groupe c’est plutôt bien déroulée. Une victoire d’entrée contre le Kosovo, un nul avec l’équipe bis contre la Bulgarie un peu frustrant, et une victoire contre le Danemark pour nous assurer la première place.
En huitième, nous affrontons la Pologne. Grosse domination, on mène 1-0, mais la Pologne égalise sur sa première frappe cadrée. On pousse pour passer l’épaule, et à la 93e on se fait piéger comme des amateurs. Un contre, Milik en une touche, 2-1 pour les Polonais. Sauf qu’on a des ressources mentales. On engage, on attaque, corner. Toma reprend le second ballon de volée et égalise! On s’imposera en prolongations 4-2 pour défier l’Italie en quart de finale.
Les Italiens, que l’on avait privé de titre mondial un an et demi auparavant, veulent leur revanche. Mais nous ouvrons le score dès la 2ème minute! Deux minutes plus tard, l’Italie obtient un pénalty, mais Racioppi la sauve. On fera le break en début de deuxième mi-temps, et la réduction du score de l’Italie à la 88e ne nous inquiétera pas outre mesure. Place à la demi-finale contre l’Angleterre, comme en Coupe du Monde.
Mais l’Angleterre a encore progressé. Jadon Sancho ouvre le score en début de deuxième mi-temps, nous punissant de notre imprécision. On pousse et à la 85e, Stergiou égalise sur corner. On va encore en prolongations. On les domine, même. Et à la 119e, la délivrance : on obtient un pénalty. Balle de match. Rodriguez s’élance… et Pickford la sort. On ira aux tirs aux buts. Et à nouveau, on mène, Racioppi sortant un pénalty. Toma, notre cinquième tireur, a à son tour la finale au bout du pied. Mais lui aussi se loupe, envoyant sa frappe à côté des cages. Akanji loupera à son tour, et l’Angleterre se qualifie pour la finale de l’Euro (qu’ils perdront face à l’Espagne).
Je quitte la Nati suite à cette compétition. Je pensais aussi à quitter Servette, mais l’Euro est arrivé immédiatement après la finale de la LDC, et le championnat reprenait quelques jours après le match contre l’Angleterre… je ne me voyais plus partir.