đź“• Les petites histoires de l'Histoire

Depuis que j’écoute le podcast The Dollop, j’ai une certaine soif de ces petites histoires méconnues, souvent insignifiantes mais terriblement drôles ou insolites.

On a un sujet Histoire ici, qui a vocation à parler des choses plus importantes, ici j’ai envie qu’on se partage nos petites histoires.

Le but n’est pas de faire de l’exhaustif, un résumé de l’histoire d’un homme, d’une tribu, d’un combat, bref d’un moment insolite de l’Histoire. Pour vous donner envie de découvrir plus de détails.

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:usa: Michael Malloy, l’homme increvable


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Je ne pouvais pas commencer ce sujet sans parler de la légende Michael Malloy. Cet immigré irlandais a vécu aux US entre les années 20 et 30. Il est SDF et sa passion, c’est l’alcool. Il finit souvent par terre, totalement saoul.

En 1933, 5 hommes le voient accoudés à un bar et sentent le bon plan. Ils vont prendre une assurance vie sur Malloy à l’aide d’un agent d’assurance véreux en se mettant comme bénéficiaire. Sa mort doit néanmoins paraître accidentelle. Comment faire ? Ils vont lui payer des litres d’alcool jusqu’à ce qu’il en meure et récupérer l’argent.

Ils ont commencé avec du whisky, ils lui ont payé des tournées. Malloy a bu, et bu, et bu. Ils pensaient que c’était bon. Mais le lendemain, Malloy est toujours au bar, content de retrouver ses nouveaux amis. Pendant trois jours, il a pris trois bitures, mais le quatrième jour il est encore là et crie “Boy, ain’t I got a thirst”.

Plan B - Un mec de la bande propose de passer de l’alcool de bois. 4% d’alcool de bois peut rendre aveugle. Ils lui donnent du 100%. Mais chaque lendemain, il est encore là. Un soir, Malloy s’écroule, sa respiration ralentit, les autres s’approchent… et Malloy sort un ronflement. Quelques heures après, il se réveille, et boit à nouveau.

Plan C - Ils vont lui donner des huîtres pourries. Il enchaîne huitres et alcool de bois. Se lèche les doigts, s’endort… Et revient encore le lendemain.

Plan D - Ils haussent leur niveau, ils lui préparent un sandwich de sardines pourries, mélangées à du verre pillé et du shrapnel. Malloy mange le sandwich… et en réclame un autre.

Plan E - Malloy est évanoui, ils décident de le mettre dehors en plein froid (- 26°C), le déshabillent et lui versent des litres d’eau sur le torse. Le lendemain, Malloy est dans le bar, il se plaint d’un petit coup de froid.

Plan F - Ils ont du payer deux mensualités de l’assurance et l’alcool commence à coûter cher. Ils choisissent de lui foncer dessus avec un taxi. Ils le percutent deux fois en taxi… Et ils roulent dessus une dernière fois quand il est au sol. Malloy n’est pas au bar le lendemain.

Ils commencent à appeler les morgues en se faisant passer pour sa famille pour le localiser, mais pas de trace de Malloy. Et quand, quelques jours plus tard, un de la bande prévoit de tuer un autre clochard pour le faire passer pour Mallot. Un homme entre dans le bar… Malloy arrive pour boire un coup.

Il a passé quelques temps à l’hôpital avec quelques os brisés mais il a fuit pour picoler.

Plan G - Ils arrivent enfin au but en mettant dans la bouche de Malloy un tuyau (il était évanoui après une nouvelle cuite) connecté à du monoxyde de carbone. Malloy ne survivra pas.

Les meurtriers récoltent qu’une partie de la somme et quelques mois plus tard se feront arrêtés. Ils sont exécutés en 1934.

 

Sources :

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Tu aurais pu faire vivre mon topic :no:

Les bonnes histoires de Stukka, un membre d’HFR. Des anecdotes autour de la 1ère ou 2nde Guerre Mondiale principalement.
C’est un peu long mais très bien écrit et souvent bien fun à lire. À déguster sur le trône ^^

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Plein d’anecdotes et de petites histoires sur la 2ème guerre mondiale.

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:jpn: Hirō Onoda, l’homme qui a fait la 2nde Guerre Mondiale jusqu’en 1974


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Cette anecdote est plus connue, mais c’est toujours aussi fou d’en entendre parler.

Hirō Onoda est un soldat modèle et passionné de l’armée japonaise, il est envoyé en décembre 1944 sur l’île de Lubang, il est à la tête d’une troupe de 22 hommes. La mission : retarder au maximum les américains. Il faut savoir que certains soldats japonais étaient formés à préférer le suicide à la capture. Bien que ce ne soit pas le cas de Hirō, il prend très à coeur son rôle. Son supérieur lui dit de ne pas lâcher cette île, il ne la lâchera pas.

Pourtant en 1945, les américains débarquent sur l’île et tuent ou capturent la quasi totalité de la troupe. Ne restent que 4 hommes, dont Hirō. Ils se cacheront dans les montagnes pendant des mois, vivant de bananes.

Quand la Guerre est finie, les soldats américains quittent l’île, mais Hirō croit à une stratégie pour les prendre à revers, il restera donc avec ses compagnons caché, vivant comme ils peuvent dans les montagnes.

Pour résumer, il se passe principalement deux choses dans les 30 ans qu’il a passé sur l’île (!)

  • Pour survivre, ils se nourrissaient principalement de bananes et de vols de boeufs ou de cultures des locaux. Parfois cela a entrainĂ© des combats, Shimada meurt d’ailleurs en 1954. Kozuka mourra en 1972, 27 ans après la fin de la Guerre !

  • L’armĂ©e Japonaise a tout fait pour les retrouver, ils ont envoyĂ© des lettres de leurs familles, envoyĂ© des messages radios, mĂŞme organisĂ© des randonnĂ©es dans la montagne mais HirĹŤ a toujours cru Ă  une feinte des amĂ©ricains, pensant mĂŞme qu’ils avaient engagĂ© des hommes qui prenaient la voix de son frère. Sa paranoĂŻa arrivait quasiment toujours Ă  convaincre ses compagnons sauf Akatsu qui se rendra en 1950. Le peuple japonais en faisait un hĂ©ros mais le gouvernement en a eu marre d’envoyer des journaux, des lettres ou des hommes pour rien. Il sera dĂ©clarĂ© mort dès 1959, mais peu Ă©taient convaincu de sa mort.

Ils étaient donc 4 en 1945, puis 3 en 1950, puis 2 en 1954. 18 ans après, Hirō se retrouve seul, en 1972.

En 1974, 29 putains d’années après la Guerre, après avoir vécu 29 ans aux côtés de 3 autres hommes au maximum il croisera un touriste japonais qui le reconnait, Hirō commence enfin à croire à la possibilité que la Guerre est finie (et surtout qu’elle a été perdue par le Japon, c’est ça qu’il avait du mal à accepter). L’armée a du retrouver son ancien supérieur pour qu’il lui donne une ordre officiel, afin qu’il puisse quitter l’île.

La diplomatie a réglé un dernier détail, pendant son séjour sur l’île, il a tué une trentaine de philippins, il a obtenu une grâce et a pu retrouver son pays. 29 putain d’année après la Guerre :hoho:

Bien qu’il soit un héros au Japon, le type est un gros psychopathe paranoïaque, fou amoureux des Guerres et du militarisme, passionné de survie, et révisionniste. Son combat parle beaucoup aux nostalgique du Japon militaire.

Un petit récap des soldats japonais qui ont poursuivi la Guerre après qu’elle se soit terminée :

 

Sources :

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:usa: Dan Burros, le parfait nazi… à un détail près


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Années 1950, USA. Dan Burros est un homme intelligent, passionné de l’armée, en particulier des tanks allemands, il en dessinait en cours, en rêvait en permanence mais il ne parvient pas à intégrer l’armée à cause de son surpoids, de ses lunettes, et d’une coordination douteuse. Son parcours est difficile aussi, il est victime de bully. Il fera trois tentatives de suicides (dont une à l’aspirine) en laissant une lettre d’adieu vantant Hitler.

Il retourne dans sa ville natale après cet échec et bosse pour une librairie, où il est un employé modèle. À part qu’il parle sans cesse de son admiration pour Hitler, cela lui coûtera son job. Ses parents ne s’inquiètent pas plus que ça, ils pensent que c’est une phase qui va passer. Pourtant, il monte d’un cran dans sa haine, distribue des tracts nazis, promettant la souffrance des juifs. Il est à fond.

1960, il déménage en Virginia, intègre le parti nazi et grimpe rapidement les échelons. Mais brouillé avec le leader, il rentre à la maison à New York et intègre un autre groupe de nazis. Mais là aussi, il trouve le leader trop tendre car il ne prône pas la mort de tous les juifs.

En 1965, il rencontre l’Impérial Sorcier, un membre du Ku Klux Klan de New York, sa passion plaît au groupe et il deviendra Grand Dragon, recruteur. Sa réputation grandit et les journalistes s’intéressent à lui. Dans une interview, il dira qu’aux US, le génocide des juifs sera plus spectaculaire que celui fait en Allemagne car la culture européenne est trop tendre. Mais après une question précise du journaliste, Dan Burros s’emporte, met fin à l’interview et menace de tuer le journaliste…

Car il y a un petit détail à connaître, Dan Burros est un homme juif, a fait sa Bar Mitzvah, a fait son éducation dans des écoles juives. Il emmenait des pâtisseries juives dans les réunions du parti nazi et fréquentait des femmes juives. C’est la raison pour laquelle il a quitté la Virginie.

Quand le journaliste publie l’article sur lui et évoque ses origines, Dan Burros se présente devant ses camarades, sort une arme, se tire dans la poitrine, reste debout, déclare “this will do it” (ce coup-ci fera l’affaire) et se tire une balle dans la tête.

Ses parents déclareront que c’était un très bon garçon.

 

Source :

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“C’était un très bon garçon”

:berlusconi:

Il est Champion du Monde aussi lui, mais pas comme nous.

Des pâtisseries juives aux réunions nazies. :hoho:

Le troll ultime :hoho:

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Archhhheeeerrrrr ! ! ! ! :sac:

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Histoire à l’origine du film Danny Balint, pour les fans de Ryan Gosling. :metal:

Je connaissais cette histoire elle est dingue quand mĂŞme

Tapez votre nom, et vous verrez le passif militaire de vos ancĂŞtres.

Pour ma part j’ai un résultat en WWII. Mort de maladie alors qu’il était au front.
« Non mort pour la France. Â»
Haha.

Edit : avec le lien c’est toujours mieux. :hoho:

http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives.php

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Pas mal de résultats pour mon nom mais évidemment vu les époques les prénoms ne me disent rien.

En revanche quelqu’un du même nom et prénom que mon grand-père est listé dans les résistants au sein des FFI. Comme par hasard le seul dont ils ne donnent pas le département d’originie :no:

Jamais entendu parler de ça (mais je sais qu’il y avait un QG de résistants dans leur rue durant la guerre), faudra que j’interroge ma tante.

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Je pense en avoir retrouvé un.
Va falloir que je pose la question Ă  mes parents.

Marrant ce truc.

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GĂ©nial comme histoire !

Moi le gars que j’ai retrouvé s’appelle Félix.
Deuxième prénom de mon père.

Oui c’est ridicule comme prénom.

j’arrive pas a y accedé, n dirait que c’est down :frowning:

Dommage, mon grand pere etait militaire y’avait de quoi voir ce qu’il avait fait je suppose

J’en ai des dizaines venant de Savoie (là où mon grand père venait), mais aucun prénom ne me dit quelque chose, faudrait que je demande à mon père :slight_smile:.
Vraiment pas mal en tout cas ce site.

Tu es à l’étranger ?
Ça vient peut être de là, je viens de tester ça marche niquel.

N’hésitez pas à partager les anecdotes une fois que vous en saurez plus.
Y a une case sur les fusillés ce doit être chargé d’Histoires et de Grands Hommes bordel.