Alors alors alors, petit retour sur 2 jeux que je viens de finir:
Ghost of Tsushima (PS4/PS5):
Je lâai fait sur Steamdeck via le PS premium. Yâavait une promo sur lâabo annuel qui me revenait forcĂ©ment moins cher que prendre une PS4 et le jeu. Le jeu a Ă©tĂ© fluide et trĂšs fluide 95% du temps. Je nâai eu que 2 - 3 moments de lags dĂ©gueu. Jâai jouĂ© sur la TV dockĂ© reliĂ© en ethernet avec la fibre. lâexpĂ©rience a Ă©tĂ© trĂšs bonne. Seul bĂ©mol, dans la phase de tuto, il faut appuyer sur la touche tactile de manette dualshock. Cette touche ne peut pas ĂȘtre mappĂ©e sur le deck via PS Premium (câest absolument faisable et fait quand il sâagit de streamer sa propre PS4/5, pas le streaming de chez sony). Du coup, jâai testĂ© manette PS4/PS5 dessus. Ca ne fonctionne pas. Le PS Premium comprend la manette du deck comme une manette Xbox one. Donc bon. Il a fallut que je passe sur PC pour Ă©muler la manette PS4 via un logiciel ad hoc pour me dĂ©bloquer de ce passage du tuto. Cette feature (Ă©coute attentive qui permet de faire clignoter les ennemis) nâest pas indispensable pour finir le jeu. Au contraire, elle facilite la tĂąche, sans elle lâinfiltration est plus intĂ©ressante.
On va sâarrĂȘter un peu sur lâhistoire. DĂšs quâon lance le jeu, il nous propose plusieurs modes graphiques. Et on peut choisir un mode Kurosawa. Et lĂ tout est limpide. Lâhistoire câest un film de Kurozawa trÚÚÚÚÚs allongĂ©. Je lâai fini en 35 heures, en zappant les quĂȘtes annexes et la chasse aux collectibles. Lâhistoire câest celle de lâinvasion du Japon par les Mongols et le destin du neveu dâun seigneur capturĂ© qui veut le libĂ©rer et libĂ©rer le pays. Le pitch est classique dans les films de samouraĂŻs⊠mĂȘme si ceux de Kurozawa sont souvent plus denses. Le soucis ici câest que lâhistoire peut parfois ĂȘtre un peu longue dans un film de Kurozawa, lĂ câest clairement longuet. Ceci Ă©tant dit, lâĂ©volution de la relation entre le neveu et lâoncle est toujours intĂ©ressante et, mĂȘme si elle est assez classique, est abordĂ©e de maniĂšre intĂ©ressante et dĂ©bouche sur un choix final du jeu qui donne son intĂ©rĂȘt Ă tout ce dĂ©veloppement. Pour autant, le jeu se perds parfois sur les phases scĂ©narisĂ©es qui ne sont pas aussi intĂ©ressantes que ça. Et en dehors on se retrouve, souvent, Ă rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes actions.
On touche ici au gameplay. Câest un jeu de samouraĂŻ qui propose des compĂ©tences liĂ©es aux postures que lâon dĂ©bloque en tuant des chefs ennemis. Ces postures permettent de devenir plus performant face aux adversaires utilisant certaines armes. On incarne un samouraĂŻ qui ne change pas dâarme tout le long de lâaventure. Les seuls changements que lâon peut avoir sont cosmĂ©tiques. Pas moyen de dĂ©bloquer une arme de malade qui fait des dĂ©gĂąts importants. Non. On fait progresser son arme et aucune autre caractĂ©ristique propre Ă lâarme nâexiste. Alors, ce soucis se pose car jâai fait Elden Ring avant ce jeu. On compare donc 2 mondes ouverts avec des possibilitĂ©s tellement diffĂ©rentes que GOT souffre de la comparaison. Il nây a pas de quoi modifier le gameplay du perso. AprĂšs tout, on reste un samourai, pas de raison de changer, ok, ça me va, mais pas dâarmes diffĂ©rentes pour booster ou avoir des propriĂ©tĂ©s diffĂ©rentes Ă adapter selon les combats (du genre, plus lourde mais plus lente Ă manĆuvrer, mais plus de dĂ©gĂąts ou encore plus tranchant mais moins efficace face aux adversaires avec des armures lourdes, etc, etcâŠ).
Bref, une vraie frustration sur le gameplay.
A cĂŽtĂ© de ça, le jeu se rĂ©parti entre mĂ©lĂ©es, phases dâinfiltrations et balades Ă cheval au cours desquelles lâon croise des villages Ă dĂ©livrer, des statues, sources et autres bambous Ă dĂ©couvrir pour amĂ©liorer les stats du perso.
Sâagissant des mĂȘlĂ©es, la camĂ©ra fout le bordel. Elle a le cul entre 2 chaises. Le jeu mise sur une mise en scĂšne proche des films de samouraĂŻs. Câest Ă dire, un duel entre 2 protagonistes avec une camĂ©ra proche du hĂ©ros pour lâimmersion dans lâaffrontement Ă©pique qui se prĂ©pare. Câest intĂ©ressant lorsquâil y a un seul adversaire dans les combats clĂ©s du jeu (persos importants de lâhistoire ou quĂȘtes annexes Ă duels). Lorsquâil y a plusieurs adversaires jâai trouvĂ© que câĂ©tait vite le bordel, la camĂ©ra patauge, coupe la vision de lâadversaire concernĂ©. Puis, le systĂšme de contre est un peu dĂ©gueulasse. On peut parer nâimporte quel coup parable (certains ne le sont pas) peu importe dâoĂč il vient. Donc, on peut locker un type, son pote vient derriĂšre nous fister, on peut le contrer avec le bon timing. Donc le hĂ©ros pare lâattaque et frappe Ă son tour⊠sauf que lâattaque se fait sur le perso lockĂ©, pas celui qui a attaquĂ©. Ce qui ne rime Ă rien.
Pour les phases dâinfiltrations, jâai trouvĂ© que les ennemis ont une propension naturelle Ă tourner le dos Ă un chemin tracĂ© quâil suffit de suivre pour les assassiner. Peu sont en mouvements et imposent de suivre le pattern de dĂ©placement pour trouver le bon angle pour bondir. Donc, un peu frustrant aussi.
Enfin, la carte est belle et un peu vide. Ca et lĂ il y a des collectibles et des choses Ă aller collecter / explorer pour augmenter certaines stats du perso (vie max, possibilitĂ©s de se soignerâŠ). Ce qui me frustre Ă©galement lĂ oĂč Elden Ring est particuliĂšrement redondant via ses grottes / cavernes et autres catacombes mais, Ă chaque fois, il y a une rĂ©compense diffĂ©rente. LâintĂ©rĂȘt de ses bleds lĂ Ă©tait de looter des armes inconnues qui impactent le gameplay. Potentiellement, on pouvait considĂ©rablement amĂ©liorer le perso en rĂ©cupĂ©rant une arme cheatĂ©e. Ce qui donnait un intĂ©rĂȘt Ă lâexploration.
LĂ , on ne fait progresser que la santĂ© et le nombres de soins que lâon peut se donner et le nombre dâaccessoire que lâon peut porter. Si on sâen sort bien, câest absolument dispensable.
En revanche, la carte est magnifique. Les dĂ©cors sont trĂšs travaillĂ©s, lĂ©chĂ©s. On retrouve tous les codes des films de samouraĂŻs, toute lâimagerie, y compris lâaspect Ă©pique et la place de chacun dans les gĂ©nĂ©rations familiales.
Le verdict? Câest un jeu de samouraĂŻ et jâadore cet univers. Jâattendais de jouer Ă ce jeu depuis longtemps⊠et sans doute cela a Ă voir avec mes dĂ©ceptions. Jâen attendais peut ĂȘtre trop. Ca reste un trĂšs bon jeu avec ses dĂ©fauts. Jâai quand mĂȘme passĂ© un trĂšs bon moment mais la narration ne mâa pas suffisamment emportĂ© et le gameplay mâa parfois frustrĂ© par ses limitations.
Ce qui est clair câest que je ne le relancerai pas. Mais jâen garderai malgrĂ© tout un souvenir satisfaisant, particuliĂšrement sur certains combats absolument Ă©piques (je pense Ă la quĂȘte de Sasaki Kojiro qui est particuliĂšrement mal Ă©crite mais qui est le prĂ©texte dâaffrontements dans des dĂ©cors plus beaux les uns que les autres, sous une cascade, sous les feuilles qui tombent Ă lâautomne⊠Bref, ces combats sont magnifiques, on retrouve la poĂ©sie et lâimagerie typique du genre. Mais, câest tellement mal Ă©crit que jâen suis restĂ© sur ma faim).
Bayonetta 3 (Switch):
Jâavais lâambition de lancer ça en vacances, mais jâai prĂ©fĂ©rĂ© attendre mon retour pour me lancer, au calme, pour profiter du jeu.
Alors, qui connaĂźt un Bayo ne sera pas surpris dans celui-ci. Pareil pour ceux qui ont touchĂ© Ă Devil May Cry. On retrouve tout ce qui a fait le succĂšs de la sĂ©rie. Lâhistoire est quasi secondaire. Les combats sont nerveux au possible et le gameplay a Ă©voluĂ©. On peut se faire aider de dĂ©mons que lâon invoque et que lâon contrĂŽle pour partie pour dĂ©foncer les ennemis qui se prĂ©sentent Ă nous. Lâhistoire avance et lâon a la possibilitĂ© dâincarner un second personnage qui a un gameplay proche de Cereza (lâhĂ©roĂŻne de Bayonetta) mais en plus lourd, plus lourdingue et pas franchement fun. Ce perso mâa bien souler.
A nouveau, en comparant avec Devil May Cry 5, qui proposait un super gameplay pour chacun de ses personnage jouable, Bayo 3 mâa largement frustrĂ© quand je devais jouer ce personnage. A tel point que bon je rushais les phases pour retourner avec Cereza tant ça mâa gavĂ©.
A cĂŽtĂ© de ça, il y a de trĂšs nombreuses phases de jeu trĂšs diffĂ©rentes (shootâemâup, beatâemâall, rail-shooterâŠ) de quoi dĂ©lirer mĂ©chamment et le dĂ©lire est la marque de fabrique de ce jeu. En dehors de ça, câest fun, il y a de belles phases de gameplay, de combats Ă©piques aussi (entre dĂ©mons Ă la maniĂšre dâun Godzilla). Bref, en arrivant sur la fin, le fun prend toute sa mesure⊠alors que câĂ©tait un peu pĂ©nible au dĂ©but.
En effet, les premiers niveaux du jeu mâont pas emballĂ©. Câest pas jojo. Câest vide. Câest pas intĂ©ressant du tout. Mais le jeu se reprend. Il change de dĂ©cors. PrĂ©sente des petits puzzle. Varie la maniĂšre dâexplorer le jeu. Et câest pas si mal.
Est-ce que câest un bon jeu? Oui. Je mây suis amusĂ©, surtout sur la fin du jeu. Est-ce que je relancerai? Pas sĂ»r du tout tant jâai trouvĂ© le dĂ©but poussif et que le second perso Ă manier mâa gavĂ© sĂ©vĂšre.
Comme pour Ghost of Tsushima, jâattendais ce jeu et espĂ©rais bien mây amuser. Jâai Ă©tĂ© gavĂ© par 2 - 3 points qui ont nuit Ă lâexpĂ©rience pendant un tiers du jeu, Ă coup de louche, qui fait que bon câĂ©tait chouette, mais pas le jeu du siĂšcle dans le genre. DMC V est largement plus qualitatif pour qui aime le genre et mĂȘme si Bayo 3 part plus loin dans le dĂ©lire sur la fin du jeu. Pour tout fan du genre, il faut le faire, mais le fan du genre le sait dĂ©jĂ et le fera quoi quâil en soit dit.