On refait la TV

Dils avait été déclaré innocent et victime d’une erreur judiciaire, là, sortir un film (peu objectif de ce que j’en ai lu) alors que le procès n’est pas encore terminé, c’est rajouter de l’huile sur le feu je trouve.

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Par contre je crois que le procès il est terminé.

Elle a été condamné. Elle a été condamné en appel. Elle a vu sa demande de libération refusé par un autre tribunal. Elle a vu sa demande de libération refusé en appel par un quatrième tribunal. Derrière, il y a eu une grâce présidentielle totale. L’affaire est donc close d’un point de vue judiciaire je pense.

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Lettre ouverte de l’avocat général du second procès en assises de Jacqueline Sauvage qui est parue dans Le Monde.

"Lettre à Madame Jacqueline Sauvage

Bonjour Madame,de s’offusquer

Le mardi 1er décembre 2015, à 9h00 du matin, je découvrais une dame qui montait les marches de l’escalier menant des geôles de la cour d’assises de Loir-et-Cher au box dit des accusés de cette cour. L’escorte vous désentravait de vos menottes et je me souviens que nos regards se sont, non pas croisés, mais figés l’un dans l’autre. J’étais dans mon box, celui de l’accusation, et je vous découvrais, en vrai. Vous étiez comme je m’y attendais. L’air grave, le visage fermé. Très vite vous avez cherché du regard dans le public celles que vous attendiez. Vos filles. Et votre regard est revenu vers moi. J’aurais pu être votre fils. Je serai votre accusateur public. L’avocat général, celui par la bouche duquel la défense de l’intérêt général serait prise en considération au cours et au terme du débat judiciaire qui allait de nouveau s’engager, à votre demande. Accusée d’avoir volontairement donné la mort à votre mari Norbert Marot de trois coups de fusils tirés à bout portant dans son dos.

Dans mon souvenir, un premier fracas surgissait avec cette intrusion prévue et programmée mais impressionnante de caméras et de journalistes, venus vous filmer avec l’autorisation de la cour. A ce fracas initial, succédait l’absence assourdissante, pendant nos trois jours de vie commune, de leur présence. C’est après que j’ai compris. C’était Sept à Huit de TF1 et non des chroniqueurs judiciaires qui s’intéressait à vous. Jacqueline Sauvage, vous étiez déjà dans leur esprit, un sujet de société, non un sujet judiciaire dont le sort allait se décider devant cette cour.

Et cette découverte, qui accompagnait cette prise de contact, cette première matinée : vos avocates. Comprenez-moi, je ne nourris alors à leur égard que le respect que j’attache viscéralement à ce métier que ma propre mère a exercé pendant de longues années avec tout l’engagement et les sacrifices qu’il suppose et auquel elle a fini par succomber. Mais tout au long du procès, je vais découvrir une forme de défense pénale à laquelle ma modeste mais régulière présence aux assises depuis plus de vingt ans ne m’avait jusqu’alors jamais confronté.

Deux heures de plaidoirie, entièrement consacrées à soutenir un acquittement fondé sur une impossible analyse de la notion de légitime défense. Même “différée”, elle ne pouvait justifier votre comportement. Adopter cette stratégie, sans à aucun moment aborder la peine que je proposais, c’était prendre un risque démesuré de vous voir restée en prison.
Vous présenter comme soumise et sous l’emprise de ce “tyran” de Norbert, c’était nier totalement votre personnalité dont la réalité ne correspondait plus en rien à ce que vous avez été pendant quarante sept ans.

Je veux vous en parler de ces quarante sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparés sans en connaître la réalité autre que celle faussement véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent à dessein. Pour en faire un enfer.
Voyez-vous Madame, ce que je trouve le plus regrettable et le plus dommageable dans cette construction des réseaux qui est devenue la vérité du « peuple virtuel » au détriment de la vérité judiciaire, c’est que cette construction nie et détruit tout ce que vous avez bâti, tout ce que vous avez conçu, tout ce que vous avez créé. Jusqu’à vous faire victime de faits de viol dont vous ne vous êtes jamais plainte.

Ce que je sais de votre vie, je le retire des éléments que l’information judiciaire et les procès successifs ont permis de recueillir, dans le respect des principes de loyauté des preuves et de la contradiction dans leur discussion.

Madame Sauvage, vous vous souvenez que je vous avais qualifiée dans mes réquisitions de femme déterminée. Effectivement dans tous les actes et choix que vous avez réalisés, cette qualité prédomine.

Je n’invente rien, Madame, en rappelant qu’à l’âge de 17 ans et cinq mois, contre l’avis unanime de votre mère, de votre père décédé quelques mois auparavant, de vos cinq grands frères, vous avez choisi Norbert Marot comme mari et futur père de vos enfants. Nous étions le 5 juin 1965. Déterminée et moderne, Madame Sauvage. Je le souligne pour m’en féliciter si vous me le permettez. Moderne car cette volonté farouche de vous unir à un garçon, sulfureux mais dont vous étiez éperdument amoureuse, la réciproque étant vraie, c’était un vrai pari pris à une époque où la condition de la femme n’en poussait pas beaucoup à s’affirmer dans ses choix de vie.

Je n’invente encore rien, Madame, lorsque je rappelle que vous avez décidé, tous les deux, de faire construire une maison à La Selle sur le Bled, quittant votre région natale seine-et-marnaise pour le Loiret. Vous avez fondé une famille, vous avez fait construire une maison pour abriter votre famille et vous avez aussi réussi à réunir celle-ci dans une aventure et une entreprise commerciale. Cette obstination à fonder, à construire, à réunir votre famille, à la fédérer autour d’un projet familial commercial est une réalité qui vous honore et qui témoigne de votre engagement sans faille dans ce pari fait quelques années auparavant que Norbert Marot serait votre mari, le père de vos enfants et votre compagnon de travail.

Je n’invente décidément rien, Madame, en rappelant encore que vous avez travaillé depuis l’année 1963, à l’âge de vos 16 ans, jusqu’en 1981, avec une coupure après la naissance de Fabienne, et qu’ainsi vous avez toujours su affirmer votre indépendance économique et votre détermination à occuper une activité professionnelle. A cet égard, faut-il encore ajouter que vous avez su travailler de manière indépendante de votre mari mais que vous avez aussi eu la volonté d’œuvrer avec votre mari puisqu’en 1982 vous prenez part à l’activité d’artisan louageur, que Norbert Marot exploite depuis l’année d’avant, sous le statut de conjoint collaborateur. La clientèle se développe et vous effectuez pendant trois ans vous-même des livraisons au volant d’un petit camion. Vous vous lancez dans une activité annexe de représentante en vente de vin ; vous embauchiez des représentants pour vous consacrer à la gestion de cette activité puis vous finissiez par vous recentrer sur la seule activité de l’entreprise de votre mari. Sylvie, votre ainée, passait la capacité de transport de marchandises et devenait gérante de la SARL TMN (Transport Messageries Marot Norbert) en janvier 1998. Actionnaire de cette société, vous participiez à son développement en vous occupant de la comptabilité et en recherchant des marchandises à transporter. Fabienne et Pascal travaillaient également comme chauffeur dans cette société devenue totalement familiale, à l’exception de Corinne. En 2008, vous faisiez valoir vos droits à la retraite sans pour autant cesser d’aider bénévolement, disiez-vous, votre mari et la société. Devant l’enquêtrice de personnalité, vos filles concluait en résumant la situation commercialo-familiales : “C’est elle le chef d’entreprise”.

Je n’invente rien, Madame, en terminant ce rappel par votre situation comptable et bancaire ; vous étiez seule titulaire de six comptes bancaires, avec un total au moment des faits, d’un solde créditeur de 32.840,87 euros.
Disposant d’un véhicule Mercedes, à l’instar de votre mari, outre votre camping-car commun, vous déteniez également un fusil de chasse automatique à trois coups dans votre chambre avec ses munitions, étant précisé qu’au total ce sont douze armes à feu et des centaines de munitions qui se trouvaient répartis à travers les pièces de votre domicile.

Je n’invente définitivement rien, Madame, lorsque j’évoque enfin la rencontre de Norbert avec Laurence. Cette relation extra-conjugale, était-ce pour vous l’occasion de partir, de laisser votre mari aux bras d’une autre ? Manifestement non. Cette dame, vous l’avez harcelée, menacée verbalement et physiquement, frappée et violentée. Je ne vous juge pas pour ce comportement. Je m’interroge simplement pour comprendre ce qui vous a guidée dans cette attitude. Je crois avoir compris. Votre détermination. Madame Sauvage, en 1991, vingt six ans après votre pari et votre choix de vie de vous lier avec Norbert Marot, vos conditions de vie, celles que vous vous êtes construites, celles que vous avez fondées, celle que vous avez bâties, vos conditions de vie familiales, professionnelles, sociales vous ont paru devoir être protégées, peut-être avant votre propre personne. Moderne, vous avez pardonné à Norbert. Déterminée, vous ne l’avez pas laissé aux bras d’une autre.

Alors, non, cet “enfer depuis 47 ans” véhiculé, relayé, craché, asséné, cette image, ce slogan prompt à enflammer celles et ceux qui l’entretiennent sans savoir, sans même vouloir savoir, il n’est pas celui que la vérité judiciaire de votre histoire établit, Madame. Il n’est pas celui qui vous aurait permis de bénéficier d’un état de légitime défense, dans un acte proportionné, nécessaire et immédiat de riposte à une agression de votre mari.

Aux termes d’une information judiciaire, d’une ordonnance de mise en accusation de la chambre de l’instruction, de plus de cinquante heures de débats judiciaires, de dizaines et de dizaines de témoignages, de deux procès criminels au cours desquels tout a été dit, débattu et confronté dans le respect des principes qui fondent le fonctionnement de notre justice, vos juges, vingt-et-un magistrats professionnels et jurés populaires, et ces derniers, soucieux de leur serment, « n’écoutant ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection », ont exprimé leur intime conviction de votre culpabilité. Ils ont déterminé la peine qu’ils ont estimée juste dans le secret de leur délibération.

Réduire votre funeste décision à un geste de survie, c’est nier le sens même de votre vie déterminée.
Je vous l’ai dit en requérant devant vos juges : Norbert Marot, vous aurait-il frappé une fois, ne serait-ce qu’une seule fois, qu’il serait condamnable et qu’il aurait été condamné.

« Quarante sept ans de violence » : qu’en savons-nous Madame ? Je vous ai cru lorsque vous avez, à plusieurs reprises lors de l’instruction préparatoire, dit que votre mari se montrait violent à votre égard « une fois par mois » puis « plusieurs fois par mois à partir du début de l’année 2012 » ; je vous ai encore cru lorsque, vous vous souvenez, je vous ai demandé lors des débats devant la cour si vos deux admissions au centre hospitalier d’Amilly le 25 mai 2005 et le 17 décembre 2007 étaient en rapport avec ces violences alléguées : vous m’aviez répondu « non ». Alors que reste-t-il de ces violences et de leur existence ? Ce que vous nous en dites, ce que vos filles nous en disent, ce que ce huis-clos familial ne peut nous révéler.
Il n’y a pas à discuter de cette récurrence macabre ; une fois par jour, une fois par mois, une fois par an ? C’est une fois de trop, une fois inadmissible, une fois que je combats judiciairement tous les jours. Mais ce que vous avez vécu ne peut être cet « enfer » créé par celles et ceux qui vous ont enserrée dans cette image symbole placardée sur leur poitrine « Je suis Jacqueline ».

En exécutant votre mari, vous nous avez privé d’un procès qui aurait peut-être permis d’inverser l’ordre des choses aujourd’hui établi. Vous l’avez condamné sans procès. Vous n’en aviez pas le droit. Vous disposiez, à l’inverse de beaucoup d’autres, de possibilités pour donner à votre histoire et à l’échec de votre pari et de votre engagement une autre issue que celle délibérément empruntée. Ceux qui vous entouraient en avaient aussi les moyens. Mais ils ont choisi de ne rien dire, de ne rien faire, de ne rien tenter de faire. Y avait-il à dire, à faire ? Si oui, alors à eux aussi, des comptes auraient pu être demandés.

Lutter contre les violences intrafamiliales, contre les violences faites aux femmes ne peut passer par la violence criminelle dont vous vous êtes rendue coupable. La justice s’exerce pour éviter la vengeance des victimes et pour punir à leur place. Cette justice aujourd’hui fonctionne. Elle peut s’améliorer et par mon action,comme celle de mes collègues magistrats, nous nous y employons. Mais elle ne peut être niée comme vous l’avez fait.

Dans ces conditions, ériger votre comportement comme la solution pour lutter contre les violences intolérables faites aux femmes, c’est se tromper de cas pour illustrer une cause supérieure. Vous êtes devenue, sans doute malgré vous, le symbole inadapté d’un fait majeur de société.

Le 1er octobre 2018.

Frédéric CHEVALLIER"

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Débat entre carnistes et vegans chez Hardisson. Y’a une des deux vegans qui utilise plusieurs fois les mots “camps de la mort” ou “holocauste” pour parler de la production de viande. Alors autant je pense que le veganisme sera une solution à long terme, même si je ne passe pas le cap, autant je trouve ça honteux de dévoyer le plus grand crime industrialisé de l’histoire pour défendre cette cause.

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Ces personnes te répondront qu’ils ne sont pas vegans mais antispécistes.
C’est en effet moyen comme communication mais leur combat c’est justement que chaque vie compte et donc c’est cohérent pour eux de parler de génocide quand ils parlent des abattoirs.

Je ne suis pas d’accord avec eux sur tout mais ces actions violentes et ce language violent a le mérite de se faire entendre et de faire bouger un peu les choses.

Oui mais ce n’est juste pas acceptable de dévoyer un terme de cette façon, les mots ont un sens. Je conçois que le spécisme est une question philosophique qui mérite d’être posée, mais je pense que cette infime partie du mouvement vegan lui fait plus de tort que de bien. Je préfère mille fois les L214 par exemple que ceux qui tiennent des discours très borderline, à la limite du négationnisme à mes yeux, puisque ça atténue forcément la Shoah si on emploie les mêmes termes pour autre chose.

Enfin voilà, je trouve ça pas bien du tout.

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Après ça a aussi la conséquence de braquer les gens contre eux.

Je suis sûr que plein de gens qui accepteraient de réduire leur consommation de viande de 20-30 % si on leur expliquait les enjeux environnementaux et éthiques de manière courtoise et sans subir de jugement sont du genre à aller bouffer une pizza aux 5 viandes juste après avoir entendu Jean-Vegan le traiter d’assassin.

Le fait que certains progressistes US ont gueulé de manière de plus en plus forte sur des revendications de plus en plus extrêmes a beaucoup aidé Trump à créer un sentiment revanchard parmi les blancs des classes défavorisées.

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Oui je sais pas si leur attitude aggressive ne dessert pas leur cause.
Mais ça a au moins le mérite de les faire passer sur les plateaux télé, c’est le plus dur pour ces causes.

Chaque vie compte, sauf celle des végétaux. Ou des insectes. “Ah mais c’est pas pareil”. :eyeroll:

:hoho:

J’ai déjà hâte de voir ce magnifique reportage

C’est quoi ce reportage ? :rofl:

Trop de bruit trop de jours dans l’année sur les circuits en France… Là c’est sur Albi en particulier.

Quand je vois les normes appliqués, la France est quand même pas à plaindre rien qu’en terme de dB.

J’avais lu un article là dessus il n’y a pas longtemps…

Zone Interdite sur les conditions de travail dans les EPHAD. Et dire que la plupart des mecs de droites soutiennent qu’il faut supprimer des fonctionnaires alors que les soignants ont déjà un temps chronométré par patient.

Une douche par semaine quoi. Une douche pour les vieux. Et toilette en 10min les autres jours. J’suis à la limite de chialer quand je vois ça.

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Le mec qui est interrogé, un responsable des Opalines je crois, j’ai envie de le claquer tellement il est détestable.

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La même, je viens de dire la même chose à ma femme. Un bon gros cliché du connard.

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J’avais vu la version US, le concept est cool, à voir si c’est aussi intense avec les budgets de RMC Découverte

Les nuls (mais il en manque un) dans Burger Quiz là maintenant sur TMC.

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J’essayerai peut-être en replay mais la bande-annonce m’a fait très peur…