Quelques séries Netflix pour se changer les idées...

Lors du premier confinement, j’avais fait une petite sélection de séries Prime Vidéo et même si ce deuxième confinement n’est pas aussi strict que le premier, je voulais proposer une sélection de séries disponibles sur Netflix, avec un twist. Le but n’est pas de donner les meilleures séries du catalogue, mais des séries qui permettent de s’évader, de se changer les idées au cœur de cet automne bien triste.


:notebook: Temps de lecture estimé : 5 à 10 minutes


sense8 (2015-2018, 24 épisodes)


« La vision du suicide d’une femme mystérieuse est partagée par 8 personnes aux quatre coins du Monde. Ces personnes ne se connaissent pas mais cette vision va les lier de façon unique. Partageant hallucinations visuelles et sonores, ces huit individus vont chercher à découvrir quelles sont les raisons de ce nouveau don… »

En recrutant Lana et Lilly Wachowski derrière la trilogie Matrix, et J. Michael Straczynski qui a créé la série Babylon 5, Netflix voulait frapper fort au moment où la plate-forme envahissait le monde et en mettant en scène des personnes de huit nationalités différentes qui peuvent communiquer et se rendre visite, il y a là un potentiel fou. sense8 n’a pas eu le succès espéré, le budget trop important a conduit à une conclusion plus rapide que prévue (2 saisons et un film, au lieu des 5 espérées au départ).

Pourquoi sense8 mérite le détour ? Après quelques épisodes de mise en place, la série trouve sa dynamique avec des messages profondément bienveillants et un lien fascinant entre toutes ces personnes différentes. On voyage partout dans le monde, pour vivre avec eux des tournants dans leur vies. Entre les drames familiaux, les ennuis judiciaires, exploration de la sexualité, les menaces, combats ou des scènes de danse ou de chants mémorables, vous vivrez tout avec ce groupe. Si vous adhérez au message de la série, les sensates vous donneront du baume au cœur.


The OA (2016 - 2019, 16 épisodes)


« Prairie Johnson, une jeune fille aveugle et adoptée, réapparaît brusquement sept ans après avoir été enlevée. Elle a recouvré la vue s’identifie désormais comme étant « L’OA » (l’Original Angel). Elle cherche à recruter des individus pour leur raconter son histoire et l’aider à voyager dans une autre dimension. »

Vous avez peut-être entendu parler de cette série en 2016 comme « la série où ils font une danse chelou ». The OA est une œuvre unique. La narratrice, The OA, demande à son groupe et au téléspectateur de lui faire confiance pendant la durée de son récit. Libre à nous et à eux de ne pas la croire, mais faisons l’effort de l’écouter et de s’ouvrir l’esprit. On part alors dans un voyage étrange, dur, parfois tragique mais la volonté de Prairie, sa passion et le sens qu’elle va donner à la vie de ses recrues sont aussi perturbants que touchants.

Les scènes de danse pourraient faire sourire certains, la saison 2 qui change totalement de décor peut frustrer, le dialogue avec un poulpe géant vous fera gratter la tête, et le fait de ne pas avoir de conclusion (après le twist le plus incroyable de ces dernières années) m’a dévasté. Mais The OA, c’est une expérience qu’il faut au moins tester. Ce voyage pourrait vous fasciner, vous bouleverser et vous rester en mémoire pendant de longues semaines. Je sais que je prendrais un grand plaisir à revoir cette série dans quelques années, quand j’aurai envie de retrouver de replonger dans cet univers si poétique.


Perdus dans l’Espace (depuis 2018, 20 épisodes)


"La famille Robinson a été sélectionnée pour avoir la possibilité de reconstruire leur vie dans un monde meilleur. Mais lorsque les colons font face à des difficultés pour accéder à leur nouveau foyer, ils vont devoir forger de nouvelles alliances et travailler ensemble afin de pouvoir survivre dans cet environnement étranger et hostile se situant à des années-lumière de leur destination initiale."

C’est la seule série de cette sélection que je n’ai pas vu entièrement mais je tenais à mettre une série de pure SF dans cette sélection. Firefly n’étant plus disponible sur la plate-forme, je me suis tourné vers Perdus dans L’Espace (Titre original : Lost in Space). C’est une série familiale loin d’être niaise, qui est une bonne porte d’entrée vers la SF. C’est un divertissement efficace, soigné qui ne marquera peut-être pas les esprits, mais qui permet de se changer les idées et de s’évader en changeant radicalement de décor.

Lost in Space a été renouvelée pour une troisième et dernière saison qui devrait être diffusée en 2021.


American Vandal (2018 - 2019, 16 épisodes)


« Peter Maldonado et Sam Ecklund sont deux lycéens qui mènent l’enquête après le renvoi d’un de leur camarade accusé d’avoir dessiné des bites sur des voitures. Ils documentent leurs avancées pour découvrir la vérité sur cet ignoble crime. Cela les conduira à un succès local puis national quand Netflix diffuse leur enquête. »

Je ne dirai jamais assez de bien d’American Vandal. C’est, certes, une comédie qui parle de dessins de bite dans la première saison, puis de caca dans la seconde, mais cette parodie de documentaires criminels est super soignée et très drôle. Et surtout, on finit par se prendre au jeu et à prendre le mystère très au sérieux pour attendre avec impatience la révélation du coupable !

La première saison est portée par le personnage de Dylan mémorable et contient des scènes mythiques dont une reconstitution de branlette qui vous forcera à mettre en pause pour reprendre votre souffle. La deuxième saison, bien qu’un peu en-deçà a un côté meta utilisé avec intelligence qui permet de montrer la grande maîtrise du format par les scénaristes.

American Vandal n’a pas eu le succès qu’elle méritait. C’est une vraie bonne comédie, la forme est surprenante de qualité mais surtout c’est une série documentaire qui parle d’autre chose que la mort, la torture d’animaux ou autres atrocités.


Samourai Gourmet (2017, 12 épisodes)


« Takeshi Kasumi, 60 ans, a dévoué sa vie entière à son travail. Maintenant à la retraite, il ne sait quoi faire de son temps libre. Une bière prise en milieu d’après-midi lui fera réaliser qu’un monde culinaire, qu’il ne soupçonnait pas, s’offre maintenant à lui. Il sera accompagné lors de ces découvertes par un samouraï tiré de son imagination, qui lui sert de modèle. »

C’est surprenant, mais voici la série la plus bizarre de cette sélection. Samourai Gourmet met en scène un jeune papy qui découvre les plaisirs de la vie et apprend à se défaire des codes de la vie active. Et c’est tout. C’est une expérience relaxante grâce à la simplicité totale du scenario et à l’absence d’enjeux.

C’est juste un mec qui kiffe la vie en buvant une petite bière, en découvrant un petit restau et qui aime flâner dans le parc. Et en période de confinement, c’est libérateur.


The Good Place (2016 - 2020, 52 épisodes)


« À sa mort, Eleanor Shellstrop se retrouve au Bon Endroit, là où seules les personnes exceptionnelles aux âmes pures sont envoyées, les autres étant placés au Mauvais Endroit. Chaque nouvel arrivant est logé dans une maison idéale, aménagée selon les goûts de l’arrivant, puis fait connaissance avec son âme sœur. Problème, Eleanor n’est pas vraiment une bonne personne et découvre qu’elle a été envoyée au Bon Endroit par erreur. »

J’ai hésité à placer cette série dans la sélection car la qualité a diminué au fil des ans (et la dernière saison m’a agacé). Néanmoins, c’est une bonne série de confinement selon moi. Mike Schur, co-créateur de Parks and Recreation a poussé le concept de la comédie à fil rouge, chaque épisode permet d’avancer dans l’histoire, on en apprend toujours plus sur l’univers, le bon ou le mauvais endroit et à l’image de certains drames, il y a des twists majeurs en fin de saison, ce qui rend le binge watching extrêmement fluide. L’univers très coloré et joyeux du Bon Endroit et la galerie de personnages attachants permettent d’apporter de l’originalité et de se changer les idées en cette période.


Rick and Morty (depuis 2013, 41 épisodes)


« Rick Sanchez est un vieux scientifique alcoolique au caractère imprévisible et exubérant qui passe son temps à entraîner son petit-fils Morty dans des aventures folles et dangereuses se déroulant dans des mondes parallèles. Cela lui occasionne un certain nombre de problèmes familiaux, les parents de Morty désapprouvant la mauvaise influence de Rick sur son petit fils »

Si on cherche une série pour changer de décor, difficile de faire mieux que Rick and Morty. C’est un anime qui fourmille d’inventivité et d’inspiration. Exploitant à la perfection l’absence de limites apportées par le format (en terme de décors par exemple), on voyage sur des milliers de planètes ou de dimensions. Chaque épisode a des idées qui semblent venues d’un esprit malade ou lors d’un trip sous acide incroyable. Les dialogues sont surprenants et le ton de l’anime est rarement vu.

Il y a une grosse poignée d’épisodes cultes qui égaieront sans aucun doute votre deuxième confinement.


Cette sélection touche à sa fin, grâce au catalogue très fourni de Netflix, nul doute qu’il existe une dizaine de séries positives ou originales qui permettront à chacun de trouver du réconfort ou une forme d’évasion lors de ce confinement bien frustrant. N’hésitez pas à partager vos découvertes ou à commenter ma sélection, mes coups de cœur ne seront pas forcément les mêmes que les vôtres !



Illustration de l’article : Getty Images
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7 « J'aime »

Ça ne rentrait pas vraiment dans les critères, mais juste, si vous voulez vous marrer en moins de deux minutes, regardez le premier sketch du premier épisode de I Think You Should Leave with Tim Robinson, je me suis encore tapé un fou rire en la voyant taleur.

Pas vraiment une série mais : Jokers (impratical).

Pitch : une bande de potes qui se lancent des défis. Du style piquer des provisions dans le caddie d’un client, griller une file d’attente, etc. Ça paraît très con. Et ça l’est. Mais je me marre bien devant. À petites doses tout de même, ça peut lasser assez vite.
Pourquoi c’est bien ? Car c’est bon esprit même s’ils sont parfois très vaches entre eux. Les 2-3 premiers épisodes sont assez mous mais j’ai persisté et je ne regrette pas.