J’ai pas écouté tout le discours de Macron mais les extraits que j’ai vu, c’est typiquement la façon de faire du gouvernement : le déni de la vérité.
Selon lui l’église accompagne les homosexuels et les femmes qui ont fait un avortement, il glisse des allusions sur le fait que le Mariage pour Tous a brisé le lien entre l’église et l’état.
Autant sur le programme éco, je savais que je serais très loin de Macron, autant je pensais qu’il était un peu progressiste. En fait c’est un Républicain façon US déguisé en centriste.
Pas tellement d’accord sur l’image du républicain US.
Pour moi, Macron nous fait du Sarkozy (enfin tel qu’il était entre 2007 et 2010), c’est à dire qu’il joue avec les communautarismes pour faire des appels du pied à tel ou tel groupe selon la situation électorale.
Actuellement, il voit que la gauche est mal en point en termes de nombre alors que la droite a des dirigeants inefficaces, du coup, il chasse à droite.
On l’avait vu dans la campagne lorsqu’il alternait des sorties qui plaisaient à gauche (par exemple sur la colonisation) et des sorties qui plaisaient à droite (le service national, même si je sais hélas que certains à gauche le soutiennent, et la manif pour tous “humiliée”).
On l’a aussi vu au pouvoir, on parle du christianisme là, mais il a aussi envoyé pas mal de signes vis à vis de judaïsme, voire de l’islam. Ca m’évoque bien plus un calcul cynique qu’une position sincère.
La religion n’est pas sa seule tentative de prendre des parts de niches électorales de droite, il semblerait qu’il se soit décidé à flatter les chasseurs, et je pense que la fixette du gouvernement sur les migrants vise aussi à cibler cet électorat.
Par contre d’accord sur le fait que ces agissements donnent tout l’air de montrer qu’il est vraiment un sale type et sur le fait que pour l’heure il ne s’y prend qu’à moitié sur les choses qui pourraient sauver son mandat alors qu’il ne se gêne pas trop dans la puterie.
Après sur ce deuxième point, je conserve un petit espoir qui est qu’il faut faire avaler ce qui est douloureux en début de mandat et garder les petites douceurs pour la fin, il est dans une configuration idéale pour ça (pas de baron local pour demander de limiter la casse sur les deux premières années), après espérons que les douceurs ça soit des réformes sociétales et non des mesures encore plus ultra-sécuritaires, ça dépendra beaucoup des incitations du moment.
Il y a juste un effet d’aubaine de sa part sur une frange de l’électorat de droite qui est trop gênée par l’attitude de Wauquiez et Le Pen, mais qui réclame un discours bien conservateur.
