:uefa: Superligue - La guerre des mondes

Juridiquement, ce qui tourne le plus c’est, je cite : « un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, en décembre 2020, a désavoué l’Union internationale de patinage dans un dossier similaire. L’instance avait voulu priver de Jeux olympiques des patineurs de vitesse qui souhaitaient participer à une nouvelle compétition privée. »

La pression des instances en prend un coup, non ?

Pour les JO mais pour une CDM ou un Euro :thinking:

Quel est le mérite de Arsenal, Tottenham ou des clubs de Milan qui leur octroie une place à vie dans une Super League :sarko:

Effectivement, je n’avais pas particulièrement suivi, le droit à la concurrence et au libre accès au marché en question (des certaines compétitions sportives) permettent de faire sauter les restrictions.
Ca pue.
La superligue devrait passer du coup.

Le communiqué de presse du TUE:

:drucker:

J’ai bien le seum.

Je suis toujours dans l’espoir qu’il ne s’agit que d’un coup de pression et que tout ça ne se fera pas.

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Connaissant l’attrait pour l’argent des anglais et du Real c’est peine perdue :sadboy:

Il n’y a aucun sens moral à cette compétition. Aucun esprit sportif.
C’est juste dégueulasse.

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Bha là, vu qu’ils se sont tous barré des instances de l’UEFA…

Je résume pour ceux qui ne veulent pas se taper la lecture du communiqué.

En gros, une fédé ne peut mettre en place des règles qui empêcheraient aux adhérents de participer à certaines compétitions car dans les faits cela empêche l’autre organisateur d’organiser librement sa compétition. Ca fausse la libre concurrence du marché des compétitions.

Après, pour être plus technique, la fédé peut prendre des règles qui peuvent limiter (pas interdire) l’accès à d’autres compétitions si elle justifie d’un objectif suffisamment important et que les sanctions ne sont pas totalement dissuasives au point que cela aboutisse à une exclusion de fait.
L’objectif légitime pourrait être la santé des sportifs ( 300 matchs par saison, ça commence à faire beaucoup pour un organisme). Mais l’exclusion de l’euro / CDM etc ne marcherait pas.

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Et comment ça se passe pour les contrats des joueurs ?

Je n’y connais pas grand chose mais les contrats signés avec les clubs doivent être homologués par les grandes instances non ?

Est-ce que si ces clubs se font virer des compétitions, les joueurs auront la possibilité de partir libre puisque sur quoi repose leur contrat devient caduc ?

Et est-ce que tu penses que la législation peut changer ? Apparemment les gouvernements et l’UE ont l’air de prendre position dans le débat. Mais est-ce que c’est autre chose qu’une simple posture.

Mais à quel moment c’est équitable ça bordel.

Ils parlent d’argent ok, mais est-ce qu’ils ont pensé 2min aux recettes que font les clubs des championnats mineurs en LDC ? Pays-Bas, Belges, Roumain…

Et pour les joueurs, l’occasion de se montrer, de briller… Le Real, le Barça, la Juve, ils ont tous été bien contents de découvrir De Ligt, Haaland ou encore De Jong…

Bref, je suis bien triste pour le football.
L’argent était déjà roi, les compétitions déjà bien fermées, mais des belles histoires on en a tous les ans et c’est ça qui fait la beauté de ce sport.

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Question con mais… Ils ont des arbitres pour leur compétition ?

Je me fais pas de soucis là dessus, les clubs espagnols savent y faire avec les arbitres.

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https://twitter.com/alexwickham/status/1384039309938991104

Hier soir, le secrétaire d’État à la culture, Oliver Dowden, a demandé aux membre de son ministère de dresser une liste d’« options très solides » que le gouvernement pourrait envisager d’utiliser comme mesures contre les six clubs anglais s’ils poursuivent leur effort de scission, a déclaré un fonctionnaire du ministère de la culture, des médias et des sports à Playbook.

L’une de ces options est ce que l’on appelle le « modèle allemand », qui prévoit une règle de propriété des supporters de 50+1%, exigeant que les supporters aient la majorité des droits de vote dans chaque club. Les investisseurs commerciaux ne peuvent pas détenir plus de 49 % d’un club. L’objectif de cette règle était d’empêcher les investisseurs privés de prendre le contrôle des équipes et d’imposer des décisions contre la volonté des supporters. C’est la raison principale pour laquelle aucune équipe allemande ne s’est engagée dans la Super League. Le responsable du DCMS déclare : « Il n’est pas passé inaperçu que les clubs allemands n’en font pas partie et qu’ils ont une représentation des supporters. Nous allons examiner toutes les options. »


https://twitter.com/chris78williams/status/1384032534078529539

L’UEFA veut virer tous les clubs dès cette année. Et ils veulent virer les badges d’honneur du Real, Barca, Milan et Liverpool.

Ils en ont gros. :karadoc:

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:hollande2:

La dette de tous les clubs de cette superligue de riches.

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A mon sens, mais ça n’engage que moi, à partir du moment où tu considères le sport comme un marché concurrentiel, les valeurs tu les as reléguées au dernier plan il y a bien longtemps.

La jurisprudence européenne est malgré tout assez cohérente en la matière et prône l’ouverture de la concurrence.

Puis, bon, rappelons les textes sur lesquels la décision citée s’appuie:

Détails

Article 101

(ex-article 81 TCE)

  1. Sont incompatibles avec le marché intérieur et interdits tous accords entre entreprises, toutes décisions d’associations d’entreprises et toutes pratiques concertées, qui sont susceptibles d’affecter le commerce entre États membres et qui ont pour objet ou pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l’intérieur du marché intérieur, et notamment ceux qui consistent à:

a) fixer de façon directe ou indirecte les prix d’achat ou de vente ou d’autres conditions de transaction,

b) limiter ou contrôler la production, les débouchés, le développement technique ou les investissements,

c) répartir les marchés ou les sources d’approvisionnement,

d) appliquer, à l’égard de partenaires commerciaux, des conditions inégales à des prestations équivalentes en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la concurrence,

e) subordonner la conclusion de contrats à l’acceptation, par les partenaires, de prestations supplémentaires qui, par leur nature ou selon les usages commerciaux, n’ont pas de lien avec l’objet de ces contrats.

  1. Les accords ou décisions interdits en vertu du présent article sont nuls de plein droit.

  2. Toutefois, les dispositions du paragraphe 1 peuvent être déclarées inapplicables:

  • à tout accord ou catégorie d’accords entre entreprises,

  • à toute décision ou catégorie de décisions d’associations d’entreprises et

  • à toute pratique concertée ou catégorie de pratiques concertées

qui contribuent à améliorer la production ou la distribution des produits ou à promouvoir le progrès technique ou économique, tout en réservant aux utilisateurs une partie équitable du profit qui en résulte, et sans:

a) imposer aux entreprises intéressées des restrictions qui ne sont pas indispensables pour atteindre ces objectifs,

b) donner à des entreprises la possibilité, pour une partie substantielle des produits en cause, d’éliminer la concurrence.

Article 102

(ex-article 82 TCE)

Est incompatible avec le marché intérieur et interdit, dans la mesure où le commerce entre États membres est susceptible d’en être affecté, le fait pour une ou plusieurs entreprises d’exploiter de façon abusive une position dominante sur le marché intérieur ou dans une partie substantielle de celui-ci.

Ces pratiques abusives peuvent notamment consister à:

a) imposer de façon directe ou indirecte des prix d’achat ou de vente ou d’autres conditions de transaction non équitables,

b) limiter la production, les débouchés ou le développement technique au préjudice des consommateurs,

c) appliquer à l’égard de partenaires commerciaux des conditions inégales à des prestations équivalentes, en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la concurrence,

d) subordonner la conclusion de contrats à l’acceptation, par les partenaires, de prestations supplémentaires qui, par leur nature ou selon les usages commerciaux, n’ont pas de lien avec l’objet de ces contrats.

Article 106

(ex-article 86 TCE)

  1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n’édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles des traités, notamment à celles prévues aux articles 18 et 101 à 109 inclus.

  2. Les entreprises chargées de la gestion de services d’intérêt économique général ou présentant le caractère d’un monopole fiscal sont soumises aux règles des traités, notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l’application de ces règles ne fait pas échec à l’accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l’intérêt de l’Union.

  3. La Commission veille à l’application des dispositions du présent article et adresse, en tant que de besoin, les directives ou décisions appropriées aux États membres

Concrètement, sur le sujet qui nous intéresse, l’UEFA, qui a une position dominante LDC/EL/Euro et qui à la fois réglemente et organise des compétitions, ne peut empêcher un concurrent de créer sa compétition en excluant ceux qui y participent de participer aux leurs.

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Il manque City qui a pas officialisé sur Twitter donc.