Bonne nouvelle qu’il soit retourné chez toi, maintenant profitez bien tous les deux
Je remonte le sujet comme j’ai besoin de parler vu la tournure prise ces dernières semaines.
D’abord bien entendu des nouvelles de mon père.
En l’état il va plutôt bien, on a eu une petite alerte en juin avec un petit malaise, mais les médecins ont vite déterminé que c’était d’origine nerveuse et non cardiaque et que ce n’était pas si rare dans la continuité d’une telle opération.
Sinon, il a repris son cumul emploi-retraite tout doucement, à peu près deux mois après son retour, en ne bossant plus que certains matins pour le moment et en ayant renoncé à quelques actes potentiellement dangereux.
C’est d’ailleurs grâce à votre générosité qu’on a pu reprendre aussi doucement, en effet comme il me restait des fonds de la collecte de décembre/janvier, j’ai pu payer une partie de nos courses pendant un bout de temps, ce qui l’a aidé à tenir, mais aussi à pouvoir partir en vacances aux dates habituelles (on a tendance à partir longtemps, car on a un vieux mobile home et que la location à l’année nous est faite à prix d’ami, et comme mon père a 2-3 clients là bas, il peut travailler un peu pour prendre en charge une partie des dépenses), ce qui lui fait énormément de bien tant psychologiquement que physiquement (l’air marin aide un peu pour ses soucis pulmonaires).
Et c’est là que les emmerdes ont repris, non plus pour lui, mais pour moi.
D’abord j’ai mentionné que c’est un vieux mobile home, et l’an dernier, la planche sous le lit a cédé, du coup on a stabilisé ça avec un parpaing.
Du coup vous pouvez déjà vous douter que dormir sur un parpaing pendant 2 mois alors que j’ai déjà un dos pas au mieux, c’est pas l’idée du siècle.
Je peux diminuer ça comme j’ai du tramadol sous la main justement pour gérer les plus gros soucis à ce niveau, mais il y a un double effet vicieux.
Le premier, c’est le risque d’addiction, du coup il y a des jours où je m’en prive volontairement.
L’autre, c’est que ça a un effet de potion magique sur moi ce truc, je n’ai plus besoin de dormir après ça (or comme je ne taffe pas, j’ai tendance à dormir que quand j’en ai besoin). Du coup je me retrouve à me lever tard, ce qui fait que je me sors de certaines activités matinales que j’aime usuellement faire en vacances (genre aller à la piscine avant qu’il y ait plein de monde comme j’ai un petit côté agoraphobe).
Et en plus, le côté potion magique ça fait que je me retrouve à alterner entre des phases assez euphoriques et des moments de déprime comme le combo entre l’absence totale d’avancée sur mon projet pro (une combinaison entre des pistons qui ne marchent jamais, le besoin d’adapter mon poste avec du télétravail qui fait peur à certains employeurs, et le fait que France Travail semble totalement incapable de m’orienter vers des postes plus modestes pour mettre un pied dans l’entreprise) et les soucis intrinsèques à ces vacances.
Bon jusque là, c’est dur, mais j’ai connu pire. Mais on a pris un tournant encore plus sévère il y a 10 jours.
En effet, comme je vis de l’AAH, je suis censé la toucher le 5 de chaque mois, et j’ai un double problème là dessus.
Le premier c’est que mes droits expirent à la fin de ce mois ci (donc en théorie mon dernier versement est le 5 septembre). Le dossier est déposé depuis 7 mois, mais la MDPH avance à un rythme d’escargot récemment.
Mon père les a contactés, et ils nous ont dit de rappeler après le 15 août pour me déclarer en rupture de droits, ce qui initierait une procédure d’urgence. Donc du stress en plus.
Le second, et de loin le plus grave, c’est que je n’ai pas reçu de paiement le 5 août.
La CAF est totalement injoignable au téléphone (mon père a tenté d’attendre 1h30 au téléphone plusieurs fois) et la réclamation par mail n’a pas encore eu de réponse.
Sur leur site il est indiqué que les paiements sont suspendus.
Notre première piste, c’est une erreur de leur part, comme les droits arrivent à expiration à la fin du mois, ils auraient pu confondre avec une suspension en début de mois.
On a appelé la MDPH qui a confirmé notre interprétation de la chose.
Du coup mon père a contacté le conseil départemental, le conseil a demandé qu’on rédige un courrier à la présidente pour activer un peu la MDPH, et nous a renvoyés vers une assistante sociale en ce qui concerne la CAF.
L’assistante sociale a regardé de son côté, et a fini par tomber sur une demande de curatelle à mon nom.
Le hic, c’est qu’on ne voyait vraiment pas de qui ça pourrait venir, comme mon médecin traitant et ma psychologue ont toutes deux démenti catégoriquement qu’elles puissent envisager faire ça un jour.
Du coup on s’est retournés une fois de plus devant le département, qui nous a donné le contact d’une administration en charge des curatelles.
Et il y avait en effet une demande pour une personne ayant mon nom, mais pas ma date de naissance.
Du coup, on commence à privilégier la piste d’une erreur d’identité.
Si c’était arrivé il y a 3 ans quand j’avais de l’épargne, je n’en aurais pas eu grand chose à faire, j’aurais pu voir venir le temps que ça se règle.
Mais là j’étais sur la paille, comme j’avais utilisé toutes les réserves du printemps et mon découvert autorisé pour mettre mon père dans les meilleures dispositions (comme expliqué plus tôt).
Heureusement, quelqu’un que vous connaissez bien a été en mesure de me prêter le montant d’un mois d’AAH dans les jours qui ont suivi, et je l’en remercie encore une fois, mais on est encore sur une situation qui a fait monter mon angoisse et ma déprime.
Pour le moment, j’ai juste besoin de me confier en un lieu amical, comme il y a cette solution temporaire du prêt, et que j’ai vraiment des scrupules à l’idée de relancer la cagnotte comme j’ai déjà profité de la bonté collective et que je n’ai pas envie de devenir le Lokan du handicap neurologique, et c’est pour ça que je ne la rouvre pas pour le moment.
Mais c’est vraiment une période difficile.
J’ai tellement tout investi pour avoir mon diplôme, et j’ai le sentiment que le sort s’acharne contre mes proches et moi-même depuis que je l’ai, comme si j’avais conclu un pacte faustien pour l’avoir, mais pour le coup je n’ai aucun souvenir de ce genre de négociations à la con.
Bon je vais faire une énorme bouteille à la mer, mais qui ne tente rien n’a rien.
C’est concernant ma recherche d’emploi.
J’ai tenté d’activer tous les leviers que mon père puisse avoir mais rien ne marche au point où ça me flingue le moral (je pourrais en faire tout un message mais on va pas rallonger celui-ci).
Les offres que je trouve que ce soit sur le site de France Travail, celui du service public ou celui de Cap Emploi sont toutes soit mal adaptées à mon profil soit demandent une expérience que je n’ai pas.
Pour vous expliquer mes limites :
Je n’ai aucune possibilité de faire un travail physique, à la fois pour mon bien et pour celui de mon employeur potentiel.
Sauf si je vis très proche de mon lieu de travail, j’ai besoin d’une dose de télétravail (idéalement 2 jours par semaine mais je peux aller à un seul si nécessaire), mon épilepsie me cause d’énormes moments de fatigue, je ne pourrai pas les gérer sur une semaine complète en environnement de travail avec la grosse dose de transports du matin et du soir.
Et comme déjà dit je n’ai aucune expérience professionnelle.
Ce que je peux offrir :
J’ai un master en droit des affaires, une maitrise en droit privé et une maitrise en droit public.
J’ai la RQTH qui peut être utile à pas mal d’employeurs en termes de quotas.
Et sur mes qualités personnelles, je pense avoir prouvé des choses en matière d’autonomie (diplômes tous préparés à distance), et en matière de qualité de rédaction (je pense que vous me l’accorderez tous en ces lieux).
Je ne peux pas balancer directement mon CV en public, mais bien sûr je peux le donner en privé.
Du coup, si un de vous connait de près ou de loin quelqu’un qui pourrait être intéressé par ce genre de profil dans l’Oise (60), le Val d’Oise (95) ou même à Paris et pourrait lui glisser mon CV ça pourrait me sauver.
Dans l’absolu je serais prêt à partir n’importe où en France pour un poste qui me va, mais sans logement c’est quasi mission impossible, c’est pourquoi je préfère limiter mes recherches à ces 3 départements sauf solution miracle que j’aurais ignorée.
Si un de vous aurait un bon conseil à me donner même sans avoir de contact (genre me recommander une filière à laquelle je n’aurais pas pensé) je suis également preneur.
Étant trop éloigné de ces régions, je ne peux malheureusement pas aider.
Mais concernant les 2 jours de télétravail impératifs, j’ai la sensation que tu te tires un peu une balle dans le pied, parce qu’en général c’est plutôt quelque chose qui se propose après, un peu au bon vouloir de l’employeur.
Un temps partiel ne serait pas finalement plus adapté? Surtout que tu expliques que c’est à cause de la fatigue principalement, mais si tu dis ça à un employeur il va penser que ça veut dire que pour toi télétravail = repos et donc ≠ travail.
Courage dans tes recherches, j’espère que tu trouveras rapidement!
Pour vous donner une petite mise à jour.
La MDPH a renouvelé mes droits pour un an, j’aurais aimé plus mais c’est déjà ça. Je ne sais pas si j’aurai un battement ou pas, mais s’il y en a un il devrait rester bref.
Pour le taf j’ai eu une conseillère de Cap Emploi (un service dédié aux handicapés) assez longuement au téléphone hier. Elle m’a conseillé de me tourner vers les candidatures spontanées dans de très grandes entreprises comme ils ont des quotas à remplir, mais va aussi contacter ses collègues chargés des collectivités territoriales pour voir si elle pourrait trouver une place plus simple.
Concernant le télétravail comme Julian en parlait, elle était un peu entre deux. Elle m’a confirmé que le temps partiel pourrait être une bonne alternative pour certains employeurs a fortiori comme le cumul avec l’AAH est possible, mais elle m’a aussi dit qu’en tant que tel le télétravail était en effet un aménagement de poste raisonnable vu mon handicap et s’est même engagée à contacter elle-même d’éventuels DRH avec qui je serais en contact pour m’appuyer et leur expliquer la pertinence de l’aménagement si besoin.
Pardon, excuse-moi, mais t’avais pas genre 2-3 crises d’épilepsie ? Ou alors ça n’a rien à voir ?
Sinon, tourne-toi aussi vers la fonction publique. Eux aussi ont des quotas (sans passer par les concours, j’en sais quelque chose ^^).
Mais arrange-toi pour devenir avocat international chargé de, euh, bref, pour sauver genre l’OM ou autre
Le battement c’était par rapport au délai entre la fin de mes droits à l’AAH et le moment où la CAF enregistre les nouveaux droits, ce qui fait que je peux parfois avoir plusieurs jours ou semaines de retard sur ce versement, ce qui est toujours un moment délicat financièrement.
Pour le taf, faudra en effet que je vois ce qui est possible au niveau de la fonction publique en plus de ce qui a déjà été mentionné.
Ah ça le battement administratif, c’est souvent assez pénible…
Par contre eux ne se gênent pas pour te rappeler que toi t’as droit à aucun battement quant à tes versements, non, sinon c’est moins drôle n’est-ce pas.
Pour la FP, c’est assez chaud, j’ai eu énormément de chance qu’il y ait une place de libre et que le chef de service connaisse Madame. Mais faut tenter, surtout dans le milieu scolaire style lycée/fac.
Je me permets de m’adresser de nouveau à la communauté après avoir discuté avec certains parmi vous.
Malheureusement, on a une autre passe délicate à traverser avec mon père (moins difficile que l’an dernier, mais quand même délicate).
En effet, il est reparti à l’hôpital vendredi.
Pour vous expliquer ce qu’il s’est passé, il y a 2 semaines nous avons tous deux commencé à être malades, ce qui l’a mis sur le flanc pendant une semaine.
En début de semaine, je pensais que ça allait mieux comme je me sentais un peu mieux en point personnellement et que lui s’était mis à retravailler.
Mais en fait de son côté, c’était totalement forcé (j’ai eu l’occasion de discuter avec une de ses clientes a posteriori et elle avait été alarmée par le nombre de quintes de toux qu’il avait enchainées).
Et vendredi son corps a fini par dire stop, il avait un mal fou à respirer et de fortes douleurs qui nous ont poussés à appeler le Samu.
Et une fois à l’hôpital, le diagnostic a pu être fait, il avait chopé une bronchite qui a dégénéré en pneumonie.
Depuis, ils l’ont placé sous oxygène, morphine et antibiotiques, et ils pensent pouvoir le remettre à la maison avec un traitement dans le courant de la semaine prochaine si tout se déroule bien.
S’il n’était question que de moi, ce serait fâcheux sur le plan financier (il faut bien compenser les semaines où il ne bosse pas, payer certaines dépenses et rajouter quelques soirs où aucun de nous n’était en état de cuisiner mais qu’il n’aurait pas été bon de manger froid) mais pas catastrophique, comme j’ai un arrangement avec une personne qui m’a avancé un peu d’argent, je n’aurais qu’à la payer plus tard, à meilleure fortune.
Mais le truc, c’est que comme mon père vient juste de prendre un risque excessif comme il sent la situation financière tendue, je pense que si j’avais les moyens de faire un effort supplémentaire pour lui venir en aide dans les semaines à venir, je pourrais le convaincre de prendre bien son temps pour guérir et ne pas le faire travailler trop pendant décembre, qui est souvent le mois le plus difficile pour lui.
De ce fait, même si ça me gêne beaucoup (j’avais refusé de relancer ce levier en août quand il y avait eu les embrouilles avec la MDPH et la CAF), j’ai décidé d’accepter la suggestion qui m’avait été faite de relancer une cagnotte, dans l’espoir de pouvoir lui apporter un peu d’aide pour lui offrir un peu de quiétude.
J’insiste sur le fait qu’il ne faut surtout pas faire les fonds de tiroirs, la situation n’est pas aussi catastrophique que l’an dernier, je refuse catégoriquement qu’un seul d’entre vous se mette dans une situation précaire pour ça.
Mais si certains d’entre vous se sentent assez à l’aise pour nous aider un peu, je leur en serais infiniment reconnaissants (et si vous ne pouvez pas donner, un mot gentil pour lui ça aide également).
J’espère pouvoir trouver un moyen de renvoyer l’ascenseur à la communauté quand j’aurai un emploi stable, comme je ne vous cache pas que ça commence à pas mal me gêner de devoir demander de l’aide trop régulièrement.
J’espère sincèrement que la santé s’arrangera pour ton père
Merci Ralphy, je lui transmettrai tes encouragements.
J’espère aussi que ça va s’arranger pour ton père vraiment
Mes meilleures pensées et je suis sûr que tout va aller mieux bientôt.
Courage à vous !
Merci Max et Andro, je ne manquerai pas de faire part de votre soutien à mon père.
Force et honneur à vous deux mon Gino de tout coeur avec vous !
De meilleurs jours viendront ça ne fait nul doute !
Merci Guigui, ça me fait plaisir.
On va tout faire pour rester robustes même quand c’est la merde.
Bon rétablissement à ton père et la chance va finir par arriver.
J’y crois fort et vous souhaite le meilleur le plus rapidement possible
Merci pour tes encouragements, je lui en parlerai.
La chance ça a toujours été bizarre avec nous, on collecte les petites emmerdes 90 % du temps, mais quand elle se pointe c’est toujours avec la manière.